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HAUSSE DE LA MASSE SALARIALE La mise en garde du FMI

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  • HAUSSE DE LA MASSE SALARIALE La mise en garde du FMI

    L’Algérie doit maîtriser sa masse salariale, ses dépenses de fonctionnement. Sinon, la position financière notamment extérieure du pays risque de se dégrader d’ici 20 ans. C’est l’une des recommandations, l’un des avertissements que le FMI adresse au gouvernement algérien en l’invitant à fixer une règle budgétaire.
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir)

    «Nous avons pris acte de la décision des autorités algériennes d’abroger l’article (87 bis) du code du travail», déclarait hier le chef d’une mission du Fonds monétaire international (FMI), Zeine Zeidane. Il intervenait lors d’une conférence de presse, tenue au terme d’une mission de deux semaines en Algérie et qui s’inscrit dans le cadre des consultations annuelles au titre de l’article 4 des statuts du FMI.
    Certes, Zeine Zeidane n’a pas exprimé d’opposition frontale à cette mesure que la loi de finances pour 2015 prévoit et dont le mode opératoire n’est pas encore défini. Néanmoins, le représentant du FMI note «une croissance modérée» des dépenses courantes (de fonctionnement) dans le projet de loi de finances. Or, dans la mesure où la masse salariale, notamment dans la Fonction publique est «très élevée» en Algérie, le problème de la taille se posant au-delà des salaires, Zeine Zeidane invitera clairement le gouvernement algérien à «maîtriser cette masse salariale».

    Faites attention à la croissance des dépenses

    Ce que le représentant du FMI motive par le fait que 50% des dépenses courantes sont financées par les revenus pétroliers et dans la mesure où la quête de l’amélioration de la compétitivité reste de mise. Ce faisant, le FMI estime que le maintien d’un niveau élevé de dépenses courantes risque d’être non soutenable à terme, d’où la nécessité de «faire attention à la croissance des dépenses», de «continuer à maîtriser les dépenses courantes».

    Auparavant, Zeine Zeidane avait constaté que l’activité économique s’est «raffermie» en 2014 et la croissance du PIB (Produit intérieur brut) réel devrait s’élever à 4% contre 2,8% en 2013.
    Pour la première fois en huit ans, le secteur des hydrocarbures devrait connaître une expansion, et dans les autres secteurs la croissance demeure porteuse, notamment dans le BTP et les services, note-t-on. De même, l’on relève le «net repli» de l’inflation (estimée en août 2014 à 1,4% en moyenne annuelle) grâce notamment au resserrement de la politique monétaire. Toutefois, le FMI invite au «suivi rapproché de l’inflation, compte tenu du risque de nouvelles tensions inflationnistes».

    Gare !

    Cela étant, le FMI maintient ses appels à la prudence notamment budgétaire, à la préservation de la stabilité macroéconomique et de la position financière extérieure. Ce que l’on motive par le fait que «pour la première fois en 20 ans, le solde des transactions courantes devrait devenir déficitaire. Le recul de la production d’hydrocarbures, la forte consommation intérieure et la baisse des cours du pétrole pèsent sur les exportations, tandis que les importations continuent d’augmenter». A moins d’«investir davantage dans le secteur des hydrocarbures, accroître les prix intérieurs des produits énergétiques, disposer d’un taux de change plus compétitif et accroître et diversifier sensiblement les exportations hors hydrocarbures», la capacité de l’Algérie à maintenir sa «situation enviable» actuelle s’avérera incertaine. «S’il n’y a pas de changement de politique, l’Algérie risque d’ici vingt ou vingt-cinq ans de se retrouver avec une position financière extérieure négative», assure Zeine Zeidane. Voire, le retour à l’endettement et à la dégradation des finances publiques n’est pas écarté tacitement. Or, le FMI constate que la démarche de consolidation budgétaire suivie en 2013 n’a pas été poursuivie cette année, les dépenses d’investissements et de fonctionnement étant élevées, dans le contexte d’une fiscalité ordinaire baissière, de contraction des volumes d’exportation. Ainsi, le déficit budgétaire devrait se creuser à plus de 6% en 2014, et le solde du Fonds de régulation des recettes (FRR) demeure considérable «mais il devrait accuser un repli pour la deuxième année consécutive».

    Pour une règle, une discipline budgétaire

    En ce sens, l’institution financière internationale réitère son appel à la fixation d’une «règle budgétaire pour aider à gérer les recettes provenant des hydrocarbures et imposer une discipline en matière de dépenses». Au-delà de maintenir ou non l’actuel prix de référence fiscal (37 dollars le baril) ou de fixer un prix «structurel» pour le pétrole, soit la moyenne des cours pendant les dix dernières années comme le propose le FMI, il s’agit surtout de fixer un seuil ou une limite à ne pas dépasser en termes de déficits et de dépenses. Soit offrir davantage de visibilité, œuvrer à épargner la richesse des hydrocarbures pour les générations futures, d’une manière davantage efficiente. Comme il s’agit d’agir en termes de «croissance plus rapide, plus inclusive afin de créer suffisamment d’emplois» pour les jeunes et les femmes ». En ce sens, le représentant du FMI note une légère contraction de l’emploi, avec un taux de chômage stable.

