Malgré les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures...L’Algérie demeure un pays attractif, selon les milieux pétroliers.
Bien que les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures aient soulevé quelques craintes chez certains acteurs du marché pétrolier mondial, l’impression globale est que «l’Algérie demeure un pays plutôt attractif», de l’avis des milieux pétroliers internationaux dont les analystes de la revue Pétrole et gaz arabes ont recueilli les appréciations.
Celles-ci ont été axées sur l’éventuel impact que pourraient avoir les deux principaux amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures dans l’ordonnance 06-10 du 29 juillet 2006 modifiant la loi 05-07 du 28 avril 2005. La première disposition porte sur l’augmentation de la part de Sonatrach dans les contrats d’exploration, d’exploitation et de transport des hydrocarbures, ainsi que dans les concessions de canalisations de transport d’hydrocarbures et pour les activités de raffinage, consacrée par l’article 32 dans le nouveau texte.
Quant à la seconde, elle concerne la conservation des réserves, les investisseurs craignant que le nouveau texte ne freine leur exploitation à travers un contrôle plus prononcé des rythmes de production. Même avec ces aménagements visiblement peu attractifs, il n’en demeure pas moins que certains investisseurs clés en Algérie et à l’étranger, interrogés par PGA, trouvent qu’il reste encore des éléments positifs.
Ils notent, entre autres, le fait que le potentiel algérien en hydrocarbures est très significatif et que les découvertes sont nombreuses. Depuis le début de cette année, 14 découvertes pétrolières et gazières ont, en effet, été réalisées par Sonatrach, seule ou en association avec ses partenaires.
On estime, par ailleurs, que le pays «continuera à offrir des opportunités d’investissement significatives en qualité et en quantité via des appels d’offres». Les mêmes sources reconnaissent, en outre, que la hausse des prix du pétrole depuis 2004 rendait inévitable un ajustement du partage de la rente en faveur de la Sonatrach et de l’Algérie.
Par ailleurs, en termes d’impact négatif, les investisseurs étrangers n’ont pas manqué de relever quelques-uns. En premier lieu, une certaine «absence de transparence est mise en évidence», selon eux. Ils soutiennent ainsi que les conditions dans lesquelles les amendements ont été introduits ou encore l’absence d’informations fiables sur ces conditions peuvent donner l’impression d’un retour en arrière, alors que les grandes caractéristiques de la loi de 2005 étaient justement d’accroître sensiblement le niveau de transparence.
Ils estiment que «le fait que ces amendements soient introduits avant même que la loi ne soit mise en application et le long délai entre la promulgation du texte et sa mise en œuvre n’ont pas produit un excellent effet». L’autre élément négatif concerne les craintes quant au retour du «nationalisme énergétique» à l’image de ce qui se passe au Venezuela, en Bolivie et en Russie, notamment.
Les investisseurs étrangers toujours confiants dans le marché pétrolier algérien Ces reproches sont toutefois loin d’entamer l’enthousiasme des investisseurs étrangers pour le marché pétrolier algérien puisqu’en tout état de cause, «la loi de 2005 contient de très nombreuses dispositions intéressantes couvrant l’ensemble de la chaîne des hydrocarbures», affirme-t-on.
De ce fait, les milieux pétroliers étrangers considèrent que «l’arbre que constitue en quelque sorte les deux amendements ne doit pas cacher la forêt», selon PGA, qui rapporte les propos d’un responsable pétrolier selon lequel «l’Algérie a fait quelques concessions à l’air du temps, mais le panorama reste globalement bon, surtout au regard des évolutions constatées ailleurs».
Dans son explication des amendements introduits, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, avait déclaré que, «par la modification de cette loi, nous limitons l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, ce qui nous permettra de préserver les richesses de notre désert pour les générations futures».
Il avait souligné que les aménagements apportés ont été largement motivés par la conjoncture pétrolière actuelle et la hausse effrénée des prix du pétrole. «Personne ne pouvait prévoir que les prix resteraient si élevés jusqu’à ce jour», avait indiqué le ministre.
Le principal amendement est celui qui stipule que «les contrats de recherche et d’exploitation et les contrats d’exploitation contiennent obligatoirement une clause de participation de l’entreprise nationale Sonatrach-SPA. Dans les deux cas, le taux de participation de Sonatrach est fixé à un minimum de 51 %, préalablement à chaque appel à concurrence, dans lesdits contrats».
Dans l’ancienne mouture du texte, la part de Sonatrach n’était pas obligatoire et ne dépassait pas les 30 %. La compagnie nationale Sonatrach aura également une participation minimale de 51 % dans les activités de raffinage et les concessions de canalisations.
