C'est une première : l'Australie expédie en Asie sa première cargaison de « gaz de charbon » liquéfié. L'Australie commence à s'imposer sur le marché mondial du gaz naturel liquéfié, le GNL, mais au plus mauvais moment.
L'Australie exporte pour la première fois son « gaz de charbon » par bateau vers l'Asie. Mais elle risque de ne plus en tirer les revenus qu'elle attendait. Queensland Curtis LNG (QCLNG) est pourtant un investissement de taille : 20 milliards de dollars et une prouesse technique, jamais on n’avait liquéfié le gaz extrait des gisements de charbon pour l'exporter.
Pour ce faire, un gazoduc de plusieurs centaines de kilomètres a été construit depuis les gisements de charbon où est extrait le gaz, jusqu'à l'autre bout de la province du Queensland, sur la côte nord-est de l'Australie. C'est là que le gaz est liquéfié à très basse température pour être comprimé 600 fois, et que l'opérateur britannique BG Group vient de remplir la cale du premier méthanier destiné, selon Reuters, à la Chine.
Dans les années 2000, l'Australie a encouragé tout un tas d'investissements très coûteux pour liquéfier son gaz. Il faut dire que ses voisins d'Asie étaient prêts à payer leur gaz deux fois plus cher que les Européens, cinq fois plus cher que les Américains. La catastrophe nucléaire au Japon avait en outre rendu l'archipel nippon encore plus dépendant de cette source d'énergie. Mais depuis le début de l'année, le prix du gaz naturel liquéfié, le GNL, a chuté de moitié, comme le pétrole, auquel il est indexé en Asie. De 18 dollars le million de BTU, il est passé à 10 dollars.
L'ambition australienne de tripler sa production de GNL pour détrôner le Qatar, premier exportateur mondial, en 2020, pourrait se retourner contre elle, en faisant sombrer davantage les prix. Sept usines de liquéfaction du gaz sont en chantier en Australie, en plus des deux déjà en fonctionnement à Karattha et à Darwin (au nord de l'île). Le Néerlandais Shell (projet de Browse Basin) et le Français Total (projet Ichtys) poursuivent la construction d'installations flottantes de liquéfaction au nord de l'Australie. En revanche, le Français GDF Suez a renoncé à son projet Napoléon qu'il a considéré un peu trop ambitieux, au vu de la déroute actuelle des marchés de l'énergie.
rfi
L'Australie exporte pour la première fois son « gaz de charbon » par bateau vers l'Asie. Mais elle risque de ne plus en tirer les revenus qu'elle attendait. Queensland Curtis LNG (QCLNG) est pourtant un investissement de taille : 20 milliards de dollars et une prouesse technique, jamais on n’avait liquéfié le gaz extrait des gisements de charbon pour l'exporter.
Pour ce faire, un gazoduc de plusieurs centaines de kilomètres a été construit depuis les gisements de charbon où est extrait le gaz, jusqu'à l'autre bout de la province du Queensland, sur la côte nord-est de l'Australie. C'est là que le gaz est liquéfié à très basse température pour être comprimé 600 fois, et que l'opérateur britannique BG Group vient de remplir la cale du premier méthanier destiné, selon Reuters, à la Chine.
Dans les années 2000, l'Australie a encouragé tout un tas d'investissements très coûteux pour liquéfier son gaz. Il faut dire que ses voisins d'Asie étaient prêts à payer leur gaz deux fois plus cher que les Européens, cinq fois plus cher que les Américains. La catastrophe nucléaire au Japon avait en outre rendu l'archipel nippon encore plus dépendant de cette source d'énergie. Mais depuis le début de l'année, le prix du gaz naturel liquéfié, le GNL, a chuté de moitié, comme le pétrole, auquel il est indexé en Asie. De 18 dollars le million de BTU, il est passé à 10 dollars.
L'ambition australienne de tripler sa production de GNL pour détrôner le Qatar, premier exportateur mondial, en 2020, pourrait se retourner contre elle, en faisant sombrer davantage les prix. Sept usines de liquéfaction du gaz sont en chantier en Australie, en plus des deux déjà en fonctionnement à Karattha et à Darwin (au nord de l'île). Le Néerlandais Shell (projet de Browse Basin) et le Français Total (projet Ichtys) poursuivent la construction d'installations flottantes de liquéfaction au nord de l'Australie. En revanche, le Français GDF Suez a renoncé à son projet Napoléon qu'il a considéré un peu trop ambitieux, au vu de la déroute actuelle des marchés de l'énergie.
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