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Réserves de change, dinar et recettes pétrolières : les chiffres alarmants de la Banque d’Algérie

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  • Réserves de change, dinar et recettes pétrolières : les chiffres alarmants de la Banque d’Algérie

    18:32 lundi 13 juillet 2015 | Par Tewfik Abdelbari |tsa- algerie Actualité

    Dans sa dernière note de conjoncture pour le premier trimestre 2015, parue ce lundi 13 juillet, la Banque d’Algérie dresse un sombre tableau de la situation financière du pays. TSA vous propose les principaux enseignements :

    Réserves de change : comme neige au soleil

    Les réserves de change de l’Algérie fondent « comme neige au soleil ». De 178,94 milliards de dollars à fin 2014, les avoirs en devises du pays ont atteint les 159,92 milliards à la fin mars 2015, selon la Banque centrale.

    Ce recul est notamment imputable aux déficits enregistrés dans la balance des paiements, à l’effet de valorisation négatif, c’est-à-dire de l’appréciation des monnaies entre elles, toujours selon la note de conjoncture.

    En effet, le gouvernement a recours aux avoirs en devises pour payer les importations du pays. Or, dans un contexte de recul des recettes (et de déficit), les réserves de changes sont fortement sollicitées.

    Recettes d’hydrocarbures : le « choc externe »


    Le titre de la note de conjoncture est clair : « Tendances financières et monétaires (…), sous l’effet du choc externe ». La BA fait référence à l’effondrement des recettes tirées de l’exportation d’hydrocarbures.

    En effet, l’institution note que le baril de pétrole « est passé de près de 110 dollars au premier trimestre 2014 à 75,38 dollars au dernier trimestre 2014 (…) puis à seulement 54,31 dollars au cours du premier trimestre » 2015.

    Ainsi, conjuguée à une « contraction des quantités (…) exportées » de 8,99%, cette baisse a conduit à un recul de près de 50% des recettes algériennes, passées de 15,6 milliards de dollars en mars 2014 à seulement 8,7 milliards de dollars à la même période cette année, selon la Banque d’Algérie.

    Hors-hydrocarbures, les exportations algériennes restent « structurellement faibles », à 419 millions de dollars au premier trimestre 2015, contre 323 millions un an plus tôt.


    Pourtant, les importations algériennes ont baissé de 8,4% entre mars 2014 et 2015, passant de 14,5 milliards à 13,3 milliards de dollars, relève la Banque d’Algérie. Une baisse insuffisante pour compenser le recul des recettes.

    Déficit budgétaire : le FRR fortement sollicité

    Le déficit budgétaire de l’Algérie se creuse sensiblement, selon la note de la BA. En effet, il passe de 432,3 milliards de dinars au premier trimestre 2014 à 476,8 milliards de dinars à la même période de cette année. Une hausse de 10,3% en un an.

    En conséquence, le gouvernement puise dans son épargne, le Fonds de régulation des recettes (FRR), pour combler ce trou dans les comptes de l’État. En effet, les capacités de financement du Trésor reculent à 3916,5 milliards de dinars à fin mars 2015, contre 4488,1 milliards de dinars 3 mois plus tôt (décembre 2014) et même 5088,6 milliards en mars 2014, relève la BA.

    La valeur dinar poursuit sa chute

    Le dinar algérien a perdu 11% de sa valeur en 3 mois (décembre 2014 – mars 2015), note l’institution monétaire. Cela dit, la BA considère qu’il « reste toutefois apprécié par rapport à son niveau d’équilibre de moyen terme » à cause de « tensions sur les marchés de change » et d’une augmentation du différentiel d’inflation, selon la même source.

    Ainsi, l’on devrait s’attendre à une poursuite de la politique de dépréciation du dinar de la part de la Banque d’Algérie. Une nécessité selon le FMI et selon plusieurs économistes algériens car la monnaie nationale est surévaluée, constatent-ils.

    Revoilà l’inflation !

    Seulement, la conséquence évidente d’une dépréciation de monnaie est la hausse des prix. Effectivement, l’inflation revient en force, avec une hausse de 5,49% des prix à la consommation par rapport à l’année dernière, selon la BA.

    Les groupes de l’habillement et chaussures, alimentation et boissons non alcoolisées, santé – hygiène corporelle – , meubles et articles d’ameublement, éducation culture et loisirs divers, sont les moteurs de cette inflation, indique la même source.

    Balance des paiements : « déficit record »

    Le compte courant de la balance des paiements est déficitaire à hauteur de 7,78 milliards de dollars au premier trimestre de cette année, selon la Banque d’Algérie.

    Pis, le solde global de la balance des paiements (en ajoutant les services) affiche « un déficit record » de 10,72 milliards de dollars à la même période. Une année plus tôt, le déficit n’était que de 98 millions de dollars, toujours selon la même source.

  • #2
    Merci pour toutes ces informations (et pour la clarté de la présentation).

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    • #3
      IL y a 160 milliard de dollars de reserve de change plus 40 milliard de fond de regulation.

      Je vois pas ou est le probleme? .

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      • #4
        La honte ! avoir en caisse des sommes pareilles et commencer à paniquer sans rien proposer, n'est-ce pas là l'exemple même de la nullité absolue ? et ce qui est encore plus insupportable, c'est d'ériger cette nullité au panthéon de la prétention.

        Inaal Bliss, et non seulement a raïs !!!
        Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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        • #5
          @ AUscasa

          Le rythme de dégringolade fait peur, alors que ces 2 fonds c'est tout ce que possède l'Algerie, voilà le problème.

