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L’Algérie n’est pas préparée pour entrer dans la globalisation

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  • L’Algérie n’est pas préparée pour entrer dans la globalisation

    Le conférencier a abordé le marché énergétique et les défis qui attendent l’Algérie avec le retour de l’Iran et la croissance des offres qatarie et australienne en matière de gaz.

    Le Forum des chefs d'entreprise a organisé, mercredi dernier, à l’hôtel Sofitel d’Alger, une conférence-débat animée par le professeur Abdelatif Benachenhou sur le thème : “L'Entreprise algérienne face à l'économie internationale”. Le professeur Benachenhou a, dès l’entame de la rencontre, indiqué qu’il a voulu inscrire la conférence “dans une envie de dialogue et de débat”. L’ancien ministre des Finances a retracé, dans un premier temps, les évolutions récentes qu'a connues l'économie mondiale “en ayant en tête ce qui est pertinent pour l’économie algérienne”. L’ancien ministre des Finances a constaté que la croissance mondiale est molle. Et elle restera molle, probablement pendant une décennie, parce que les grands moteurs de croissance connaissent des difficultés spécifiques. L’Europe s’est engagée dans un processus de gestion des marchés intérieurs. Les pays émergents, parmi lesquels le Brésil, la Chine, l’Inde, le Mexique, ont des contraintes particulières, de maintien de taux de croissance élevé. Les États-Unis renouent avec la croissance, mais la nature de celle-ci est spécifique. Elle n’est pas de taille à entraîner l’économie mondiale. Sur un autre plan, le conférencier a noté que la concurrence internationale sur les produits à base de main-d’œuvre s’intensifie. “L’idée d’être un producteur et exportateur de produit à haute intensité de main-d’œuvre, il vaut mieux l’oublier”, a suggéré M. Benachenhou, qui relève également le risque d’approfondissement de la tendance baissière du marché international de l’énergie.
    En plus du ralentissement de la demande, on assiste de plus en plus à la présence d’offreurs. En matière d’offre conventionnelle, le conférencier a signalé le retour de l’Iran sur le marché et l’accentuation de la présence du Qatar et de l’Australie sur le marché du gaz. Il évoque la nouvelle problématique du schiste qui fait qu’un pays comme les États-Unis, après avoir été massivement importateur d’énergie, devient progressivement autosuffisant. En attendant, indique le professeur Benachenhou, les États-Unis commencent à exporter du charbon en Europe. “Il faut qu’on regarde, d’une façon très attentive, qu’on accepte le dialogue sur ce qu’on produit et pour quel marché”, a estimé l’ancien ministre des Finances. L’autre caractéristique de l’évolution de l’économie mondiale : la compétitivité prix devient de plus en plus difficile et elle cède la place à la compétitivité produit.

    Problèmes de productivité, de compétitivité et de rentabilité

    Au vu de ces tendances nouvelles de l’économie mondiale, le conférencier conclut que “l’Algérie n’est pas préparée pour entrer dans la globalisation”. “Si elle n’est pas prête pour la globalisation, c'est-à-dire pour l’exportation, est-elle au moins prête pour défendre valablement son marché intérieur ?” s’est interrogé M. Benachenhou, dressant les caractéristiques globales du système productif algérien composé de multitudes de petites entreprises, de petites exploitations agricoles et de quelques grandes entreprises, en situation d’oligopole, dans un certains nombres de branches. Le conférencier a dénombré une quinzaine d’entreprises qui sont productives, qui ont des niveaux d’organisation adéquats, des taux d’utilisation convenables et des qualifications de main-d’œuvre acceptables et même d’un bon niveau. Mais pour le reste des entreprises, “la productivité est moyenne et souvent faible”. “Pourquoi après dix années de croissance forte, la productivité n’est-elle pas au rendez-vous ?” s’interroge le conférencier. S’agissant de la compétitivité, M. Benachenhou a affirmé qu’elle est meilleure que la productivité. La raison : les prix des facteurs, le travail, l’énergie et le capital sont fortement subventionnés par l’État. “Nous sommes en présence d’une compétitive floue”, a noté l’ancien ministre des Finances “parce qu’elle n’est pas le résultat de la productivité de l’entreprise, mais du soutien multiforme de l’État aux différents intrants”. “Ce n’est pas avec une compétitivité soutenue qu’on peut accéder au marché global, ni défendre valablement le marché intérieur”, a estimé le conférencier. En matière de rentabilité, le professeur explique que c’est le marché qui la détermine. M. Benachenhou a pris deux exemples de marché, l’agriculture et la téléphonie. Il a démontré que l’argent mis dans l’agriculture n’est pas resté dans le secteur. La valeur ajoutée a été captée par ceux qui commercialisent et non pas par ceux qui produisent. Les investissements consentis n’ont pas profité aux agriculteurs. M. Benachenhou a proposé la mise en place d’un département ministériel qui englobe l’agriculture et le commerce. Au contraire, dans la téléphonie, “beaucoup d’argent a été gagné”, relève l’ancien ministre des Finances, s’interrogeant si “la prestation des trois opérateurs est au bon prix ou au prix déterminé par
    l’oligopole ?”. Le conférencier a indiqué que les marchés des entreprises algériennes sont des marchés intérieurs publics, alors que les questions de productivité et de compétitivité se font sur des marchés privés. Concernant la gouvernance, le conférencier a relevé que l’entreprise algérienne est coincée entre l’État (entreprise publique) ou la famille (entreprise privée). “Les mutations de l’entreprise publique et celles de l’entreprise privée n’ont pas eu lieu”, a-t-il affirmé. C’est le cas aussi pour le secteur financier. “Il est resté pratiquement égal à lui-même depuis 15 ans, en termes de structuration.”

