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commerce international : Le Maroc, 2e meilleure progression des échanges au monde

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  • commerce international : Le Maroc, 2e meilleure progression des échanges au monde

    Publié le 09-07-2014 à 16:00 Par : Ayoub NAÏM

    Le royaume a gagné 26 places dans le classement des économies les plus intégrées dans le cadre de l’étude «Global flows in a digital age», rendu par le cabinet McKinsey Global Institute. Après l’Île Maurice, c’est la deuxième progression la plus rapide au monde. À en croire McKinsey, le Maroc peut se comparer avantageusement à la plupart des économies régionales, ainsi qu’à de nombreuses économies matures. Il reste qu’un grand déséquilibre affecte sa balance commerciale, qui demeure largement déficitaire.
    Le Maroc occupe une place de plus en plus importante dans les échanges mondiaux. C’est ce que vient de confirmer une récente étude du cabinet McKinsey Global Institute qui a étudié l’évolution des flux internationaux de biens et services ainsi que des flux financiers, d’informations et de personnes. L’étude a démontré que le royaume a enregistré une forte progression au classement des pays les plus intégrés aux échanges mondiaux. Selon McKinsey, «l’économie du Maroc est de plus en plus étroitement imbriquée dans l’économie mondiale. En l’espace d’une quinzaine d’années, le Maroc ressort même comme le deuxième pays au monde à avoir le plus progressé en termes d’intégration aux flux mondiaux». Le royaume a en effet gagné 26 places dans le classement des économies les plus intégrées, avançant de la 79e à la 53e place mondiale entre 1995 et 2012. Après l’Île Maurice, c’est la deuxième progression la plus rapide au monde.
    L’indice de connectivité de McKinsey montre que les économies développées restent plus connectées que les marchés émergents, mais que ces derniers gagnent rapidement du terrain. Parmi les marchés émergents où la connectivité progresse figure le Maroc, mais aussi et surtout le Brésil, la Chine, l’Inde, et l’Arabie saoudite.

    Pour certains pays, «l’intensité des flux» (la valeur des flux par rapport à la taille de leur économie) est importante et s’accroît. Parmi les grandes économies du monde, l’Allemagne a une intensité de flux de 110%, la Chine de 62%, le Mexique de 78% et l’Inde de 61%. Le Maroc, qui affiche une intensité de flux à 95%, peut, à en croire McKinsey, se comparer avantageusement à la plupart des économies régionales, ainsi qu’à de nombreuses économies matures. «Il s’agit d’un indicateur très positif, dans la mesure où l’étude établit aussi le lien qui existe entre le degré d’intégration d’un pays aux flux mondiaux, d’une part, et la croissance de son PIB d’autre part. L’ouverture du Maroc sur l’économie mondiale contribue donc au développement et à la prospérité du royaume», explique Mourad Taoufiki, directeur général de McKinsey pour le Maroc. Ces performances sont surtout à lier à la multiplication des accords de libre-échange signés par le Maroc durant cette dernière décennie. Le Maroc est aujourd’hui en libre-échange avec 55 pays et se trouve engagé dans des accords avec les deux blocs commerciaux les plus puissants, à savoir l’Union européenne et les États-Unis. Bien plus, le Maroc continue aujourd’hui de négocier de nouveaux accords de libre-échange, notamment avec l’Union européenne (ALECA) et le Canada.

    Il ne faut donc pas s’étonner de voir que cette amélioration des flux commerciaux ne s’est pas traduite par un rééquilibrage de la balance commerciale, qui reste largement déficitaire. Le déficit de la balance commerciale s’est situé à fin 2013 à 125 MMDH, soit 14,1% du PIB. «L’inclusion du Maroc dans la mondialisation implique aussi des défis pour le royaume. Nous devons être attentifs à la résilience de l’économie marocaine, notamment à sa diversification, pour permettre au pays d’absorber les cycles de l’économie mondiale à laquelle il est lié», affirme Taoufiki. À ce titre, les efforts sont aujourd’hui consentis au niveau du département de l’Industrie et de celui du Commerce extérieur en vue de réanimer l’offre exportable marocaine, notamment à travers les différents organes chargés de la promotion de l’export. Pour l’instant, l’offre exportable est peu diversifiée et à faible valeur ajoutée. Résultat : pendant que les exportations prennent l’escalier, les importations prennent l’ascenseur. Une situation qui se reflète sur le nombre des entreprises exportables qui ne dépasse pas les 5.000, alors que celui des entreprises importatrices se situe à plus de 26.000. En parallèle, difficile de limiter les importations qui demeurent pour la plupart des produits énergétiques et des biens d’équipements.

    Diversification

    Une analyse des résultats de l’étude de McKinsey confirme également la nécessité pour le Maroc de diversifier ses partenaires commerciaux. Nos deux principaux partenaires, à savoir l’Espagne et la France, n’occupent que la 12e et la 7e place respectivement. Le Maroc gagnerait vraisemblablement à orienter ses flux commerciaux, surtout ses exportations, vers des marchés tels que l’Allemagne, les États-Unis ou le Royaume-Uni qui se situent respectivement à la 1re, 3e et 5e place dans le classement, d'autant plus que le Maroc dispose d'instruments juridiques lui permettant de mieux percer dans ces marchés, grâce aux différents accords de libre-échange signés. Il reste à proposer une offre exportable digne de ces marchés, qui demeurent parmi les pays les plus exigeants en termes de normes et d’obstacles techniques au commerce. L’Afrique constitue également une alternative sérieuse pour les exportations marocaines. Le continent occupe une part de plus en plus importante dans les échanges internationaux: sa part dans les échanges commerciaux est passée en 2012 à 3,4% des échanges mondiaux contre 2,2% en 2001. Les exportations africaines ont plus que quadruplé en valeur entre 2001 et 2012, passant de 139 à 626 milliards de dollars (USD), soit un taux d’accroissement annuel moyen de 14,7%. L’Afrique (plus particulièrement le Nigeria et l’Angola) est l’un des principaux fournisseurs en hydrocarbures au monde: les exportations de combustibles comptent pour 69,2% des exportations destinées aux marchés européen, asiatique et américain en 2012. En parallèle, les exportations du Maroc à destination de l’Afrique ont évolué favorablement ces dix dernières années malgré l’absence d’accords de libre-échange avec ces pays: elles ont plus que quadruplé, passant de 3,6 MMDH en 2003 à 16,3 MMDH en 2013, et plus que doublé entre 2008 et 2013 (7,9 MMDH en 2008).

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