Le titre proposé parle de rentabilité économique, car nous pensons –pour avoir été personnellement acteur de terrain de ce secteur pour plus de 25 ans – que notre secteur touristique n’a pas seulement une rentabilité économique, mais est capable, s’il est bien géré et judicieusement exploité, de booster l’IMAGE CULTURELLE et POLITIQUE positive de la Tunisie à travers le Monde Entier, notre Terre étant celle d’Elyssa-Didon, personnage à la source de plusieurs légendes fondatrices de l’Humanité, et de Hannibal , dont la stratégie militaire est encore enseignée dans les académies les plus illustres et dont le destin tragique a fait pleurer un jour Bourguiba un autre enfant illustre de cette Terre d’Afrique.
Il y a bien sûr une condition préalable à toute politique touristique réussie, qui consiste à assurer la stabilité politique et surtout sécuritaire.
L’urgent et le stratégique
Il y a bien sûr dans le secteur touristique tunisien des maux auxquels il faut s’attaquer d’urgence , comme les activités parasitaires et nocives pour l’image de marque du pays et des problèmes plus profonds qui nécessitent un traitement à plus long terme et un engagement planifié de toutes les institutions de l’Etat , comme les problèmes de l’endettement chronique, du financement, de la propagande et de la commercialisation, de la formation et du vieillissement des infrastructures.
Repenser notre stratégie de Marketing Touristique
La Tunisie avait misé jusqu’à maintenant sur le tourisme de masse. C’est un choix qui a été en grande partie dicté par la proximité des Marchés Européens qui sont les émetteurs principaux de nos clients de la saison estivale. Ce marché a montré ses limites surtout avec la montée de la concurrence dans le Monde Méditerranéen.
Notre pays renferme des potentialités qui peuvent nous permettre de diversifier nos produits et attirer des clientèles beaucoup plus nanties et qui sont plus exigeantes en qualité de services.
Nous avons des sites romains parmi les plus beaux sinon les plus beaux au monde, avec les plus belles mosaïques. Des sites comme ceux de Bulla Regia ou de Dougga méritent d’être valorisés pour attirer les catégories Top Vip de la « Jet society ». L’expression « Jet society » n’est pas hasardeuse. Il y a désormais des hommes d’affaires qui n’ont plus le temps d’aller aux sites prisés en autocar ou en jeep touristique comme les autres , et aimeraient bien s’y rendre en hélicoptère. Il faut penser aux attentes de ce type de clientèle qui renferme les ministres en visite pour notre pays, les ambassadeurs ou des hommes d’affaires pressés.
Renforcer la diversification des marchés et de nos produits touristiques
La Tunisie a déjà fait un pas important dans ce sens. Le tourisme archéologique et écologique, le tourisme des congrès, le tourisme médical ou de thalassothérapie sont autant de niches à exploiter et à renforcer surtout du point de vue de la modernisation et de l’adaptation des structures d’accueil aux exigences des nouvelles clientèles.
D’autre part , il faut renforcer la tendance à l’ouverture aux marchés lointains comme le Japon, le Brésil ou la Chine. Ce dernier pays compte aujourd’hui cinq fois plus de millionnaires que la France et est classé en deuxième position après les Etats Unis pour le nombre de Milliardaires.
Cette nouvelle « Jet Society » doit nous pousser à repenser nos stratégies de propagande et de commercialisation de notre tourisme. Une certaine synthèse entre la « continuité et l’innovation » pour optimiser l’efficacité économique de notre tourisme. Le génie tunisien peut trouver la solution à l’équilibre entre le tourisme de masse et le tourisme Top Vip. Une certaine répartition dans le temps et dans l’espace des circuits touristiques et des zones de résidence. Une habilitation du personnel touristique adéquat. une diversification des marchés cibles et une certain créativité au niveau de la conception des nouvelles initiatives. L’engagement des stars du cinéma qui aiment la Tunisie et le Monde Arabe et africain (Angelina Jolie, Sean Penn, Michael Moore…etc……)
Inventer des circuits régionaux
A part les circuits standards (07 jours/07nuits) pour visiter toute la Tunisie, nous devrions penser à concevoir des circuits à durée variable suivant la région.