    Que faire ?

    Pour l’ancien ministre des Finances, en dehors de Sonatrach, il y a lieu de prendre acte que la croissance future de l’Algérie sera sur les marchés intérieurs. Des impératifs s’imposent. Pour les pouvoirs publics, il faut stabiliser l’économie. Ils doivent restructurer les marchés pour permettre le passage de la politique de grands projets à une génération de projets de moyenne et petite taille qui font le développement local, et, donc, l’entreprise locale. “Les grands projets ont exclu et marginalisé l’entreprise algérienne”, a estimé le conférencier, suggérant la nécessité de changer le mode d’élection des élus locaux et la relation entre la wali et les élus locaux. M. Benachenhou propose également de revoir la question de l’accès au foncier, de mettre l’épargne entre les mains d’investisseurs efficaces. Concernant l’entreprise privée, le conférencier estime qu’on doit passer de l’entrepreneur à l’entreprise. “Nous avons des entrepreneurs, nous avons peu d’entreprises”, a indiqué l’ancien ministre des Finances

    liberté

  • #2
    Que faire ?

    Paradoxalement, ce qu'il faut faire c'est justement se lancer dès maintenant dans la globalisation de manière irréversible cadensé avec des échéances proches sans trop tergiverser ni concession

    Pourquoi?
    Perceque nous fonctionnons toujours selon le modèle de la vignette auto

    on attend toujours le derniers jours et la dernière heure pour aller faire une file de 2km devant la perception pour payer
    et on se lamente toujours de l'insuffisance des receveur et de la qualité du service
    alors que l'on aurait pu venir 5 jours plutot ou la file se résumait à deux personne max

    C'est comme cela que l'on fonctionne nous les tiers mondistes


    Mais
    établir des programmes
    des stratégies
    des plans

    Cela ne sert à rien tant que le couteau n'est pas sous la gorge
    Cela fait 20 ans que cela dure en Algérie
    et ce n'est pas encore fini .... non cela n'a pas encore commencé
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Pihman

      on attend toujours le derniers jours et la dernière heure pour aller faire une file de 2km devant la perception pour payer
      et on se lamente toujours de l'insuffisance des receveur et de la qualité du service

      celle là est du fond de LKHABIA ? cette réflexion est bonne à méditer

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      • #4
        Tous les pays qui n'ont pas une industrie des outils ne sont pas preparer au developpement.

        Imaginez qu'un plombier qui utilise les outils d'un dentiste. Comment tu te prepares a la globalisation sans des outils? On est des homos sapien, n'est-ce pas. l'etre qui excelle dans l'utilisation des outils.

        Comment reparez-vous une imprimante sans des outils? Tous les pays du maghreb ne sont pas pret a la globalisation. Ils sont devenus juste des grands marches et centre de commerce ou on echange matiere premiere contre produit fini.

        Quand estce que les arabes comprennent qu'une industrie necessite des outils?

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        • #5
          et quel est le pays qui est préparé pour entrer ou rester dans la globalisation?

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          • #6
            et quel est le pays qui est préparé pour entrer ou rester dans la globalisation?
            Les pays qui ont une industrie des outils. Ce que les economistes appellent '' Touls industry''.

