L’aveu-choc de la présidente du Conseil d’affaires algéro-britannique:
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Contrairement aux Américains et aux Espagnols, les Britanniques pensent que la règle 51/49% imposée à l’investissement étranger ne pose aucun problème. C’est du moins ce qu’a expliqué, jeudi dernier, la présidente du Conseil d’affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland, lors d’un point de presse organisé en marge de la 47e Foire internationale d’Alger (FIA).
D’après elle, cette règle « n’est pas un frein » pour l’investissement. En revanche, ce qui représente un obstacle, de son point de vue, serait plutôt la bureaucratie. «La règle 51/49% n’est pas un frein et ne pose aucun problème à l’investissement britannique en Algérie. Toutefois, les grands obstacles au développement des investissements britanniques en Algérie sont d’ordre bureaucratique », a-t-elle assuré. Un aveu choc qui renseigne sur l’image de l’administration algérienne à l’étranger et sur sa réputation auprès des opérateurs internationaux. Une sentence, aussi, qui confirme combien le «guichet» algérien, en dépit des déclarations rassurantes du gouvernement, reste si répulsif et si peu encourageant pour l’investissement national et étranger dans notre pays. Une mauvaise réputation qui devrait faire débat en ce moment où le chef du gouvernement s’apprête à présenter son plan d’action au Parlement. Et qui devrait surtout interpeller les responsables de l’ANDI qui ne cessent d’aligner des chiffres égrenés sous le mode du «tout va bien» et de l’autosatisfaction, ainsi que le relevait récemment un patron du FCE. Sur un autre point, Lady Olga Maitland a estimé que le rapatriement des dividendes figurait parmi les plus sérieuses difficultés auxquelles font face les investisseurs étrangers opérant sur le marché algérien. Elle a ajouté, d’autre part, que la difficulté d’obtenir un visa pour l’Algérie représentait aussi un obstacle face aux investisseurs britanniques. Elle s’est, en outre, attardée sur le potentiel touristique algérien estimant qu’il était important d’en faire la promotion, notamment auprès des Britanniques qui connaissent encore mal l’Algérie. Elle a, toutefois, constaté une « amélioration» des relations sur le plan économique entre l’Algérie et la Grande-Bretagne. Abondant dans le même sens, le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume-Uni à Alger, Bernhard Garside, a parlé de «l’amélioration du partenariat» existant entre les deux pays. Il informera, à ce sujet, que l’Algérie était le quatrième client africain de la Grande-Bretagne, après l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria. «Depuis la visite du Premier ministre britannique, David Cameron en janvier 2013, nous avons constaté un changement important dans nos relations économiques. Nous avons ainsi amélioré notre partenariat», a-t-il tenu, par ailleurs, à préciser. Promettant de faire le nécessaire pour faire connaître davantage le marché algérien auprès des entreprises britanniques, M. Garside a souligné la nécessité, pour les deux pays, de travailler ensemble pour jeter les bases d’un partenariat durable. La règle 51/49% a été instaurée, rappelons-le, à la faveur de la loi de Finances complémentaire de l’année 2009. En Algérie comme à l’étranger, elle a divisé les opérateurs économiques, dont certains pensent qu’elle représente une véritable entrave face à l’investissement étranger, au moment où d’autres estiment qu’il s’agit d’un bon moyen pour protéger l’économie du pays.
Auteur: Ahmed Gasmia
reporters.dz
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Contrairement aux Américains et aux Espagnols, les Britanniques pensent que la règle 51/49% imposée à l’investissement étranger ne pose aucun problème. C’est du moins ce qu’a expliqué, jeudi dernier, la présidente du Conseil d’affaires algéro-britannique, Lady Olga Maitland, lors d’un point de presse organisé en marge de la 47e Foire internationale d’Alger (FIA).
D’après elle, cette règle « n’est pas un frein » pour l’investissement. En revanche, ce qui représente un obstacle, de son point de vue, serait plutôt la bureaucratie. «La règle 51/49% n’est pas un frein et ne pose aucun problème à l’investissement britannique en Algérie. Toutefois, les grands obstacles au développement des investissements britanniques en Algérie sont d’ordre bureaucratique », a-t-elle assuré. Un aveu choc qui renseigne sur l’image de l’administration algérienne à l’étranger et sur sa réputation auprès des opérateurs internationaux. Une sentence, aussi, qui confirme combien le «guichet» algérien, en dépit des déclarations rassurantes du gouvernement, reste si répulsif et si peu encourageant pour l’investissement national et étranger dans notre pays. Une mauvaise réputation qui devrait faire débat en ce moment où le chef du gouvernement s’apprête à présenter son plan d’action au Parlement. Et qui devrait surtout interpeller les responsables de l’ANDI qui ne cessent d’aligner des chiffres égrenés sous le mode du «tout va bien» et de l’autosatisfaction, ainsi que le relevait récemment un patron du FCE. Sur un autre point, Lady Olga Maitland a estimé que le rapatriement des dividendes figurait parmi les plus sérieuses difficultés auxquelles font face les investisseurs étrangers opérant sur le marché algérien. Elle a ajouté, d’autre part, que la difficulté d’obtenir un visa pour l’Algérie représentait aussi un obstacle face aux investisseurs britanniques. Elle s’est, en outre, attardée sur le potentiel touristique algérien estimant qu’il était important d’en faire la promotion, notamment auprès des Britanniques qui connaissent encore mal l’Algérie. Elle a, toutefois, constaté une « amélioration» des relations sur le plan économique entre l’Algérie et la Grande-Bretagne. Abondant dans le même sens, le chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume-Uni à Alger, Bernhard Garside, a parlé de «l’amélioration du partenariat» existant entre les deux pays. Il informera, à ce sujet, que l’Algérie était le quatrième client africain de la Grande-Bretagne, après l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria. «Depuis la visite du Premier ministre britannique, David Cameron en janvier 2013, nous avons constaté un changement important dans nos relations économiques. Nous avons ainsi amélioré notre partenariat», a-t-il tenu, par ailleurs, à préciser. Promettant de faire le nécessaire pour faire connaître davantage le marché algérien auprès des entreprises britanniques, M. Garside a souligné la nécessité, pour les deux pays, de travailler ensemble pour jeter les bases d’un partenariat durable. La règle 51/49% a été instaurée, rappelons-le, à la faveur de la loi de Finances complémentaire de l’année 2009. En Algérie comme à l’étranger, elle a divisé les opérateurs économiques, dont certains pensent qu’elle représente une véritable entrave face à l’investissement étranger, au moment où d’autres estiment qu’il s’agit d’un bon moyen pour protéger l’économie du pays.
Auteur: Ahmed Gasmia
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