“L’Algérie produit annuellement entre 160 000 et 180 000 tonnes d’huiles usagées stockées ou rejetées dans la nature sans aucun traitement.”
C’est ce qu’a indiqué le directeur général de Total Algérie, Ali Haouchine, en marge du séminaire international sur les huiles usagées ouvert hier à Alger.
L’absence de structure de traitement de ces déchets toxiques, dont 70% sont générés par les véhicules est à l’origine de cette situation préjudiciable à l’environnement et à la santé publique. “Mais l’absence d’une volonté politique dans ce sens fait que ces huiles sont soit stockées soit rejetées dans la nature”, déplore Ali Haouchine. En dépit de la mise en place en 2001 d’un dispositif juridique sur la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets ainsi que l’existence d’investisseurs intéressés par cette activité de recyclage, des centaines de milliers de tonnes d’huiles usagées continuent d’être rejetées dans la nature. Un état de fait que confirme d’ailleurs le Président-directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Mokhtar Chehboub qui rappellera que “la SNVI met en stocks annuellement entre 400 et 500 tonnes de déchets toxiques dont une partie est incinérée. Plus grave, Mokhtar Chehboub parle de “pas moins de 5 tonnes d’Askarel, un déchet hautement toxique, en souffrance depuis des années au niveau de l’unité de Rouiba et en attente d’être traitées”. Pourtant, les procédés de traitement et de recyclage de déchets toxiques existent notamment chez nos voisins tunisiens. “Si en Europe le taux de récupération des huiles usagées est en moyenne de 62%, chez nous il n’est que de 8%”, a soutenu Dalila Boudjemaâ, directrice générale au ministère de l’Aménagement du territoire dans son intervention. La représentante du MATE a souligné que l’évolution de la consommation de lubrifiants enregistre une croissance de 5%. Plus de consommation donc plus de déchets et “l’Algérie génère annuellement 325 000 tonnes de déchets toxiques dont des huiles usagées avec un volume de stockage de 2 millions de tonnes”, dira Dalila Boudjemaâ. Entre 25 et 30% de ces déchets peuvent être traités dans les cimenteries. Toutefois, l’investissement dans l’aménagement des fours reste élevé (4,33 à 7, 35 millions d’euros par four). Mais l’Algérie a préféré pendant des années exporter ses huiles usagées classées dans la catégories de déchets dangereux pour traitement à l’étranger. Au plan juridique, Dalila Boudjemaâ a annoncé la préparation de deux textes de loi. Le premier à l’initiative du ministère de l’Energie et des Mines fixant les conditions d’exercice de l’activité de collecte. Le second fixe les modalités d’application de l’article 61 de la loi de finances 2006 relatif sur la taxe de dépollution dont 50% iront au Fonds pour l’environnement et la dépollution. Le problème est à prendre très au sérieux car ces déchets sont hautement cancérigènes. Et pour avoir une idée sur la toxicité de ces huiles, il faut savoir qu’un litre d’huile usagée peut polluer un million de litres d’eau.
- Le Soi d'Algerie
C’est ce qu’a indiqué le directeur général de Total Algérie, Ali Haouchine, en marge du séminaire international sur les huiles usagées ouvert hier à Alger.
L’absence de structure de traitement de ces déchets toxiques, dont 70% sont générés par les véhicules est à l’origine de cette situation préjudiciable à l’environnement et à la santé publique. “Mais l’absence d’une volonté politique dans ce sens fait que ces huiles sont soit stockées soit rejetées dans la nature”, déplore Ali Haouchine. En dépit de la mise en place en 2001 d’un dispositif juridique sur la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets ainsi que l’existence d’investisseurs intéressés par cette activité de recyclage, des centaines de milliers de tonnes d’huiles usagées continuent d’être rejetées dans la nature. Un état de fait que confirme d’ailleurs le Président-directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), Mokhtar Chehboub qui rappellera que “la SNVI met en stocks annuellement entre 400 et 500 tonnes de déchets toxiques dont une partie est incinérée. Plus grave, Mokhtar Chehboub parle de “pas moins de 5 tonnes d’Askarel, un déchet hautement toxique, en souffrance depuis des années au niveau de l’unité de Rouiba et en attente d’être traitées”. Pourtant, les procédés de traitement et de recyclage de déchets toxiques existent notamment chez nos voisins tunisiens. “Si en Europe le taux de récupération des huiles usagées est en moyenne de 62%, chez nous il n’est que de 8%”, a soutenu Dalila Boudjemaâ, directrice générale au ministère de l’Aménagement du territoire dans son intervention. La représentante du MATE a souligné que l’évolution de la consommation de lubrifiants enregistre une croissance de 5%. Plus de consommation donc plus de déchets et “l’Algérie génère annuellement 325 000 tonnes de déchets toxiques dont des huiles usagées avec un volume de stockage de 2 millions de tonnes”, dira Dalila Boudjemaâ. Entre 25 et 30% de ces déchets peuvent être traités dans les cimenteries. Toutefois, l’investissement dans l’aménagement des fours reste élevé (4,33 à 7, 35 millions d’euros par four). Mais l’Algérie a préféré pendant des années exporter ses huiles usagées classées dans la catégories de déchets dangereux pour traitement à l’étranger. Au plan juridique, Dalila Boudjemaâ a annoncé la préparation de deux textes de loi. Le premier à l’initiative du ministère de l’Energie et des Mines fixant les conditions d’exercice de l’activité de collecte. Le second fixe les modalités d’application de l’article 61 de la loi de finances 2006 relatif sur la taxe de dépollution dont 50% iront au Fonds pour l’environnement et la dépollution. Le problème est à prendre très au sérieux car ces déchets sont hautement cancérigènes. Et pour avoir une idée sur la toxicité de ces huiles, il faut savoir qu’un litre d’huile usagée peut polluer un million de litres d’eau.
- Le Soi d'Algerie
