Le président russe a débuté ce jeudi à 10 heures sa grande conférence de presse de fin d'année. Les milieux d'affaires le poussent à se séparer de son Premier ministre et à nommer un libéral à sa place.
Depuis le début de la semaine, l'homme fort du pays s'était muré dans le silence. Alors même que la Russie traversait un krach monétaire et boursier sans équivalent depuis près de quinze ans, Vladimir Poutine n'a pas pipé mot. Mieux. Ses porte-paroles renvoyaient les journalistes vers les services du Premier ministre, plus à même, selon eux, de répondre aux questions d'ordre économique.
Le fusible Medvedev
Mais face au risque de dislocation du système, le Kremlin est contraint de réagir. Vladimir Poutine tient justement sa grande conférence de presse de fin d'année ce jeudi 18 décembre. Les observateurs estiment que le président russe pourrait annoncer des mesures politiques chocs comme le limogeage de son Premier ministre, son fidèle Dimitri Medvedev. Les milieux d'affaires poussent à la nomination d'Alexeï Koudrine, ancien ministre des Finances, et réputé pour sa rigueur.
Figure libérale, l'homme a plus ou moins gardé le silence ces derniers temps à propos de la situation économique. Il s'est toutefois fendu de quelques tweets comme celui où il a expliqué le Krach monétaire par "le manque de confiance dans les politiques économiques du gouvernement". Vladimir Poutine pourrait ainsi être contraint non seulement de le nommer Premier ministre, lui qui s'est toujours méfié des libéraux, mais en plus de lui accorder des marges de manœuvres économiques notamment en termes de réductions budgétaires de la Défense.
Risque de dislocation, Poutine affiche son optimisme
Dès le début de sa grande conférence de presse de fin d'année, qui se déroule actuellement, le président russe a tenu à se montrer rassurant :
"La crise économique durera maximum deux ans. Nous allons retrouver la croissance et tout faire pour diversifier notre économie."
Le Président russe est au pied du mur car le pays menace de s'effondrer. Lundi et mardi, le rouble a plongé de 30%. Il fallait plus de 100 roubles pour acheter un euro, et plus de 80 roubles pour acheter un dollar. Malgré le reflux qui a eu lieu entre mardi et mercredi vers 76 roubles pour un euro, et 61 pour un dollar, qui restent des niveaux jugés encore très bas, rien ne semblait plus arrêter la défiance des investisseurs face à des autorités impuissantes.
La Banque Centrale a dû recourir aux mesures les plus extrêmes pour tenter de circonscrire l'incendie. Dans la nuit de lundi à mardi, elle a brutalement augmenté son taux directeur de 10,5 à 17%. Une mesure jugée musclée alors que ce taux était de 5% en début d'année encore. Elle a également puisé dans ses réserves de change: 10 milliards de dollars depuis début décembre, pour défendre le rouble. Face à cette débâcle, les investisseurs craignent désormais que le pouvoir en vienne à imposer le contrôle des changes. Ils seront en tout cas très attentifs à l'intervention de Vladimir Poutine aujourd'hui.
LA TRIBUNE
Depuis le début de la semaine, l'homme fort du pays s'était muré dans le silence. Alors même que la Russie traversait un krach monétaire et boursier sans équivalent depuis près de quinze ans, Vladimir Poutine n'a pas pipé mot. Mieux. Ses porte-paroles renvoyaient les journalistes vers les services du Premier ministre, plus à même, selon eux, de répondre aux questions d'ordre économique.
Le fusible Medvedev
Mais face au risque de dislocation du système, le Kremlin est contraint de réagir. Vladimir Poutine tient justement sa grande conférence de presse de fin d'année ce jeudi 18 décembre. Les observateurs estiment que le président russe pourrait annoncer des mesures politiques chocs comme le limogeage de son Premier ministre, son fidèle Dimitri Medvedev. Les milieux d'affaires poussent à la nomination d'Alexeï Koudrine, ancien ministre des Finances, et réputé pour sa rigueur.
Figure libérale, l'homme a plus ou moins gardé le silence ces derniers temps à propos de la situation économique. Il s'est toutefois fendu de quelques tweets comme celui où il a expliqué le Krach monétaire par "le manque de confiance dans les politiques économiques du gouvernement". Vladimir Poutine pourrait ainsi être contraint non seulement de le nommer Premier ministre, lui qui s'est toujours méfié des libéraux, mais en plus de lui accorder des marges de manœuvres économiques notamment en termes de réductions budgétaires de la Défense.
Risque de dislocation, Poutine affiche son optimisme
Dès le début de sa grande conférence de presse de fin d'année, qui se déroule actuellement, le président russe a tenu à se montrer rassurant :
"La crise économique durera maximum deux ans. Nous allons retrouver la croissance et tout faire pour diversifier notre économie."
Le Président russe est au pied du mur car le pays menace de s'effondrer. Lundi et mardi, le rouble a plongé de 30%. Il fallait plus de 100 roubles pour acheter un euro, et plus de 80 roubles pour acheter un dollar. Malgré le reflux qui a eu lieu entre mardi et mercredi vers 76 roubles pour un euro, et 61 pour un dollar, qui restent des niveaux jugés encore très bas, rien ne semblait plus arrêter la défiance des investisseurs face à des autorités impuissantes.
La Banque Centrale a dû recourir aux mesures les plus extrêmes pour tenter de circonscrire l'incendie. Dans la nuit de lundi à mardi, elle a brutalement augmenté son taux directeur de 10,5 à 17%. Une mesure jugée musclée alors que ce taux était de 5% en début d'année encore. Elle a également puisé dans ses réserves de change: 10 milliards de dollars depuis début décembre, pour défendre le rouble. Face à cette débâcle, les investisseurs craignent désormais que le pouvoir en vienne à imposer le contrôle des changes. Ils seront en tout cas très attentifs à l'intervention de Vladimir Poutine aujourd'hui.
LA TRIBUNE
Commentaire