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TSA 23:28 jeudi 23 juillet 2015 | Par Achira Mammeri |
C’est un exercice difficile. Comment dire la vérité aux Algériens sur la détérioration de la situation économique du pays et les préparer à des lendemains difficiles, tout en se montrant optimiste et positif ? C’est ce qu’a essayé de faire ce jeudi soir Abdelmalek Sellal, sans convaincre.
Critiqué indirectement par Ouyahia, Sellal a tenté de riposter. Il a assuré qu’il disait la vérité, sans aucun calcul politique. « Nous disons la vérité au peuple algérien », a-t-il répété lors d’une émission de l’ENTV diffusée dans la soirée de ce jeudi 23 juillet. Parmi « les vérités », de Sellal figure la décision du gouvernement « de rationaliser les dépenses sans pour autant aller vers une politique d’austérité». « L’austérité génère la pauvreté. Le pays n’est pas arrivé à ce stade », explique-t-il. Et pourtant les chiffres de Sellal sont loin d’être rassurants. Le Premier ministre reconnaît que nos revenus pétroliers ont diminué de 47% durant le premier trimestre 2015.
La situation ne connaîtra aucune amélioration en 2016, parce que le prix du baril se maintiendra à un niveau relativement faible, autour de 60 dollars. En dépit de ces données, Sellal reste optimiste. Ses arguments : « Les décisions du président Bouteflika qui ont permis d’anticiper et de mieux affronter la crise » et « nos réserves en dollars qui se maintiennent à un niveau élevé ».
Un niveau de réserves de change qui permettra à l’Algérie de financer ses importations pour les deux prochaines années, selon Sellal. Que deviendra l’Algérie après 2017 ? Là aussi, Sellal ne s’inquiète guère. Ce dernier mise sur l’investissement dans le secteur économique privé et public. « Les crédits à l’économie ont augmenté progressivement ». Selon lui, les banques vont poursuivre dans cette dynamique.
Pour Sellal, le salut est dans la création d’une économie diversifiée peu dépendante des hydrocarbures. Dans la foulée, il a annoncé la dissolution des Calpiref (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier), qui s’occupaient jusque-là de l’investissement dans les wilayas, et la création de 31 parcs industriels avant la fin de l’année.
Sur le dinar, Sellal n’a pas dit la vérité aux Algériens en affirmant qu’il n’a subi aucune « dévaluation ». La monnaie nationale s’est fortement dépréciée par rapport au dollar et à l’euro. Dans sa dernière note de conjoncture, la Banque d’Algérie assène : « Le cours du dinar s’est déprécié de 11% contre le dollar américain entre fin décembre 2014 et fin mars 2015 ».
Ce soir, Sellal a promis de s’attaquer aux importateurs frauduleux qui représentent, selon lui, le véritable danger pour l’économie nationale. Il a annoncé la disponibilité du gouvernement de réglementer le secteur informel qui engorge plus de 3 000 milliards de dinars.
Et dans le cadre de la rationalisation des dépenses, le ministre a promis de réduire les importations des véhicules, à travers notamment l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges. Les premières mesure ont permis de réduire considérablement les importations de véhicules, qui vont s’établir à 150 000 unités en 2015 contre plus de 400 000 en 2014, selon Sellal. « On ne peut plus continuer de financer les usines à l’étranger », justifie-t-il.
Il a expliqué la baisse de la facture des importations de médicaments durant le premier semestre 2015 par le contrôle sur les importations. Il a également annoncé la délivrance des premières cartes d’identité biométriques (CIN) pour janvier 2016. « Nous allons utiliser les données biométriques réunies lors de la confection des passeports biométriques pour établir la CIN biométrique. Le citoyen ne se déplacera pas dans les mairies pour obtenir sa carte, il la recevra chez lui à la maison », a-t-il promis.
Sur les carburants, sans annoncer de mesures, il a jugé « irréaliste » le prix du diesel et appelé à lutter contre le gaspillage.
