La «alaouisation» de l’économie au Maroc!
L’appétit des hommes d’affaires du roi confine à la gloutonnerie. Ils ne voient aucun obstacle à leurs ambitions. Résultat : jamais la Monarchie n’a été aussi présente dans le secteur privé. La «alaouisation» succède à la privatisation. Au saut du lit, vous êtes comme bien des Marocains à vous envoyer derrière la cravate un bon bol de lait Salim saupoudré de sucre Cosumar et une barre de biscuit chocolatée Bimo dont vous vous approvisionnez chaque week-end chez Marjane ou chez Acima, la supérette du coin avec un pack d’eau minérale Aïn Saïss, un jerrican d’huile Lesieur, des Danone à la douzaine et des conserves Marona, etc…
Votre petit-déjeuner englouti, vous sautez dans votre nouvelle Peugeot 307 achetée à crédit auprès de votre banque Attijariwafa pour filer au boulot. Votre appartement, vous avez pu l’acquérir grâce à Wafa Immobilier et vous avez pu faire cet été une escapade en Turquie grâce à un prêt à la consommation contracté chez Cetelem. Banal, direz-vous, mais savez-vous cependant que toutes ces marques qui jalonnent votre quotidien appartiennent en partie au roi ?
On se souvient encore des rumeurs qui circulaient au début du règne de Mohammed VI sur l’éventualité d’un retrait de la famille royale du monde des affaires. En trame de fond, c'est un roi libéral, ouvert, désintéressé par les affaires qui compte se retirer de l'ONA.
A l’époque, le marché spéculait déjà sur un repreneur et le nom du magnat saoudien Walid Ibn Talal circulait même dans les salons. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et de rumeur de retrait, il n’en est plus question. Bien au contraire, aujourd’hui le roi est plus que jamais présent dans le paysage économique du pays. Plus imposante fortune du pays, le roi est à la fois premier entrepreneur, premier banquier, premier exploitant agricole, etc…, «Monarque exécutif», comme il insiste à le rappeler dans certains de ses discours, ses pouvoirs constitutionnels lui confèrent le statut hégémonique de juge et partie. Une situation qui suscite de plus en plus de commentaires appuyés d’investisseurs nationaux mais aussi étrangers.
La prévalence de la monarchie dans le monde des affaires n’a jamais été aussi forte. Elle s’est accentuée depuis la mort de Hassan II. La nouvelle caste des «managers du roi», ceux-là même qui ont orchestré sa toute-puissance économique, s’en défendent. «Il n’est là que pour insuffler du dynamisme à l’économie nationale, les seuls problèmes concernent le déploiement d’une stratégie engluée par les erreurs du passé», rétorquent-ils à leurs détracteurs. L’argument qui veut que le chef de l’Etat soit aussi aux commandes de l’économie pour jouer la locomotive d’un royaume à la croissance poussive est bien court. La manière peu orthodoxe avec laquelle sont menées ses affaires et la prédation de ses holdings emboîtés en poupées russes depuis son accession au trône contredisent cette argumentation.
En réalité, le business du monarque va mal, très mal , «c’est un Titanic dans le brouillard de la Mer du Nord» pour reprendre l’expression d’un diplomate qui n’hésite pas à parler de «magma proteiforme et balourd» quand les porte-voix du roi parlent de stratégie, de recentrage et de relais de croissance.
Un business laminé
Le fer de lance de la fortune royale reste sans conteste le groupe ONA-SNI et son chapelet de filiales, une sorte de «Maroc SA» ainsi qu’on le surnomme dans le microcosme des affaires. Une fusée à multiples étages dont le spoutnik SIGER (dirigé par Hassan Bouhemou, transfuge de la BMCE et tête pensante de Mohamed Mounir Majidi, M. Business du souverain) est le point culminant, une sorte de portefeuille nimbé de mystères qui contrôle, par le jeu complexe des participations, un large pan de l’économie de base. Et pour cause, ses sociétés interviennent dans tous les secteurs vitaux de l’économie nationale (agroalimentaire, finance, mines, distribution, télécoms…). A sa mort, Hassan II lègue à son fils un Omnium affaibli par une opération désastreuse qui laissera le groupe endetté jusqu’au cou.