            Les Allemands, Anglais apprennent a leurs enfants des leurs bas age a utiliser des outils. Ils leur preparent le terrain pour creer.

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            • #7
              La mondialisation rattrapera tous les pays sans distinction , il vaut mieux se jeter dedans que d'attendre ,quitte à payer, mais au moins après le choc on s'adaptera

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              • #8
                bonjour

                mais au moins après le choc on s'adaptera
                après le choc, d'autres chocs suivront et ainsi de suite les peuples seront de plus en plus déshérités et appauvrit.

                1% de la population mondiale détient 50% des richesses et la globalisation-mondialisation ne fait qu'accélérer le processus de concentration des richesses et du pouvoir entre les mains d'une petite minorité qui décide du sort de 7 milliards d'êtres humains.
                Rebbi yerrahmek ya djamel.
                "Tu es, donc je suis"
                Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                • #9
                  Avoir peur de la concurrence est ne pas avoir confiance en soi

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                  • #10
                    bonjour

                    Avoir peur de la concurrence est ne pas avoir confiance en soi
                    C'est le discours des élites (financières, industrielles, médiatiques, culturelles et politiques -qui est au service de ce monde pourri-), de ceux qui gagnent parce qu'ils ont conçu le système à leur avantage.

                    Parce que la réalité parle d'elle même, elle n'est pas muette, tout le monde l'entend à part ceux (ceux là même qui détiennent tout : médias, propriétés, usines, capitaux, ...etc.) qui distillent la manipulation et le mensonge.

                    La mondialisation-globalisation, c'est le pillage et l'exploitation intensifs, c'est des lois au service des banques, des multinationales, et d'une petite minorité qui s'accapare tous les biens, toutes les richesses, ...etc.
                    Rebbi yerrahmek ya djamel.
                    "Tu es, donc je suis"
                    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

                    Commentaire


                    • #11
                      la globalisation est vielle comme le monde ,sauf qu'elle prend à chaque évolution une appellation , mais elle émane toujours des plus forts , qui dictent leurs lois et un retour à l'histoire nous renseigne amplement sur les empires et ce qu'ils ont faits endurés aux autres peuples , donc ce phénomène est dans l'évolution humaine , croire à la justice à l'échelle mondiale est une chimère

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                      • #12
                        C'est le discours des élites (financières, industrielles, médiatiques, culturelles et politiques -qui est au service de ce monde pourri-), de ceux qui gagnent parce qu'ils ont conçu le système à leur avantage.
                        C bien de critiquer , c'est encore mieux de proposer des alternatives ...... La mondialisation portée par le capitalisme américain n'est certes pas excempte. Çritiques mais il donne a tout un chacun qui se retrousse les manches de pouvoir gravir les échelons .......et se faire une place au soleil , ce système a quand même réussit a amener une prospérité a l'échelle mondiale jamais connue jusqu'ici , c'est pour cela qu'il a triomphe du communisme , qui sur papier ,et au premiers abords , est beaucoup plus séduisant dans le discours , mais qui dans les faits ne mène qu'à l'exploitation de l'homme par l'homme .... Tout comme le capitalisme .
                        " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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                        • #13
                          wallahi, l'Algérie, pour le moment, n'est préparée à rien.
                          Seulement à consommer, consommer et encore consommer la rente.

                          Le système, depuis une décennie, et c'est la seule décennie oû l'Algérie a eu des moyens conséquents, le système donc, n'a fait qu'acheter la paix pour se maintenir au pouvoir. Il a dépensé a l'excès, non pas pour des objectifs de progrès, mais pour se maintenir.
                          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                          • #14
                            Durant les annees 50 la corée du sud était moins natie que le Maroc ou l'Algérie
                            La malaisie, Singapore
                            le reste de l histoire vous le connaissez

                            Il y a une decennie, l'inde pataugeait dans un système administrée
                            puis vint Manmohan Sing

                            Il se lancé dans le jeu
                            li liha liha

                            Rule killer

                            L'économie indienne décolla au point de faire partie des BRIC comme puissance économique émergente alors que pendant des années l'conomie indienne était bridée par les plan quinquennaux, les regles protectionnsites etc

                            La mondialisation est dans plusieurs cas une opportunité pour les pays pauvres et moins développés
                            .
                            .
                            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                            Napoléon III

                            Commentaire


                            • #15
                              et nous, nous avons Boutaftaf wa ma adraka ma Boutaftaf
                              et bietôt nous n'aurons plus que son cadavre.
                              La illaha illa Allah
                              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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