Envoyé par hachmi
8 mois de production a 1 million de baril par jour
Le pétrole a été découvert à plus de 1 400 mètres de profondeur au large des côtes sénégalaises. Selon ses premières estimations de l'entreprise pétrolière britannique Cairn Energy, les réserves de ce puits tourneraient autour de 250 millions de barils de pétrole. Une bonne nouvelle pour le Sénégal, mais qui ne veut pas dire que cet or noir puisse être exploité.
« C’est une bonne nouvelle parce que c’est un premier indice qui permet de dire qu’il y a un système pétrolier au Sénégal. Sauf qu’il ne faut pas aller non plus trop, trop vite et qu’il va falloir de nombreuses années, de nombreux forages pour pourvoir décider si oui ou non, il y a suffisamment de pétrole pour pouvoir le mettre en développement », relativise en effet Benjamin Augé, rédacteur en chef de la lettre Africa Energy Intelligence, et chercheur à l'IFRI.
Et pour appuyer ses propos, il donne de nombreux exemples de projet échoué : « On peut en citer l’un d’entre eux qui est assez récent ; celui de la Sierra Leone où justement trois grosses sociétés (L'Américain Anadarko, l'australien Woodside et l'Espagnol Repsol ) ont fait des découvertes il y a trois, quatre ans et n’ont pas été considérées comme étant suffisamment importantes pour être commercialisables. Et donc ces sociétés ont rendu le permis à l’Etat de Sierra Leone. Donc c’est pour ça qu’il ne faut vraiment pas s’emballer. C’est vraiment une bonne étape très importante, mais il faudra absolument faire d’autres explorations, d’autres forages pour pouvoir dire : voilà, le Sénégal deviendra demain un producteur de pétrole ».
Les conditions à prendre en compte sont multiples pour pouvoir estimer qu’un gisement est potentiellement rentable et c’est cela qu’il va falloir définir rapidement pour le chercheur : « Il y a énormément de paramètres à prendre en compte dans ce genre de décisions d’investissement. Le premier d’entre eux, c'est le prix du baril. Plus il est haut, plus on peut se permettre de mettre en production un champ qui est petit. Après ça va être la profondeur du gisement ; plus il est profond, plus il est cher de le développer ».
Plusieurs années seront désormais nécessaires avant de savoir si le Sénégal pourra exploiter son pétrole.
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