- Le Jeune Independant
Bien que les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures aient soulevé quelques craintes chez certains acteurs du marché pétrolier mondial, l’impression globale est que «l’Algérie demeure un pays plutôt attractif», de l’avis des milieux pétroliers internationaux dont les analystes de la revue Pétrole et gaz arabes ont recueilli les appréciations.
Celles-ci ont été axées sur l’éventuel impact que pourraient avoir les deux principaux amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures dans l’ordonnance 06-10 du 29 juillet 2006 modifiant la loi 05-07 du 28 avril 2005. La première disposition porte sur l’augmentation de la part de Sonatrach dans les contrats d’exploration, d’exploitation et de transport des hydrocarbures, ainsi que dans les concessions de canalisations de transport d’hydrocarbures et pour les activités de raffinage, consacrée par l’article 32 dans le nouveau texte.
Quant à la seconde, elle concerne la conservation des réserves, les investisseurs craignant que le nouveau texte ne freine leur exploitation à travers un contrôle plus prononcé des rythmes de production. Même avec ces aménagements visiblement peu attractifs, il n’en demeure pas moins que certains investisseurs clés en Algérie et à l’étranger, interrogés par PGA, trouvent qu’il reste encore des éléments positifs.
Ils notent, entre autres, le fait que le potentiel algérien en hydrocarbures est très significatif et que les découvertes sont nombreuses. Depuis le début de cette année, 14 découvertes pétrolières et gazières ont, en effet, été réalisées par Sonatrach, seule ou en association avec ses partenaires.
On estime, par ailleurs, que le pays «continuera à offrir des opportunités d’investissement significatives en qualité et en quantité via des appels d’offres». Les mêmes sources reconnaissent, en outre, que la hausse des prix du pétrole depuis 2004 rendait inévitable un ajustement du partage de la rente en faveur de la Sonatrach et de l’Algérie.
Par ailleurs, en termes d’impact négatif, les investisseurs étrangers n’ont pas manqué de relever quelques-uns. En premier lieu, une certaine «absence de transparence est mise en évidence», selon eux. Ils soutiennent ainsi que les conditions dans lesquelles les amendements ont été introduits ou encore l’absence d’informations fiables sur ces conditions peuvent donner l’impression d’un retour en arrière, alors que les grandes caractéristiques de la loi de 2005 étaient justement d’accroître sensiblement le niveau de transparence.
Ils estiment que «le fait que ces amendements soient introduits avant même que la loi ne soit mise en application et le long délai entre la promulgation du texte et sa mise en œuvre n’ont pas produit un excellent effet». L’autre élément négatif concerne les craintes quant au retour du «nationalisme énergétique» à l’image de ce qui se passe au Venezuela, en Bolivie et en Russie, notamment.
Les investisseurs étrangers toujours confiants dans le marché pétrolier algérien Ces reproches sont toutefois loin d’entamer l’enthousiasme des investisseurs étrangers pour le marché pétrolier algérien puisqu’en tout état de cause, «la loi de 2005 contient de très nombreuses dispositions intéressantes couvrant l’ensemble de la chaîne des hydrocarbures», affirme-t-on.
De ce fait, les milieux pétroliers étrangers considèrent que «l’arbre que constitue en quelque sorte les deux amendements ne doit pas cacher la forêt», selon PGA, qui rapporte les propos d’un responsable pétrolier selon lequel «l’Algérie a fait quelques concessions à l’air du temps, mais le panorama reste globalement bon, surtout au regard des évolutions constatées ailleurs».
Dans son explication des amendements introduits, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, avait déclaré que, «par la modification de cette loi, nous limitons l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, ce qui nous permettra de préserver les richesses de notre désert pour les générations futures».
Il avait souligné que les aménagements apportés ont été largement motivés par la conjoncture pétrolière actuelle et la hausse effrénée des prix du pétrole. «Personne ne pouvait prévoir que les prix resteraient si élevés jusqu’à ce jour», avait indiqué le ministre.
Le principal amendement est celui qui stipule que «les contrats de recherche et d’exploitation et les contrats d’exploitation contiennent obligatoirement une clause de participation de l’entreprise nationale Sonatrach-SPA. Dans les deux cas, le taux de participation de Sonatrach est fixé à un minimum de 51 %, préalablement à chaque appel à concurrence, dans lesdits contrats».
Dans l’ancienne mouture du texte, la part de Sonatrach n’était pas obligatoire et ne dépassait pas les 30 %. La compagnie nationale Sonatrach aura également une participation minimale de 51 % dans les activités de raffinage et les concessions de canalisations.
- Le Jeune Independant