1999, Hassan II affaibli par la maladie suit ses affaires de loin. Une bataille acharnée embrasera la place de Casablanca. Elle opposera le tout-puissant Othman Benjelloun, le seul vrai raider qu’a connu le pays, à l’ONA. Le magnat de la finance, grisé par les succès de son groupe BMCE, commet aux yeux du Makhzen un crime de lèse-majesté. Il cherchera à faire main basse sur la SNI via le marché boursier. Coup de bluff ou tentative réelle de se mesurer à la Couronne ? Les avis divergent, toujours est-il que la bataille sera remportée par l'ONA qui n'a pas hésité à abattre la carte politique pour briser l’élan du banquier pour lequel penchait la balance du marché. Freiné dans son ambition par les principaux investisseurs institutionnels dont les patrons étaient nommés par dahir. A l’époque, on arguera que Benjelloun n’était pas un modèle de bonne gouvernance.
Il était inadmissible, après ses turpitudes dans le dossier Saïda Star Auto de le voir s’emparer de l’empire du Roi. Non seulement Benjelloun a dû renoncer à son OPA déguisée sur la SNI et décroiser ses participations avec l’ONA, mais il a également failli y perdre sa banque…Il tiendra sa revanche plus tard lorsqu’il ira jusqu’à s’offrir pour administrateur de sa filiale londonienne un certain M. Cooke, l’inventeur des règles prudentielles bancaires, histoire de rire sous cape des mésaventures de ses ennemis jurés.
Des industries vétustes
Le rachat de la SNI, l’ONA devra le payer cash pour faire barrage à l’impétrant. Ce qui laissera le premier groupe marocain sur les rotules. Le groupe déboursera près de 500 millions de dhs, financés par l’endettement à court terme pour éviter de voir filer la SNI, ce qui pèsera lourdement sur ses comptes déjà fortement grevés par des industries en désuétude et des investissements hasardeux. C’est à partir de cette frénésie défensive très coûteuse que l’idée d’une nouvelle «stratégie vorace» sortira des cartons de l’ONA. En réalité, le holding royal, devenu «vétuste» en matière de positionnement industriel, cale sur son orientation stratégique. Ses anciens fleurons à grandes enseignes (notamment dans l’agro-industrie) ont vu au contact de la mondialisation leur rentabilité s’évaporer comme neige au soleil.
Depuis le départ de Mourad Chérif de l’ONA, la décision salvatrice de délester le groupe de ses actifs lourds n’est pas intervenue. «Personne ne peut dire ouvertement au roi que sa boîte péréclite car trop dépendante de secteurs trop concurrentiels», commente, désabusé, un habitué du sérail. Les managers de l’ONA sont tétanisés à l’idée de dégraisser le mammouth Lesieur, par exemple, qui a été mis à genoux par Savola, son concurrent saoudien, plus véloce. «Il faudrait licencier en masse pour se battre à armes égales avec Savola», commente un connaisseur du dossier, et d’ajouter «comment jeter sur le carreau tant de monde alors que leur employeur est le roi ? Vous imaginez le scandale ?».
Pis, parce que les filiales doivent cracher du cash à leur maison-mère sans discontinuer, Lesieur, contre tout bon sens managérial, distribue des dividendes à ses actionnaires et fait fi de la loi anti-trust qui interdit à toute entreprise de s’arroger plus de 40% de parts de marché. Le cas de Lesieur n’est pas isolé, la Centrale laitière dont l’activité fait vivre des milliers de gens dans le monde rural est chahutée par la Copag qui produit la marque Jaouda. Acculé, l’ONA fait feu de tout bois. Contre Savola, c’est la justice aux ordres qu’on mobilise pour des broutilles, contre la coopérative Copag, c’est le lobbying pour fiscaliser un secteur «qui gagne trop d’argent», et la liste est longue.