A Siliana par exemple, on pourrait programmer un circuit d’une semaine avec au programme la Grotte de la source d’Or (AïnDhahab ) à Djebel Es-Serj, le Site de Maktharis , le site d’Ellès avec ses tombes mégalithiques de l’époque numide, le site de Thuburbo Majus à El Fahs et le site de Dougga.
Dans chaque région, on peut ainsi concevoir un circuit touristique standard qui pourrait créer une nouvelle dynamique de développement touristique avec un accompagnement de produits locaux artisanaux et de terroir de manière à donner un coup de pouce au développement régional de chaque zone.
Le talon d’Achille de notre tourisme : la restauration et les services… !!!
Dans un circuit comme celui de Chemtou, Bulla Reggia, Dougga et à part la zone touristique de Tabarka avec ses beaux hôtels mais qu’on quitte souvent le matin, ou le sympathique petit hôtel de Thugga à Teboursouk, on trouve difficilement un restaurant qui soit à la hauteur des clients exigeants.
Oui, il faut penser à renforcer et à rénover l’infrastructure touristique, mais ce n’est pas suffisant… !!! Il faut faire un effort pour améliorer la qualité de notre restauration et des services dans nos hôtels, et ce n’est pas seulement une question de prix. Parfois de simples détails qui ne sont pas très coûteux sur le plan économique, mais sont capables de faire la différence, comme la présence indispensable sur toutes les tables de nos olives exquises et de notre huile d’olive savoureuse dans le Pays des Oliviers… !!!
Et dans ce sens, la formation touristique doit faire un plus grand effort dans le sens de la qualité et pas seulement le nombre du personnel touristique nécessaire. Des pays comme le Maroc, la Turquie ou l’Egypte ont fait de grands pas dans ce sens et il faut avoir le courage de dire que nous avons encore des choses à apprendre.
L’Etat devrait contrôler un peu plus les contenus et les critères d’octroi de diplômes dans les innombrables écoles touristiques privées.
Une Catégorie « Golden Card » pour les guides excellents
On ne peut parler du secteur touristique, des services et des ressources humaines nécessaires sans parler du guidage touristique.
Les guides sont en effet des cadres de terrain –ou devraient l’être… !!!- et des sortes d’ambassadeurs qui représentent leur pays pour le groupe touristique concerné. L’alliage de l’affabilité, de la culture, de la correction et du marketing fin et habile de nos produits et de nos spécialités, en plus du fait que le guide est une source d’informations pratiques pour les clients font du guidage une fonction hautement sensible et importante dans le tourisme. Les guides sont « des soldats de défense du patrimoine national » mais sont aussi des acteurs culturels et économiques de de la plus haute importance.
Dans toutes les professions, il y a des bons et des moins bons, mais il y a aussi des prix d’excellence pour les plus méritants, et le décernement de cette « Golden Card » serait une distinction pour les plus émérites de ces « Ambassadeurs inconnus » dans leur propre pays.
Cette distinction existe déjà pour les hôtels, pourquoi ne pas donc la généraliser pour les autres services comme la restauration ou le guidage ?!
Le tourisme archéologique, écologique et botanique
Nous sommes dans une époque où de nouvelles tendances apparaissent chaque année. On voit davantage de clients intéressés par ce tourisme qui allie l’archéologie à l’écologie et à l’amour de la nature et de l’environnement. Des parcs archéologiques comme ceux de Bulla Reggia , Dougga ou Sbeitla peuvent être aménagés en parcs archéologiques et botaniques en même temps, pour allier le plaisir de l’histoire et de la nature.
Les parcs environnementaux avec des animaux rares sont désormais très nombreux en Tunisie, et il faut juste les organiser un peu plus et penser à l’accompagnement logistique pour permettre à nos meilleurs clients de profiter au mieux des opportunités qu’ils représentent et pour eux et pour le tourisme et l’économie tunisienne.