    Simplifier l’environnement de l’investissement

    De même, l’opportunité s’offre de développer l’accès au financement pour les Pme et les ménages, mener des réformes structurelles «propices à l’épanouissement du secteur privé».
    Dans cet ordre d’idées, il ne s’agit pas de poursuivre la distribution de la rente au privé, laisse entendre le représentant du FMI, qui prônera également la mise en place d’instruments fiscaux alternatifs à la taxe sur l’activité professionnelle (TAP). Comme il appellera à améliorer le climat des affaires, à lever les contraintes à l’investissement étranger, notamment la règle 49/51 qui pourrait être limitée à certains secteurs.
    Evoquant les «bonnes pratiques» à l’échelle mondiale, le représentant du FMI estimera opportun de continuer à améliorer l’environnement des investissements directs étrangers, permettre la réalisation rapide et facilitée des projets en cours, simplifier les procédures, assurer davantage de flexibilité.

    Autre recommandation, la réduction des «rigidités» du marché du travail selon Zeine, Zeidane qui appellera à «réfléchir» sur la réforme de l’assurance-chômage.
    C. B.

    Le Soir d'Algérie

  • #2
    Depuis quand les recommandations du FMI ont été un bienfait pour un pays quelconque dans le monde ?

    Les pays qui ont relativement réussit à se développer dans le cadre du capitalisme, il l'ont fait dans une grande indépendance vis à vis des "instances internationales" tel que le FMI et en évitant aussi les "règles" contraignantes de l'ultra-libéralisme recommandées par le système impérialiste du FMI, de l'OMC et de la Banque Mondiale.

    Pour le FMI, l'Algérie est une proie à dépecer au profit des multinationales.

    Je pense que nos dirigeants doivent prendre exemple sur la Chine qui a pu préserver son autonomie dans la gestion de son économie en dehors et en opposition aux "règles" néocolonialistes du FMI, de la Banque Mondiale et de l'OMC.

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    • #3
      L'iran est pleinement dans le fmi.

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      • #4
        Salam,

        Très bonne analyse de ce Zeidane..
        L'Algérie va droit au mur.. j'espère que des gens comme Benbitour prennent les commandes de la politique l'économique du pays le plus vite possible.. Une refonte générale de la politique budgétaire est nécessaire avant qu'il ne soit trop tard.


        Envoyé par Elghifari
        Les pays qui ont relativement réussit à se développer dans le cadre du capitalisme, il l'ont fait dans une grande indépendance vis à vis des "instances internationales" tel que le FMI ...
        ../..
        Je pense que nos dirigeants doivent prendre exemple sur la Chine qui a pu préserver son autonomie dans la gestion de son économie en dehors et en opposition aux "règles" néocolonialistes du FMI, de la Banque Mondiale et de l'OMC.
        La chine est devenue un des plus grand pays capitaliste du monde.. et c'est tant mieux. Car si un pays comme la chine arrivait à craquer, la déferlante sur le monde serait inimaginable. Ce serait Gog et Magog

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        • #5
          Et le déficit budgétaire de la France et d'autres puissances

          Il faudrait, peut être, que le FMI trouve d'abord une solution au déficit budgétaire grandissant de la France avant de s'atteler au problème de l'augmentation de la masse salariale en Algérie !!!????
          En tous cas les grands perdants dans cette histoire de suppression de l'article 87bis vont être, comme toujours, les pauvres retraités dont le pouvoir d'achat ne fait que fondre chaque jours un peu plus!!!!
          Le Sage

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          • #6
            En tous cas les grands perdants dans cette histoire de suppression de l'article 87bis vont être, comme toujours, les pauvres retraités dont le pouvoir d'achat ne fait que fondre chaque jours un peu plus!!!
            C'est la faute de qui? trouvez moi un seul pays au monde où on augmente le salaire plus que l'inflation?