Pour se dépêtrer de cet engrenage sans fin, la «nouvelle équipe M6» de l’ONA, arrivée après le débarquement de Mourad Chérif, va imaginer un gymkhana financier qui fera date dans les annales de la restructuration de l’économie marocaine. Le but de l’opération est de donner à la famille régnante toute la latitude financière dont elle a besoin. Pour l’opinion publique, on vendra l’idée de doter le Maroc d’un champion de classe internationale générateur de croissance pour tous. Une théorie que peu d’économistes conscients des dangers des gigapoles à la coréenne valident. Ce sera la fameuse «rotation de participations», une pirouette engagée en août 2003 qui saignera à blanc des caisses de retraites comme la MAMDA, le RCAR et la CIMR à qui on ordonnera de se dessaisir de 5% de l’ONA à un prix au rabais pour permettre au roi de s’arroger le contrôle financier du groupe.
«Jamais Hassan II n’aurait autorisé un tel dépeçage, sa part dans l’ONA est toujours demeurée stable», martèlera un initié des arcanes du Pouvoir. Il faut tout de même y répliquer qu’il ne se formalisait pas de sa quote-part…L’opération officialisera la subordination d’entités quasi-publiques supposées indépendantes qui, de surcroît, gèrent les retraites de millions de Marocains. «Une vraie OPA royale antisociale», commentera un gestionnaire de fonds de pension qui rappellera au passage que les patrons des caisses de retraites au Maroc sont nommés par Dahir ou affiliés à la CDG, «une Bank Al-Maghrib bis qui aura pour mission officieuse de servir la nouvelle doctrine du champion national et, par transitivité, les intérêts du Palais», dira en substance un commis de l’Etat.
Une «hérésie» à opposer au cas saoudien par exemple, où les «utilities» sont toujours cédées en partie à des fonds de retraite pour huiler la redistribution des richesses au plus grand nombre… Un «exemple» qui trouvera toute sa signification dans cette opération et celles qui suivront…
L’appétit des hommes d’affaires du roi confine à la gloutonnerie. Ils ne voient aucun obstacle à leurs ambitions. Résultat : jamais la Monarchie n’a été aussi présente dans le secteur privé. La «alaouisation» succède à la privatisation. Au saut du lit, vous êtes comme bien des Marocains à vous envoyer derrière la cravate un bon bol de lait Salim saupoudré de sucre Cosumar et une barre de biscuit chocolatée Bimo dont vous vous approvisionnez chaque week-end chez Marjane ou chez Acima, la supérette du coin avec un pack d’eau minérale Aïn Saïss, un jerrican d’huile Lesieur, des Danone à la douzaine et des conserves Marona, etc…
Votre petit-déjeuner englouti, vous sautez dans votre nouvelle Peugeot 307 achetée à crédit auprès de votre banque Attijariwafa pour filer au boulot. Votre appartement, vous avez pu l’acquérir grâce à Wafa Immobilier et vous avez pu faire cet été une escapade en Turquie grâce à un prêt à la consommation contracté chez Cetelem. Banal, direz-vous, mais savez-vous cependant que toutes ces marques qui jalonnent votre quotidien appartiennent en partie au roi ?
On se souvient encore des rumeurs qui circulaient au début du règne de Mohammed VI sur l’éventualité d’un retrait de la famille royale du monde des affaires. En trame de fond, c'est un roi libéral, ouvert, désintéressé par les affaires qui compte se retirer de l'ONA.
A l’époque, le marché spéculait déjà sur un repreneur et le nom du magnat saoudien Walid Ibn Talal circulait même dans les salons. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et de rumeur de retrait, il n’en est plus question. Bien au contraire, aujourd’hui le roi est plus que jamais présent dans le paysage économique du pays. Plus imposante fortune du pays, le roi est à la fois premier entrepreneur, premier banquier, premier exploitant agricole, etc…, «Monarque exécutif», comme il insiste à le rappeler dans certains de ses discours, ses pouvoirs constitutionnels lui confèrent le statut hégémonique de juge et partie. Une situation qui suscite de plus en plus de commentaires appuyés d’investisseurs nationaux mais aussi étrangers.
