Tweet
Ne s’agit-il pas plutôt de colonisation du 21éme siècle que d’économie ? Quelle est la place de l’Algérie dans ce magma économique ?
Le professeur et chercheur Pierre Llau, de l’université de Paris X (Nanterre) et son homologue de l’université de Tlemcen, Zine Berka, ont tenté de répondre à ces questions. C’était lors d’une conférence organisée, hier, à l’annexe universitaire de Maghnia. Le thème a réuni des spécialistes, des étudiants et des représentants de la société civile. « Sur 6 milliards et 500 millions d’habitants de la planète, il y a deux niveaux de pauvreté : Il y a ceux qui ont moins de deux dollars par jour pour vivre, et ils sont quatre milliards, et ceux qui se rapprochent d’un dollar et qui représentent 1 milliard 500 millions. Parmi eux, les pays subsahariens dont le Mali qui se trouve pratiquement au fond du gouffre », dira Pr Llau qui se réfère à un classement des Nations Unies. « Grâce à la mondialisation, ajoute le conférencier, le Mali, en dépit de la sécheresse, pourra sortir la tête de l’eau et ce, avec des subventions des pays du Nord (l’Europe par exemple a accepté pour 2013 le démantèlement des subventions pour l’agriculture) ». Alors, le cœur du débat n’est-il pas la colonisation du 21ème siècle au lieu de l’économie du 21ème siècle ? A qui profite la mondialisation ? Sans trop hésiter, M. Llau répliquera : « tout cela profite aux Etats Unis d’Amérique, mais pas fondamentalement aux Chinois, l’atelier du monde Et malgré leur déficit extérieur important, les Américains ne s’en soucient pas, puisqu’il est compensé par le financement en dollar par les Chinois. » Enfin, qu’en est-il de l’Algérie dans l’échiquier mondial ? « L’argent du surplus pétrolier, qui procure de fortes devises, est la règle d’or pour l’Algérie. Il faut simplement qu’on en prenne conscience, bien le placer dans des besoins dont l’infrastructure matérielle (exemple, les réseaux d’assainissement, l’eau, l’infrastructure autoroutière, les moyens de communications (les trains) les télécommunications (Internet, le mobile...). » En fait, le professeur Pierre Llau ne contestera pas l’idée que la mondialisation est plutôt une colonisation du siècle, mais, y pourrions-nous quelque chose contre ?
C. Berriah "EL Watan"
Le professeur et chercheur Pierre Llau, de l’université de Paris X (Nanterre) et son homologue de l’université de Tlemcen, Zine Berka, ont tenté de répondre à ces questions. C’était lors d’une conférence organisée, hier, à l’annexe universitaire de Maghnia. Le thème a réuni des spécialistes, des étudiants et des représentants de la société civile. « Sur 6 milliards et 500 millions d’habitants de la planète, il y a deux niveaux de pauvreté : Il y a ceux qui ont moins de deux dollars par jour pour vivre, et ils sont quatre milliards, et ceux qui se rapprochent d’un dollar et qui représentent 1 milliard 500 millions. Parmi eux, les pays subsahariens dont le Mali qui se trouve pratiquement au fond du gouffre », dira Pr Llau qui se réfère à un classement des Nations Unies. « Grâce à la mondialisation, ajoute le conférencier, le Mali, en dépit de la sécheresse, pourra sortir la tête de l’eau et ce, avec des subventions des pays du Nord (l’Europe par exemple a accepté pour 2013 le démantèlement des subventions pour l’agriculture) ». Alors, le cœur du débat n’est-il pas la colonisation du 21ème siècle au lieu de l’économie du 21ème siècle ? A qui profite la mondialisation ? Sans trop hésiter, M. Llau répliquera : « tout cela profite aux Etats Unis d’Amérique, mais pas fondamentalement aux Chinois, l’atelier du monde Et malgré leur déficit extérieur important, les Américains ne s’en soucient pas, puisqu’il est compensé par le financement en dollar par les Chinois. » Enfin, qu’en est-il de l’Algérie dans l’échiquier mondial ? « L’argent du surplus pétrolier, qui procure de fortes devises, est la règle d’or pour l’Algérie. Il faut simplement qu’on en prenne conscience, bien le placer dans des besoins dont l’infrastructure matérielle (exemple, les réseaux d’assainissement, l’eau, l’infrastructure autoroutière, les moyens de communications (les trains) les télécommunications (Internet, le mobile...). » En fait, le professeur Pierre Llau ne contestera pas l’idée que la mondialisation est plutôt une colonisation du siècle, mais, y pourrions-nous quelque chose contre ?
C. Berriah "EL Watan"
Commentaire