          Le déficit budgétaire mange dans le FFR :

          5088,6 milliards dinars mars 2014
          4488,1 milliards dinars décembre 2014
          3916,5 milliards dinars mars 2015

          1000 milliards dinars en 1 an !!! 4 autres années au même rythme et le compteur revient à 0.


          Le déficit commercial (et de paiement par extension) mange dans les réserves de change :

          178,94 milliards $ : fin 2014
          159,92 milliards $ : mars 2015

          20 milliards $ en 1 seul trimestre !!! 2 années avec le même déficit et le compteur revient à 0



          Conclusion : Au meme rythme, dans 2 ans, plus de réserves de change. l'Algerie s'endettera pour couvrir ses importations, et dans 4 ans, elle s’endettera pour acheter la paix sociale.
          Encore faut-il qu'elle trouve qui lui prêterait de l'argent. Car même avec tout le matelas financier qu'elle a maintenant, les créanciers internationaux jugent que le Maroc est plus solvable que l'Algerie... alors quand elle aura les compteurs à Zero.... elle aura les memes taux que le Zimbabwe.

          .
          Dernière modification par Bichri, 13 juillet 2015, 21h41.

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          • #6
            ce qui est plus grave est l'explosion démographique du pays, on ne peut pas faire vivre 40 millions de personne dans un pays pauvre en ressources hydriques et sans vision économique sauf par le programme "pétrole contre nourriture", a ce la on ajoute une armée sur équipée et qui a besoin d'un gros budget de fonctionnement sans oublié la grande masse des fonctionnaires d'état qui paisent lourdement

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            • #7
              C'est vrai que les conclusions chiffrées qu'on fait (dont j'ai fait le résumé plus haut) ne se sont valides que dans l’hypothèse du maintien des mêmes déficits actuels en valeur absolue.
              C'est à dire qu'on aura réussi à freiner la demande de consommation qui va naturellement crescendo avec la pression démographique.

              Par contre si le gouvernement n'arrive pas à limiter la demande à travers ses mesures de coupes budgétaires et freins à l’importation qu'il a d'ailleurs déjà entamés, alors ces délais de 2 ans pour les réserves de changes et 4 ans pour le FFR risquent d’être encore plus écourtés.

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              • #8
                c'est vrai qu'au Maroc, il beaucoup de gens qui sont très forts en devinettes....et prédire l'avenir, j’aimerai bien avoir le cours de la bourse de demain SVP.

                Commentaire


                • #9
                  geozed: " ce qui est plus grave est l'explosion démographique du pays, on ne peut pas faire vivre 40 millions de personne dans un pays pauvre en ressources hydriques et sans vision économique sauf par le programme "pétrole contre nourriture", a ce la on ajoute une armée sur équipée et qui a besoin d'un gros budget de fonctionnement sans oublié la grande masse des fonctionnaires d'état qui paisent lourdement"

                  Au Maroc, pays encore plus pauvre, la population est quasiment identique à celle de l'Algérie alors que son territoire est plus restreint.

                  Commentaire


                  • #10
                    Ce ne sont pas des devinettes ecalir, mais des hypothèses sur base chiffrée.
                    Les chiffres peuvent naturellement changer à tout moment, et celui le plus impactant et également le plus volatile, reste le prix de pétrole.
                    Si celui-ci se relève, l'Algerie est sauvée, et on aura oublié tout ça pendant un bon moment.


                    @rago
                    Un Maroc plus pauvre (dans ses finances), vit une meilleure situation économique actuelle. Et surtout ne dépend pas que d'une seule ressource pour faire vivre ses citoyens.

                    Commentaire


                    • #11
                      Au meme rythme, dans 2 ans, plus de réserves de change.
                      La chose économique est un peu plus compliquée que de la ramener à un problème d'arithmétique.

                      Pour le comprendre, le Maroc a enregistré un déficit de la balance de paiement :
                      de -4,6 % en 2010,
                      de -8,0 % en 2011
                      de -9,7 % en 2012
                      de -7,7 % en 2013
                      de -5,8 % en 2014

                      Chaque point de déficit représente (approximativement) 1 milliard de dollars. En d'autres termes si c'était arithmétique, il y a longtemps que les réserves marocaines seraient épuisées.

                      Ceci dit, les finances sont effectivement sous pression et la rationalisation des dépenses s'impose d'elle même.

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                      • #12
                        La chose économique est un peu plus compliquée que de la ramener à un problème d'arithmétique.
                        La question ici n'est même pas économique, mais plutôt financière.

                        Le Maroc s’endettait, c'est ce qui explique le non épuisement des réserves.

                        L'Algerie va sans doute s'endetter aussi avant l’épuisement de ses réserves... Sauf que, ça lui coûterait plus cher que le Maroc, qui est plus solvable car on fait plus(+) confiance à son appareil économique.

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                        • #13
                          La seule solution qu'a trouvé l'Algérie c'est la d'évaluation de sa monnaie qui a perdu 20% en un an.

                          Commentaire


                          • #14
                            exemples:

                            La facture d'importation des produits sidérurgique s'élève à 10 milliards, le partenariat chinois et turque dans la sidérurgie permanentera de réduire cette facture de 80%

                            Brandt Algérie (usine de 7500 employés) prévoit une exportation de 2 à 3 millairds $

                            quand on fait des prévisions on doit prendre en compte toutes les évolutions possibles qui peuvent impacter ces prévisions. c'est une question de bon sens ..

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                            • #15
                              Cne tu conjugues encore au futur ! Pourquoi une réduction de 80% d'où tu sors ce chiffre ? Les 2 et 3 milliards ça vient d'où ? Peux-tu donner des éclaircissements sur l'origine de tes chiffres ?
                              Dernière modification par iridium, 15 juillet 2015, 11h52.

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