Après le ministre des finances qui a exprimé ses inquiétudes concernant le recul des exportations des hydrocarbures de l’Algérie, le Fonds monétaire international (FMI) vient de faire le même constat à travers une mission qui s’est rendu en Algérie du 12 au 25 de ce mois.
Lors d’une conférence de presse organisée ce matin à Alger, le chef de la délégation du FMI, Ziene Zeidane a indiqué que « bien qu’elle soit solide, la position extérieure de l’Algérie a commencé à donner des signes d’affaiblissement ». Cet affaiblissement est «le résultat de la diminution des exportations des hydrocarbures et du dynamisme des importations », a expliqué le représentant du FMI. Ce déséquilibre a engendré un recul de la croissance. Le taux de croissance attendu cette année devra être de 2,7% contre 3,3% l’année précédente.
« L’excédent des transactions courantes devrait baisser de 1,1% », a encore estimé le conférencier ajoutant qu’il « s’agit d’une première en l’Algérie depuis plus d’une décennie».
Les membres de la délégation du FMI ont soumis une série de recommandations à même de permettre à l’Algérie de faire face à d’éventuels chocs extérieurs. Il s’agit, entre autres, de recommandations encourageant une meilleure maîtrise de la dépense interne tout en dynamisant les dépenses de l’investissement qui sont à l’origine de la croissance économique.
Le déficit budgétaire, en baisse en 2013, doit être plafonné pour éviter des dépenses très importantes qui peuvent engendrer une situation déficitaire ingérable. A ce propos, le chef de la délégation a indiqué que le rythme actuel des dépenses risque de mettre l’Algérie dans une situation d’endettement totale c'est-à-dire un taux d’endettement de 100% d’ici 2050.
Autre mesure conseillée par l’équipe du FMI, celle relative à la réduction de la consommation interne des hydrocarbures en Algérie. En contrepartie Zeidane suggère la diversification des exportations ainsi que les revenus qui sont principalement focalisés actuellement sur les hydrocarbures à 98%.
Evoquant le secteur financier, le représentant du FMI a indiqué que ce secteur est solide en matière de ressources, cependant, il demeure « sous-développé » et loin des aspirations des entités économiques du pays notamment les PME. De ce fait, la mission a conseillé aux autorités de lever l’interdiction sur le crédit à la consommation et de développer un marché de crédit hypothécaire.
Enfin, les paramètres macroéconomiques du pays restent stables, selon la mission, mais « l’économie continue de croître en deçà de son potentiel. Dans ce sens, Zeidane a considéré qu’il est primordial d’accélérer une croissance tirée par le secteur privée afin de réduire la dépendance vis- à-vis du secteur des hydrocarbures.
Dans cette perspective, il demeure que « des réformes s’imposent pour améliorer le climat des affaires, lever les contraintes à l’investissements étranger, promouvoir l’intégration commerciale internationale et doter la population des qualifications dont l’économie à besoin ».
Khelifa Litamine
Léconwes 26/11/13
Lors d’une conférence de presse organisée ce matin à Alger, le chef de la délégation du FMI, Ziene Zeidane a indiqué que « bien qu’elle soit solide, la position extérieure de l’Algérie a commencé à donner des signes d’affaiblissement ». Cet affaiblissement est «le résultat de la diminution des exportations des hydrocarbures et du dynamisme des importations », a expliqué le représentant du FMI. Ce déséquilibre a engendré un recul de la croissance. Le taux de croissance attendu cette année devra être de 2,7% contre 3,3% l’année précédente.
« L’excédent des transactions courantes devrait baisser de 1,1% », a encore estimé le conférencier ajoutant qu’il « s’agit d’une première en l’Algérie depuis plus d’une décennie».
Les membres de la délégation du FMI ont soumis une série de recommandations à même de permettre à l’Algérie de faire face à d’éventuels chocs extérieurs. Il s’agit, entre autres, de recommandations encourageant une meilleure maîtrise de la dépense interne tout en dynamisant les dépenses de l’investissement qui sont à l’origine de la croissance économique.
Le déficit budgétaire, en baisse en 2013, doit être plafonné pour éviter des dépenses très importantes qui peuvent engendrer une situation déficitaire ingérable. A ce propos, le chef de la délégation a indiqué que le rythme actuel des dépenses risque de mettre l’Algérie dans une situation d’endettement totale c'est-à-dire un taux d’endettement de 100% d’ici 2050.
Autre mesure conseillée par l’équipe du FMI, celle relative à la réduction de la consommation interne des hydrocarbures en Algérie. En contrepartie Zeidane suggère la diversification des exportations ainsi que les revenus qui sont principalement focalisés actuellement sur les hydrocarbures à 98%.
Evoquant le secteur financier, le représentant du FMI a indiqué que ce secteur est solide en matière de ressources, cependant, il demeure « sous-développé » et loin des aspirations des entités économiques du pays notamment les PME. De ce fait, la mission a conseillé aux autorités de lever l’interdiction sur le crédit à la consommation et de développer un marché de crédit hypothécaire.
Enfin, les paramètres macroéconomiques du pays restent stables, selon la mission, mais « l’économie continue de croître en deçà de son potentiel. Dans ce sens, Zeidane a considéré qu’il est primordial d’accélérer une croissance tirée par le secteur privée afin de réduire la dépendance vis- à-vis du secteur des hydrocarbures.
Dans cette perspective, il demeure que « des réformes s’imposent pour améliorer le climat des affaires, lever les contraintes à l’investissements étranger, promouvoir l’intégration commerciale internationale et doter la population des qualifications dont l’économie à besoin ».
Khelifa Litamine
Léconwes 26/11/13
Commentaire