Seules 2 augmentations de capital depuis janvier
De 2008 à 2012, l’apogée des opérations
En somme, 51 milliards de DH levés depuis 2001
Les augmentations de capital via la Bourse sont à l’image de l’état du marché. Au terme du premier semestre 2015, seuls Maghrebail (244 millions de DH) et Timar (21 millions de DH) ont procédé à des levées en numéraire. Les emprunteurs hésitent à se financer sur le marché du fait du manque de liquidité qui subsiste. Les montants des levées de fonds via la Bourse (hors IPO) sont passés de 3,2 milliards de DH en 2013 à quelque 425 millions de DH en 2014. En intégrant les introductions en Bourse par augmentation de capital (Taqa Morocco et Résidences Dar Saada), le constat reste le même. Le volume des levées, établi à 7,5 milliards de DH en 2013, s’est creusé de 80% pour atteindre 1,5 milliard de DH l’année dernière. La Bourse n’a finalement contribué que très peu au financement de l’économie durant ces deux dernières années. Pour Bank Al-Maghrib, la contribution du marché boursier a atteint un niveau marginal. Elle représente 4% du financement total de l’économie, en chute depuis 2012 où ce taux dépassait les 7%. L’effervescence autour des augmentations de capital, connue durant la dernière décennie, s’est lourdement estompée au cours des deux dernières années. «Le déficit structurel de liquidité dans le secteur bancaire, combiné à la méfiance des épargnants, orientait généralement les emprunteurs vers cet instrument», expliquent les analystes du Centre marocain de conjoncture dans leur dernière note mensuelle. Le crédit bancaire en repli expliquait en partie l’intérêt porté à d’autres sources de financement, notamment les opérations sur capital ou encore sur le marché de la dette privée. Mais dans la conjoncture actuelle, «la Bourse semble insensible à tout ce qui se passe autour d’elle», souligne un professionnel.
Depuis 2001, plus de 51 milliards de DH ont été levés par les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca par augmentation de capital. 64% des montants ont été enregistrés lors du quinquennat 2008-2012, soit juste après le déclenchement de la crise financière mondiale. La ruée vers ce type d’opérations dans un contexte difficile témoigne de son attractivité. Les entreprises mobilisent en effet ces ressources pour financer leur plan de développement ou encore, dans le cas des banques, pour s’aligner aux normes prudentielles (Bâle III, notamment).
Sur les quinze dernières années, le recours aux augmentations de capital a concerné principalement les entreprises des secteurs des banques, de l’immobilier et de la construction. Les banques représentent 64% des levées sur le marché boursier. «Pour les banques, ces opérations sont nécessaires pour se conformer, entre autres, aux exigences en matière de fonds propres», explique un analyste.

l'économiste
De 2008 à 2012, l’apogée des opérations
En somme, 51 milliards de DH levés depuis 2001
Les augmentations de capital via la Bourse sont à l’image de l’état du marché. Au terme du premier semestre 2015, seuls Maghrebail (244 millions de DH) et Timar (21 millions de DH) ont procédé à des levées en numéraire. Les emprunteurs hésitent à se financer sur le marché du fait du manque de liquidité qui subsiste. Les montants des levées de fonds via la Bourse (hors IPO) sont passés de 3,2 milliards de DH en 2013 à quelque 425 millions de DH en 2014. En intégrant les introductions en Bourse par augmentation de capital (Taqa Morocco et Résidences Dar Saada), le constat reste le même. Le volume des levées, établi à 7,5 milliards de DH en 2013, s’est creusé de 80% pour atteindre 1,5 milliard de DH l’année dernière. La Bourse n’a finalement contribué que très peu au financement de l’économie durant ces deux dernières années. Pour Bank Al-Maghrib, la contribution du marché boursier a atteint un niveau marginal. Elle représente 4% du financement total de l’économie, en chute depuis 2012 où ce taux dépassait les 7%. L’effervescence autour des augmentations de capital, connue durant la dernière décennie, s’est lourdement estompée au cours des deux dernières années. «Le déficit structurel de liquidité dans le secteur bancaire, combiné à la méfiance des épargnants, orientait généralement les emprunteurs vers cet instrument», expliquent les analystes du Centre marocain de conjoncture dans leur dernière note mensuelle. Le crédit bancaire en repli expliquait en partie l’intérêt porté à d’autres sources de financement, notamment les opérations sur capital ou encore sur le marché de la dette privée. Mais dans la conjoncture actuelle, «la Bourse semble insensible à tout ce qui se passe autour d’elle», souligne un professionnel.
Depuis 2001, plus de 51 milliards de DH ont été levés par les sociétés cotées à la Bourse de Casablanca par augmentation de capital. 64% des montants ont été enregistrés lors du quinquennat 2008-2012, soit juste après le déclenchement de la crise financière mondiale. La ruée vers ce type d’opérations dans un contexte difficile témoigne de son attractivité. Les entreprises mobilisent en effet ces ressources pour financer leur plan de développement ou encore, dans le cas des banques, pour s’aligner aux normes prudentielles (Bâle III, notamment).
Sur les quinze dernières années, le recours aux augmentations de capital a concerné principalement les entreprises des secteurs des banques, de l’immobilier et de la construction. Les banques représentent 64% des levées sur le marché boursier. «Pour les banques, ces opérations sont nécessaires pour se conformer, entre autres, aux exigences en matière de fonds propres», explique un analyste.

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