La prévalence de la monarchie dans le monde des affaires n’a jamais été aussi forte. Elle s’est accentuée depuis la mort de Hassan II. La nouvelle caste des «managers du roi», ceux-là même qui ont orchestré sa toute-puissance économique, s’en défendent. «Il n’est là que pour insuffler du dynamisme à l’économie nationale, les seuls problèmes concernent le déploiement d’une stratégie engluée par les erreurs du passé», rétorquent-ils à leurs détracteurs. L’argument qui veut que le chef de l’Etat soit aussi aux commandes de l’économie pour jouer la locomotive d’un royaume à la croissance poussive est bien court. La manière peu orthodoxe avec laquelle sont menées ses affaires et la prédation de ses holdings emboîtés en poupées russes depuis son accession au trône contredisent cette argumentation.
En réalité, le business du monarque va mal, très mal , «c’est un Titanic dans le brouillard de la Mer du Nord» pour reprendre l’expression d’un diplomate qui n’hésite pas à parler de «magma proteiforme et balourd» quand les porte-voix du roi parlent de stratégie, de recentrage et de relais de croissance.
Un business laminé
Le fer de lance de la fortune royale reste sans conteste le groupe ONA-SNI et son chapelet de filiales, une sorte de «Maroc SA» ainsi qu’on le surnomme dans le microcosme des affaires. Une fusée à multiples étages dont le spoutnik SIGER (dirigé par Hassan Bouhemou, transfuge de la BMCE et tête pensante de Mohamed Mounir Majidi, M. Business du souverain) est le point culminant, une sorte de portefeuille nimbé de mystères qui contrôle, par le jeu complexe des participations, un large pan de l’économie de base. Et pour cause, ses sociétés interviennent dans tous les secteurs vitaux de l’économie nationale (agroalimentaire, finance, mines, distribution, télécoms…). A sa mort, Hassan II lègue à son fils un Omnium affaibli par une opération désastreuse qui laissera le groupe endetté jusqu’au cou.
1999, Hassan II affaibli par la maladie suit ses affaires de loin. Une bataille acharnée embrasera la place de Casablanca. Elle opposera le tout-puissant Othman Benjelloun, le seul vrai raider qu’a connu le pays, à l’ONA. Le magnat de la finance, grisé par les succès de son groupe BMCE, commet aux yeux du Makhzen un crime de lèse-majesté. Il cherchera à faire main basse sur la SNI via le marché boursier. Coup de bluff ou tentative réelle de se mesurer à la Couronne ? Les avis divergent, toujours est-il que la bataille sera remportée par l'ONA qui n'a pas hésité à abattre la carte politique pour briser l’élan du banquier pour lequel penchait la balance du marché. Freiné dans son ambition par les principaux investisseurs institutionnels dont les patrons étaient nommés par dahir. A l’époque, on arguera que Benjelloun n’était pas un modèle de bonne gouvernance.
Il était inadmissible, après ses turpitudes dans le dossier Saïda Star Auto de le voir s’emparer de l’empire du Roi. Non seulement Benjelloun a dû renoncer à son OPA déguisée sur la SNI et décroiser ses participations avec l’ONA, mais il a également failli y perdre sa banque…Il tiendra sa revanche plus tard lorsqu’il ira jusqu’à s’offrir pour administrateur de sa filiale londonienne un certain M. Cooke, l’inventeur des règles prudentielles bancaires, histoire de rire sous cape des mésaventures de ses ennemis jurés.
