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Écrit par Sofiane Bensaid
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Le P-DG de Cevital, Issad Rebrab, a tenu, hier, lors d’un point de presse, à apporter quelques éclaircissements qu’il a jugés « nécessaires », à la suite de la polémique suscitée, au niveau du gouvernement, par l’accord conclu par son Groupe avec Michelin.D’après le conférencier, l’accord conclu entre Cevital et Michelin portait sur « une augmentation de capital, opération qui donnerait à Cevital la majorité dans l’entreprise Michelin Algérie ». Par cet argumentaire, M. Rebrab entend opposer une thèse contre son contraire.
Il entend faire remarquer que la transaction ne relève aucunement d’une cession d’actifs, mais d’une augmentation de capital, un cas de figure qui n’est aucunement prévu par le texte instituant le droit de préemption. A propos de la volonté du gouvernement, écrite en crayon-feutre dans le projet de loi de finances 2014, d’élargir le droit de préemption sur les cas d’augmentation de capital, le PDG de Cevital estime que « ce serait un précédent préoccupant si cette loi est utilisée avec effet rétroactif pour l’opération Cevital avec Michelin ». Pour rappel, c’est le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui avait indiqué qu’un nouveau texte est soumis à l’appréciation de l’APN, dans le cadre du projet de loi de finances 2014, afin de donner à l’Etat la possibilité de préemption dans les opérations d’accroissement de capital et pas seulement de cession de propriété. Régissant au vœu du gouvernement, exprimé par le ministère des Finances, à voir l’activité industrielle maintenue sur le site de Michelin de Bachdjarrah, M. Rebrab a estimé que le site actuel est trop exigu pour que l’usine soit économiquement rentable et viable. En effet, d’après le patron de Cevital, une entreprise de taille mondiale qui puisse être rentable et viable doit être bâtie sur un terrain de 150 hectares et non de 15 hectares, comme c’est le cas du foncier Michelin. En revanche, Cevital avait déjà envisagé, de l’avis de son P-DG, la possibilité de construire ailleurs une usine économiquement viable pour les pneumatiques, dont la production devrait être de 2 millions de pneus de poids lourds par an et de 5 millions de pneus par an pour les véhicules légers. « Michelin avait même offert –si les pneus de Cevital s’adressaient à un segment différent du sien - de convenir avec Cevital de l’utilisation de son réseau de distribution mondial pour les exportations requises », a expliqué M. Rebrab. Par ailleurs, le projet de Cevital pour le site de Bachdjarrah porte sur la construction d’un hôpital américain, un ensemble éducatif moderne et un centre commercial et de loisirs. Histoire de contribuer au bien-être urbain à Alger. M. Rebrab s’est dit, hier, confiant quant à un règlement à l’amiable de cette affaire. « Cevital est disposée à la discussion avec l’Etat et avec les autres acteurs sociaux et administratifs pour trouver la meilleure formule pour le bien des Algérois et pour l’intérêt de la nation », a-t-il indiqué.
reporters.dz