2016, horizon de la victoire annoncée contre l’analphabétisme
10/09/2014, Reporters.dz
La nouvelle rentrée scolaire 2014-2015 remet fatalement au goût du jour la question de l’alphabétisation et de la lutte contre l’illettrisme, la Journée internationale de l’alphabétisation ayant été fêtée, par ailleurs, le 8 septembre dernier.
L’Unesco a affirmé que plus de 700 millions d’adultes dans le monde ne savent encore ni lire, ni écrire, ni compter. Les deux tiers de cette population sont des femmes, a révélé, dimanche dernier, la directrice générale de l’organisation, Irina Bokova. « Aujourd’hui, 781 millions d’adultes dans le monde ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, dont deux tiers d’entre eux sont des femmes, et plus de 250 millions d’enfants sont incapables de déchiffrer une seule phrase, bien que la moitié d’entre eux aient passé 4 ans à l’école », a écrit Mme Bokova dans son message rédigé pour la circonstance. Cependant, a-t-elle révélé, l’alphabétisation a sauvé plus de 2 millions d’enfants de moins de 5 ans en 1990 et 2009 grâce « aux progrès de l’éducation des femmes en âge de procréer ». Selon la directrice générale de l’Unesco, l’alphabétisation facilite l’accès à la connaissance et enclenche un processus d’autonomisation et de confiance en soi qui profite à tout le monde. Elle a indiqué que l’Unesco aspire à un monde où chacun est capable de participer au destin des sociétés, d’accéder au savoir et de l’enrichir à son tour. « Pour réussir, nous devons aussi modifier l’approche traditionnelle des programmes d’alphabétisation et y englober, au-delà de la lecture et de l’écriture au sens strict, des compétences plus larges sur la consommation et les modes de vie durables, la protection de la biodiversité, la réduction de la pauvreté, la réduction des risques de catastrophes », a-t-elle écrit. Cet engagement, a-t-elle précisé, sera au centre de la prochaine conférence d’Aïchi-Nagoya, organisée au mois de novembre au Japon, consacrée à l’éducation au service du développement durable. Ce sera également l’objet du Forum mondial pour l’éducation organisé l’année prochaine à Incheon, en Corée du Sud, afin de mener le débat mondial vers l’adoption des nouveaux objectifs de développement durable à l’Assemblée générale des Nations unies en 2015.
Réduire le taux d’analphabétisme actuel d’ici à 2016
Quid de l’Algérie ? Le taux d’analphabétisme dans notre pays est estimé actuellement à 15,15%.
Selon l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco), il était de 16,30% en 2013. Ce recul en une année témoigne, selon les experts, des efforts déployés par l’Algérie pour diminuer le taux d’illettrisme. «L’éradication totale de l’analphabétisme en Algérie, qui reste un objectif, est possible d’ici à 2016, à la seule condition que toutes les parties concernées se mobilisent, particulièrement la société civile », a indiqué lundi dernier à Alger la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. 600 associations locales et 7 associations nationales, selon elle, travaillent en collaboration avec l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (ONAEA) œuvrant à réduire l’ampleur et la complexité du problème.
La pionnière dans ce domaine est incontestablement l’association nationale de lutte contre l’analphabétisme, Iqraa. En effet, depuis sa création en 1990, cette association a réalisé des résultats probants en sauvant plus de 15 000 enfants de la déperdition scolaire, libéré de l’illettrisme plus de 1,5 million de personnes, dont une majorité de femmes, et plus de 3000 détenus à travers les établissements de rééducation, alors que des dizaines de femmes ont été formées dans différents ateliers mis sur pied par l’association pour permettre d’acquérir une activité professionnelle dans le cadre du programme Afif (alphabétisation, formation, intégration des femmes). Ses efforts ont été récompensés cette année par le prix Confucius de l’Unesco.
10/09/2014, Reporters.dz
La nouvelle rentrée scolaire 2014-2015 remet fatalement au goût du jour la question de l’alphabétisation et de la lutte contre l’illettrisme, la Journée internationale de l’alphabétisation ayant été fêtée, par ailleurs, le 8 septembre dernier.
L’Unesco a affirmé que plus de 700 millions d’adultes dans le monde ne savent encore ni lire, ni écrire, ni compter. Les deux tiers de cette population sont des femmes, a révélé, dimanche dernier, la directrice générale de l’organisation, Irina Bokova. « Aujourd’hui, 781 millions d’adultes dans le monde ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, dont deux tiers d’entre eux sont des femmes, et plus de 250 millions d’enfants sont incapables de déchiffrer une seule phrase, bien que la moitié d’entre eux aient passé 4 ans à l’école », a écrit Mme Bokova dans son message rédigé pour la circonstance. Cependant, a-t-elle révélé, l’alphabétisation a sauvé plus de 2 millions d’enfants de moins de 5 ans en 1990 et 2009 grâce « aux progrès de l’éducation des femmes en âge de procréer ». Selon la directrice générale de l’Unesco, l’alphabétisation facilite l’accès à la connaissance et enclenche un processus d’autonomisation et de confiance en soi qui profite à tout le monde. Elle a indiqué que l’Unesco aspire à un monde où chacun est capable de participer au destin des sociétés, d’accéder au savoir et de l’enrichir à son tour. « Pour réussir, nous devons aussi modifier l’approche traditionnelle des programmes d’alphabétisation et y englober, au-delà de la lecture et de l’écriture au sens strict, des compétences plus larges sur la consommation et les modes de vie durables, la protection de la biodiversité, la réduction de la pauvreté, la réduction des risques de catastrophes », a-t-elle écrit. Cet engagement, a-t-elle précisé, sera au centre de la prochaine conférence d’Aïchi-Nagoya, organisée au mois de novembre au Japon, consacrée à l’éducation au service du développement durable. Ce sera également l’objet du Forum mondial pour l’éducation organisé l’année prochaine à Incheon, en Corée du Sud, afin de mener le débat mondial vers l’adoption des nouveaux objectifs de développement durable à l’Assemblée générale des Nations unies en 2015.
Réduire le taux d’analphabétisme actuel d’ici à 2016
Quid de l’Algérie ? Le taux d’analphabétisme dans notre pays est estimé actuellement à 15,15%.
Selon l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (Alesco), il était de 16,30% en 2013. Ce recul en une année témoigne, selon les experts, des efforts déployés par l’Algérie pour diminuer le taux d’illettrisme. «L’éradication totale de l’analphabétisme en Algérie, qui reste un objectif, est possible d’ici à 2016, à la seule condition que toutes les parties concernées se mobilisent, particulièrement la société civile », a indiqué lundi dernier à Alger la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. 600 associations locales et 7 associations nationales, selon elle, travaillent en collaboration avec l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (ONAEA) œuvrant à réduire l’ampleur et la complexité du problème.
La pionnière dans ce domaine est incontestablement l’association nationale de lutte contre l’analphabétisme, Iqraa. En effet, depuis sa création en 1990, cette association a réalisé des résultats probants en sauvant plus de 15 000 enfants de la déperdition scolaire, libéré de l’illettrisme plus de 1,5 million de personnes, dont une majorité de femmes, et plus de 3000 détenus à travers les établissements de rééducation, alors que des dizaines de femmes ont été formées dans différents ateliers mis sur pied par l’association pour permettre d’acquérir une activité professionnelle dans le cadre du programme Afif (alphabétisation, formation, intégration des femmes). Ses efforts ont été récompensés cette année par le prix Confucius de l’Unesco.

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