Des industries vétustes
Le rachat de la SNI, l’ONA devra le payer cash pour faire barrage à l’impétrant. Ce qui laissera le premier groupe marocain sur les rotules. Le groupe déboursera près de 500 millions de dhs, financés par l’endettement à court terme pour éviter de voir filer la SNI, ce qui pèsera lourdement sur ses comptes déjà fortement grevés par des industries en désuétude et des investissements hasardeux. C’est à partir de cette frénésie défensive très coûteuse que l’idée d’une nouvelle «stratégie vorace» sortira des cartons de l’ONA. En réalité, le holding royal, devenu «vétuste» en matière de positionnement industriel, cale sur son orientation stratégique. Ses anciens fleurons à grandes enseignes (notamment dans l’agro-industrie) ont vu au contact de la mondialisation leur rentabilité s’évaporer comme neige au soleil.
Depuis le départ de Mourad Chérif de l’ONA, la décision salvatrice de délester le groupe de ses actifs lourds n’est pas intervenue. «Personne ne peut dire ouvertement au roi que sa boîte péréclite car trop dépendante de secteurs trop concurrentiels», commente, désabusé, un habitué du sérail. Les managers de l’ONA sont tétanisés à l’idée de dégraisser le mammouth Lesieur, par exemple, qui a été mis à genoux par Savola, son concurrent saoudien, plus véloce. «Il faudrait licencier en masse pour se battre à armes égales avec Savola», commente un connaisseur du dossier, et d’ajouter «comment jeter sur le carreau tant de monde alors que leur employeur est le roi ? Vous imaginez le scandale ?».
Pis, parce que les filiales doivent cracher du cash à leur maison-mère sans discontinuer, Lesieur, contre tout bon sens managérial, distribue des dividendes à ses actionnaires et fait fi de la loi anti-trust qui interdit à toute entreprise de s’arroger plus de 40% de parts de marché. Le cas de Lesieur n’est pas isolé, la Centrale laitière dont l’activité fait vivre des milliers de gens dans le monde rural est chahutée par la Copag qui produit la marque Jaouda. Acculé, l’ONA fait feu de tout bois. Contre Savola, c’est la justice aux ordres qu’on mobilise pour des broutilles, contre la coopérative Copag, c’est le lobbying pour fiscaliser un secteur «qui gagne trop d’argent», et la liste est longue.
Pour se dépêtrer de cet engrenage sans fin, la «nouvelle équipe M6» de l’ONA, arrivée après le débarquement de Mourad Chérif, va imaginer un gymkhana financier qui fera date dans les annales de la restructuration de l’économie marocaine. Le but de l’opération est de donner à la famille régnante toute la latitude financière dont elle a besoin. Pour l’opinion publique, on vendra l’idée de doter le Maroc d’un champion de classe internationale générateur de croissance pour tous. Une théorie que peu d’économistes conscients des dangers des gigapoles à la coréenne valident. Ce sera la fameuse «rotation de participations», une pirouette engagée en août 2003 qui saignera à blanc des caisses de retraites comme la MAMDA, le RCAR et la CIMR à qui on ordonnera de se dessaisir de 5% de l’ONA à un prix au rabais pour permettre au roi de s’arroger le contrôle financier du groupe.
«Jamais Hassan II n’aurait autorisé un tel dépeçage, sa part dans l’ONA est toujours demeurée stable», martèlera un initié des arcanes du Pouvoir. Il faut tout de même y répliquer qu’il ne se formalisait pas de sa quote-part…L’opération officialisera la subordination d’entités quasi-publiques supposées indépendantes qui, de surcroît, gèrent les retraites de millions de Marocains. «Une vraie OPA royale antisociale», commentera un gestionnaire de fonds de pension qui rappellera au passage que les patrons des caisses de retraites au Maroc sont nommés par Dahir ou affiliés à la CDG, «une Bank Al-Maghrib bis qui aura pour mission officieuse de servir la nouvelle doctrine du champion national et, par transitivité, les intérêts du Palais», dira en substance un commis de l’Etat.
Une «hérésie» à opposer au cas saoudien par exemple, où les «utilities» sont toujours cédées en partie à des fonds de retraite pour huiler la redistribution des richesses au plus grand nombre… Un «exemple» qui trouvera toute sa signification dans cette opération et celles qui suivront…


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