Le tourisme alternatif, les maisons de charme, les circuits ruraux
Ce sont autant de nouvelles niches à explorer et à promouvoir et surtout à encourager par la libre initiative sans pour autant céder au chaos et aux pratiques commerciales agressives qui peuvent nuire à l’image de notre pays et donc à notre tourisme sur le long terme. Les structures de contrôle doivent être aussi revisitées et remises à jour. La presse touristique, à son tour, et dans la nouvelle ambiance de liberté régissant notre pays, a son mot à dire pour pointer les dérapages du doigt et veiller à pallier tous les aspects négatifs qui ne manquent pas d’entacher toute action humaine.
-l'économiste maghrébin
Il y a bien sûr une condition préalable à toute politique touristique réussie, qui consiste à assurer la stabilité politique et surtout sécuritaire.
L’urgent et le stratégique
Il y a bien sûr dans le secteur touristique tunisien des maux auxquels il faut s’attaquer d’urgence , comme les activités parasitaires et nocives pour l’image de marque du pays et des problèmes plus profonds qui nécessitent un traitement à plus long terme et un engagement planifié de toutes les institutions de l’Etat , comme les problèmes de l’endettement chronique, du financement, de la propagande et de la commercialisation, de la formation et du vieillissement des infrastructures.
Repenser notre stratégie de Marketing Touristique
La Tunisie avait misé jusqu’à maintenant sur le tourisme de masse. C’est un choix qui a été en grande partie dicté par la proximité des Marchés Européens qui sont les émetteurs principaux de nos clients de la saison estivale. Ce marché a montré ses limites surtout avec la montée de la concurrence dans le Monde Méditerranéen.
Notre pays renferme des potentialités qui peuvent nous permettre de diversifier nos produits et attirer des clientèles beaucoup plus nanties et qui sont plus exigeantes en qualité de services.
Nous avons des sites romains parmi les plus beaux sinon les plus beaux au monde, avec les plus belles mosaïques. Des sites comme ceux de Bulla Regia ou de Dougga méritent d’être valorisés pour attirer les catégories Top Vip de la « Jet society ». L’expression « Jet society » n’est pas hasardeuse. Il y a désormais des hommes d’affaires qui n’ont plus le temps d’aller aux sites prisés en autocar ou en jeep touristique comme les autres , et aimeraient bien s’y rendre en hélicoptère. Il faut penser aux attentes de ce type de clientèle qui renferme les ministres en visite pour notre pays, les ambassadeurs ou des hommes d’affaires pressés.
Renforcer la diversification des marchés et de nos produits touristiques
La Tunisie a déjà fait un pas important dans ce sens. Le tourisme archéologique et écologique, le tourisme des congrès, le tourisme médical ou de thalassothérapie sont autant de niches à exploiter et à renforcer surtout du point de vue de la modernisation et de l’adaptation des structures d’accueil aux exigences des nouvelles clientèles.
D’autre part , il faut renforcer la tendance à l’ouverture aux marchés lointains comme le Japon, le Brésil ou la Chine. Ce dernier pays compte aujourd’hui cinq fois plus de millionnaires que la France et est classé en deuxième position après les Etats Unis pour le nombre de Milliardaires.
Cette nouvelle « Jet Society » doit nous pousser à repenser nos stratégies de propagande et de commercialisation de notre tourisme. Une certaine synthèse entre la « continuité et l’innovation » pour optimiser l’efficacité économique de notre tourisme. Le génie tunisien peut trouver la solution à l’équilibre entre le tourisme de masse et le tourisme Top Vip. Une certaine répartition dans le temps et dans l’espace des circuits touristiques et des zones de résidence. Une habilitation du personnel touristique adéquat. une diversification des marchés cibles et une certain créativité au niveau de la conception des nouvelles initiatives. L’engagement des stars du cinéma qui aiment la Tunisie et le Monde Arabe et africain (Angelina Jolie, Sean Penn, Michael Moore…etc……)
Inventer des circuits régionaux
A part les circuits standards (07 jours/07nuits) pour visiter toute la Tunisie, nous devrions penser à concevoir des circuits à durée variable suivant la région.
A Siliana par exemple, on pourrait programmer un circuit d’une semaine avec au programme la Grotte de la source d’Or (AïnDhahab ) à Djebel Es-Serj, le Site de Maktharis , le site d’Ellès avec ses tombes mégalithiques de l’époque numide, le site de Thuburbo Majus à El Fahs et le site de Dougga.