C’est un exercice difficile. Comment dire la vérité aux Algériens sur la détérioration de la situation économique du pays et les préparer à des lendemains difficiles, tout en se montrant optimiste et positif ? C’est ce qu’a essayé de faire ce jeudi soir Abdelmalek Sellal, sans convaincre.
Critiqué indirectement par Ouyahia, Sellal a tenté de riposter. Il a assuré qu’il disait la vérité, sans aucun calcul politique. « Nous disons la vérité au peuple algérien », a-t-il répété lors d’une émission de l’ENTV diffusée dans la soirée de ce jeudi 23 juillet. Parmi « les vérités », de Sellal figure la décision du gouvernement « de rationaliser les dépenses sans pour autant aller vers une politique d’austérité». « L’austérité génère la pauvreté. Le pays n’est pas arrivé à ce stade », explique-t-il. Et pourtant les chiffres de Sellal sont loin d’être rassurants. Le Premier ministre reconnaît que nos revenus pétroliers ont diminué de 47% durant le premier trimestre 2015.
La situation ne connaîtra aucune amélioration en 2016, parce que le prix du baril se maintiendra à un niveau relativement faible, autour de 60 dollars. En dépit de ces données, Sellal reste optimiste. Ses arguments : « Les décisions du président Bouteflika qui ont permis d’anticiper et de mieux affronter la crise » et « nos réserves en dollars qui se maintiennent à un niveau élevé ».
Un niveau de réserves de change qui permettra à l’Algérie de financer ses importations pour les deux prochaines années, selon Sellal. Que deviendra l’Algérie après 2017 ? Là aussi, Sellal ne s’inquiète guère. Ce dernier mise sur l’investissement dans le secteur économique privé et public. « Les crédits à l’économie ont augmenté progressivement ». Selon lui, les banques vont poursuivre dans cette dynamique.
Pour Sellal, le salut est dans la création d’une économie diversifiée peu dépendante des hydrocarbures. Dans la foulée, il a annoncé la dissolution des Calpiref (Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier), qui s’occupaient jusque-là de l’investissement dans les wilayas, et la création de 31 parcs industriels avant la fin de l’année.
Sur le dinar, Sellal n’a pas dit la vérité aux Algériens en affirmant qu’il n’a subi aucune « dévaluation ». La monnaie nationale s’est fortement dépréciée par rapport au dollar et à l’euro. Dans sa dernière note de conjoncture, la Banque d’Algérie assène : « Le cours du dinar s’est déprécié de 11% contre le dollar américain entre fin décembre 2014 et fin mars 2015 ».
Ce soir, Sellal a promis de s’attaquer aux importateurs frauduleux qui représentent, selon lui, le véritable danger pour l’économie nationale. Il a annoncé la disponibilité du gouvernement de réglementer le secteur informel qui engorge plus de 3 000 milliards de dinars.
Et dans le cadre de la rationalisation des dépenses, le ministre a promis de réduire les importations des véhicules, à travers notamment l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges. Les premières mesure ont permis de réduire considérablement les importations de véhicules, qui vont s’établir à 150 000 unités en 2015 contre plus de 400 000 en 2014, selon Sellal. « On ne peut plus continuer de financer les usines à l’étranger », justifie-t-il.
Il a expliqué la baisse de la facture des importations de médicaments durant le premier semestre 2015 par le contrôle sur les importations. Il a également annoncé la délivrance des premières cartes d’identité biométriques (CIN) pour janvier 2016. « Nous allons utiliser les données biométriques réunies lors de la confection des passeports biométriques pour établir la CIN biométrique. Le citoyen ne se déplacera pas dans les mairies pour obtenir sa carte, il la recevra chez lui à la maison », a-t-il promis.
Sur les carburants, sans annoncer de mesures, il a jugé « irréaliste » le prix du diesel et appelé à lutter contre le gaspillage.
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