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A l'ombre d'Airbus, ATR cumule aussi les commandes

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  • A l'ombre d'Airbus, ATR cumule aussi les commandes

    Le Figaro Vincent Lamigeon Publié le 15-06-2015

    L'avionneur toulousain, spécialiste des turbopropulseurs, a annoncé 81 commandes en ouverture du salon du Bourget. Gros plan sur un leader mondial méconnu.

    Pas facile d'exister au Bourget face aux annonces incessantes d'Airbus ou Boeing. ATR y est pourtant parvenu dès l'ouverture du salon, en annonçant 46 commandes fermes et 35 options (2 milliards de dollars au prix catalogue) dans un chalet presse bondé. Le champion toulousain des turbopropulseurs (avions à hélices) affiche une part de marché de 38% sur le créneau des avions régionaux de moins de 90 sièges, sur les cinq dernières années. Sa gamme (l'ATR-72 et l'ATR-42) culmine même à 77% de part de marché face au Q400, du canadien Bombardier.

    ATR a encore marqué un point ce matin en mettant un pied dans le bastion japonais de Bombardier, avec une commande de 8 ATR-42 (plus 15 en option) de la compagnie Japan Air Commuter, filiale du géant Japan Airlines. Une performance qui rappelle un peu la commande d'A350 par le même Japan Airlines, qui avait marqué l'entrée en force d'Airbus au Japon, marché ultra-dominé par Boeing.

    ATR, c'est un peu l'histoire d'une renaissance inespérée. Moribond au tournant des années 2000, où son existence même avait été remise en cause, l'avionneur toulousain a su rebondir en surfant sur la hausse du prix du pétrole, qui a relancé l'intérêt des compagnies aériennes pour les bons vieux avions à hélices. L'avantage des "turboprops" ? S'ils sont plus lents, ils consomment jusqu'à 40% de carburant en moins par rapport aux avions à réaction, ce qui en fait des avions imbattables sur les courtes distances, où le temps de vol légèrement plus long ne compte pas vraiment.

    Le groupe vient de fêter sa 1.500ème commande, une première pour un constructeur de turbopropulseurs. Et il continue de gagner de parts de marché : le groupe franco-italien affiche 51 nouveaux clients depuis 2010, contre 24 au Q400 de Bombardier, et 17 à la gamme de jets régionaux du même constructeur canadien. Le groupe est tout de même touché par la baisse du prix du pétrole, qui handicape la compétitivité de ses avions : "L'environnement est plus difficile, mais notre carnet de commandes représente trois ans de production", a expliqué le patron d'ATR, Patrick de Castelbajac.

    L'avionneur se serai bien vu lancer un appareil plus grand que sa gamme actuelle, sur le créneau des 90 sièges, mais Airbus s'est opposé à cet investissement, que défendait pourtant l'autre actionnaire, Finmeccanica. ATR reste donc pour l'instant centré sur le segment des 50-70 sièges, qu'il domine désormais de la tête et des épaules face à Bombardier, Embraer ou Mitsubishi.
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