Dans chaque région, on peut ainsi concevoir un circuit touristique standard qui pourrait créer une nouvelle dynamique de développement touristique avec un accompagnement de produits locaux artisanaux et de terroir de manière à donner un coup de pouce au développement régional de chaque zone.
Le talon d’Achille de notre tourisme : la restauration et les services… !!!
Dans un circuit comme celui de Chemtou, Bulla Reggia, Dougga et à part la zone touristique de Tabarka avec ses beaux hôtels mais qu’on quitte souvent le matin, ou le sympathique petit hôtel de Thugga à Teboursouk, on trouve difficilement un restaurant qui soit à la hauteur des clients exigeants.
Oui, il faut penser à renforcer et à rénover l’infrastructure touristique, mais ce n’est pas suffisant… !!! Il faut faire un effort pour améliorer la qualité de notre restauration et des services dans nos hôtels, et ce n’est pas seulement une question de prix. Parfois de simples détails qui ne sont pas très coûteux sur le plan économique, mais sont capables de faire la différence, comme la présence indispensable sur toutes les tables de nos olives exquises et de notre huile d’olive savoureuse dans le Pays des Oliviers… !!!
Et dans ce sens, la formation touristique doit faire un plus grand effort dans le sens de la qualité et pas seulement le nombre du personnel touristique nécessaire. Des pays comme le Maroc, la Turquie ou l’Egypte ont fait de grands pas dans ce sens et il faut avoir le courage de dire que nous avons encore des choses à apprendre.
L’Etat devrait contrôler un peu plus les contenus et les critères d’octroi de diplômes dans les innombrables écoles touristiques privées.
Une Catégorie « Golden Card » pour les guides excellents
On ne peut parler du secteur touristique, des services et des ressources humaines nécessaires sans parler du guidage touristique.
Les guides sont en effet des cadres de terrain –ou devraient l’être… !!!- et des sortes d’ambassadeurs qui représentent leur pays pour le groupe touristique concerné. L’alliage de l’affabilité, de la culture, de la correction et du marketing fin et habile de nos produits et de nos spécialités, en plus du fait que le guide est une source d’informations pratiques pour les clients font du guidage une fonction hautement sensible et importante dans le tourisme. Les guides sont « des soldats de défense du patrimoine national » mais sont aussi des acteurs culturels et économiques de de la plus haute importance.
Dans toutes les professions, il y a des bons et des moins bons, mais il y a aussi des prix d’excellence pour les plus méritants, et le décernement de cette « Golden Card » serait une distinction pour les plus émérites de ces « Ambassadeurs inconnus » dans leur propre pays.
Cette distinction existe déjà pour les hôtels, pourquoi ne pas donc la généraliser pour les autres services comme la restauration ou le guidage ?!
Le tourisme archéologique, écologique et botanique
Nous sommes dans une époque où de nouvelles tendances apparaissent chaque année. On voit davantage de clients intéressés par ce tourisme qui allie l’archéologie à l’écologie et à l’amour de la nature et de l’environnement. Des parcs archéologiques comme ceux de Bulla Reggia , Dougga ou Sbeitla peuvent être aménagés en parcs archéologiques et botaniques en même temps, pour allier le plaisir de l’histoire et de la nature.
Les parcs environnementaux avec des animaux rares sont désormais très nombreux en Tunisie, et il faut juste les organiser un peu plus et penser à l’accompagnement logistique pour permettre à nos meilleurs clients de profiter au mieux des opportunités qu’ils représentent et pour eux et pour le tourisme et l’économie tunisienne.
Le tourisme alternatif, les maisons de charme, les circuits ruraux
Ce sont autant de nouvelles niches à explorer et à promouvoir et surtout à encourager par la libre initiative sans pour autant céder au chaos et aux pratiques commerciales agressives qui peuvent nuire à l’image de notre pays et donc à notre tourisme sur le long terme. Les structures de contrôle doivent être aussi revisitées et remises à jour. La presse touristique, à son tour, et dans la nouvelle ambiance de liberté régissant notre pays, a son mot à dire pour pointer les dérapages du doigt et veiller à pallier tous les aspects négatifs qui ne manquent pas d’entacher toute action humaine.
-l'économiste maghrébin