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            • #7
              Oui Zaki je suis d'accord avec toi , mais le FMI est une institution politique au meme temps , mais cela ne veut pas dire qu'il a tort en critiquant la politique budgétaire algérienne

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              • #8
                Je pense que nos dirigeants doivent prendre exemple sur la Chine qui a pu préserver son autonomie dans la gestion de son économie en dehors et en opposition aux "règles" néocolonialistes du FMI, de la Banque Mondiale et de l'OMC
                Si l'Algérie prenait exemple sur la Chine ce serait diminution des salaires, implantation tout azimut de sociétés étrangères qui payent des clopinettes et qui peuvent renvoyer les salariés comme ils veulent.
                l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

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                • #9
                  Le fmi est un instrument d'asservissement. Il te prête des sommes colossales en échange d'intérêts encore plus colossaux. Tu ne pourras jamais rembourser. Donc il te dicte ta politique et pille tes richesses. Et oui c'est pas la croix rouge faut payer mon pote. Le fmi est états uniens il n'est pas international. C'est grâce aux dollars imprimé et prêté par le fmi que l'économie américaine tourne toujours. Tu comprends un peu le vice? Je vous encourage à faire vos propres recherches. C'est un instrument de domination les gars. Vous me faite rire vous les gens du bled à faire les pseudo intellectuels alors que vous n'y connaissez rien ni enquête ni rien. Heureusement au bled y'a pas bfm tv ou itélé. L'algérie serait un pays rempli de robot. Pire que la france.

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                  • #10
                    Le FMI est décrié par tous comme un prédateur ou un charognard

                    en fait, le FMI est une banque qui n'impose pas au pays de prendre ces prêts
                    mais ce sont bien les pays qui viennent quémander des prêts

                    et c'est tout a fait normal que le preteur s'assure que son client soit capable de rembourser
                    et qu'il n'utilisera ses prets pour les flamber dans des dépenses inutiles sans retour

                    car si ce preteur ne rembourse pas demain une autre client dans le besoin ne trouvera plus de bailleur pour le sortir d'une mauvaise passe

                    Cela se résume a cela
                    tout le reste c'est du tralala


                    Imaginons que l'algérie dispose d'un fonds souverains qui investi et prete aux pays en difficultés
                    Accepteriez vous de vois des débiteurs refuser de rembourser
                    Accepteriez vous que ce fonds prete à des pays insolvables
                    Renonceriez vous à faire pressions sur des pays qui pourraient rembourser mais ne le veulent pas
                    .
                    .
                    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                    Napoléon III

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                    • #11
                      en fait, le FMI est une banque
                      Really ?

                      Une drôle de banque alors. Elle se présente comme un organisme qui "examine les politiques économiques des pays, et l’évolution économique et financière à l’échelle nationale, régionale et mondiale, dans le cadre formel de sa mission desurveillance."

                      Tu en connais beaucoup de banques qui ont cet objectif comme principal activité ?
                      En tous cas les grands perdants dans cette histoire de suppression de l'article 87bis vont être, comme toujours, les pauvres retraités dont le pouvoir d'achat ne fait que fondre chaque jours un peu plus!!!!
                      Pas vraiment ! Les pensions de retraite sont réévaluées chaque 1 Mai par indexation sur l'inflation.

                      Pour en revenir à la masse salariale, l'Algérie ne fait qu'opérer à un rattrapage des salaires qui ont longtemps été gelés ou en deça de ce qu'ils auraient du être. Si la croissance peut être stimulée par l'investissement et/ou la consommation, cela n'est pas si mauvais que cela. Il s'agit surtout d'orienter cette consammation vers la production locale. Le challenge est du côté des entrepreneurs pour des produits compétitifs et de qualité et du côté du gouvernement pour décourager les importations futiles en les surtaxant.
                      Dernière modification par jawzia, 06 octobre 2014, 13h40.

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                      • #12
                        Pour en revenir à la masse salariale, l'Algérie ne fait qu'opérer à un rattrapage des salaires qui ont longtemps été gelés ou en deça de ce qu'ils auraient du être. Si la croissance peut être stimulée par l'investissement et/ou la consommation, cela n'est pas si mauvais que cela. Il s'agit surtout d'orienter cette consammation vers la production locale. Le challenge est du côté des entrepreneurs pour des produits compétitifs et de qualité et du côté du gouvernement pour décourager les importations futiles en les surtaxant.
                        C'est vrai si et seulement si le pays produit une large gamme de produit compétitif mais actuellement ce n'est pas le cas.

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                        • #13
                          Really ?

                          Une drôle de banque alors. Elle se présente comme un organisme qui "examine les politiques économiques des pays, et l’évolution économique et financière à l’échelle nationale, régionale et mondiale, dans le cadre formel de sa mission desurveillance."
                          Les banques commerciales qui pretent aux entreprises exigent des bilan et des états de stock de ces entreprises

                          celles qui pretent aux particuliers exigent des bulletins de salaires et des attestations de travail

                          Celles qui pretent aux Etat (LE FMI ...) exigent de voir les orientations macroéconomiques de ces pays ainsi que les previsions de recettes fiscales et du budget

                          C'est tout a fait normal et logique
                          .
                          .
                          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                          Napoléon III

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                          • #14
                            celles qui pretent aux particuliers exigent des bulletins de salaires et des attestations de travail
                            ... sans qu'il ne leur traversent l'esprit de t'interdire de partir en vacances, de réduire l'argent de poche de tes enfants, de limiter à madame les séances chez la coiffeuse .... !!!!

                            C'est loin d'être pareil !

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