Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Elles profitent aux riches : ce que coûtent les subventions à l’Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Elles profitent aux riches : ce que coûtent les subventions à l’Algérie

    mercredi 5 août 2015 | Par Tewfik Abdelbari -TSA



    Qu’elles soient directes ou indirectes, les subventions aux différents biens et services pèsent lourdement sur le budget de l’État algérien. C’est un fait bien connu, l’Algérie subventionne à tour de bras : de l’eau à certaines denrées alimentaires de base (huile, sucre, blé, pain, lait…), en passant par les produits énergétiques (électricité/gaz, carburants), les prix sont largement soutenus. Combien coûtent-elles, qui en profite le plus, quelles conséquences sur l’économie nationale et comment les réduire intelligemment? TSA s’est procuré les chiffres.

    Les subventions équivalaient à 18% du PIB (en 2012)

    En 2012, le total des subventions directes et indirectes s’élevait à l’équivalent de 18% du PIB, soit 2 900 milliards de dinars ou 29 milliards de dollars, d’après les données officielles, validées par les calculs du Fonds monétaire international (FMI). Le soutien indirect des prix des carburants – sous-forme de manque à gagner par rapport aux prix du marché – mobilise à lui seul, une part de 10,9% du PIB.
    En prenant en compte les transferts sociaux – sécurité sociale, hôpitaux, écoles etc … – l’on atteint jusqu’à 50% du PIB. Des sommes faramineuses, dépensées pour assurer un certain calme sur un front social turbulent, mais aussi pour garantir un niveau de vie décent aux populations les plus défavorisées.
    Le détail et la structure de ces subventions est un secret bien gardé au niveau du gouvernement. Le grand public et même des institutions comme la banque d’Algérie n’ont pas accès à toutes les informations. Mais en 2014, pour la première fois depuis 1996, le gouvernement a publié les coûts des subventions implicites dans la Loi de Finances.

    Des subventions qui profitent aux riches

    En théorie, le soutien massif des prix des denrées alimentaires de première nécessité et de l’énergie est censé permettre aux catégories de la population à bas revenus d’avoir accès à ces produits, autrement dit hors- d’atteinte. Dans les faits, bien que ces subventions généralisées parviennent à atteindre cette catégorie défavorisée en améliorant leur pouvoir d’achat, elles profitent en premier lieu aux populations aisées.
    En effet, l’analyse du FMI révèle que les produits subventionnés sont consommés majoritairement par la population la plus aisée. En divisant la population en 5 catégories (quintiles) selon leur revenu, le FMI note que le quintile supérieur (Q5), c’est-à-dire au plus haut revenu, consacre près 26% de ses revenus à la consommation de produits céréaliers. Le quintile inférieur (Q1) utilise moins de 15% de ces revenus pour les céréales et dérivés. Le constat est le même pour le lait et produits laitiers avec 30% pour le Q5, contre environ 12% pour le Q1. Les proportions sont quasi-identiques pour les huiles et corps gras ainsi que pour le sucre et ses dérivés.
    En fin de compte, les plus hauts revenus consomment donc beaucoup plus de produits subventionnés que les catégories défavorisées de la population. Ainsi, l’on peut dire que ces subventions généralisées profitent des catégories aisées. Parmi ces revenus supérieurs, l’on peut inclure les industriels, notamment les fabricants de boissons gazeuses, qui bénéficient d’un mécanisme de régulation des prix du sucre et d’une exemption de TVA et de droits de douanes sur ce produit.

    Les carburants, la subvention la plus inéquitable

    En ce qui concerne les carburants, le contraste est encore plus frappant. Par exemple, les revenus inférieurs Q1 ne représentent que 8,2 des dépenses globales en termes de transport et communication (dont, les carburants). En comparaison, le cinquième quintile représente 40% de ces dépenses. En incluant le Q4, ce taux grimpe à plus de 60%, selon les données du FMI.
    Le rapport de l’institution internationale conclue que l’écrasante majorité de la subvention indirecte aux carburants profite aux personnes les plus aisées de la population. Sur les 1756,5 milliards de dinars de subventions consacrées aux carburants, ce sont plus de 1050 milliards qui sont consommés par les 2 tranches supérieures de revenus de la population.


    Surconsommation et nuisances à l’économie nationale

    Au-delà des conséquences évidentes sur le budget de l’État – en déficit depuis 2009 – les subventions généralisées conduisent à une surconsommation. En d’autres termes, cela génère du gaspillage. Avec des prix (trop ?) abordables, la société algérienne se permet de consommer plus que ce dont elle a besoin. Cela se vérifie avec l’électricité (climatisation à outrance), les carburants (rouler en voiture sans raison), le pain (avec des poubelles qui débordent de sacs de pain) et bien d’autres.
    Par ailleurs, de l’aveu même de la Banque d’Algérie (BA), les subventions ont conduit « à une structure des prix relatifs qui a engendré des effets pervers dommageables à l’économie nationale ». L’institution monétaire rappelle que les hausses de salaires accordées par l’État, sans contrepartie de productivité, conjuguées aux subventions à favorisé la consommation de biens importés (véhicules, par exemple), sont « en totale inadéquation avec la structure de la production domestique ». Comprendre : les faibles prix des nombreux produits subventionnés ont libéré des revenus qui se sont orientés vers la consommation de produits importés.
    De plus, la BA estime également que la baisse des prix sur les marchés internationaux, notamment pour les produits agricoles (céréales), n’est pas reflétée sur les prix intérieurs. D’ailleurs, ces produits continuent de bénéficier d’exemptions de TVA et de droits de douane, permettant aux opérateurs de maximiser leurs marges, toujours selon la même source.
    Pire : la hausse des salaires sans contrepartie a conduit à un renchérissement du coût du travail, réduisant ainsi la compétitivité de l’Algérie et des produits locaux, toujours selon la même source. Ainsi, cela « contrarie la stratégie industrielle de substitution aux importations », déplore la BA. Dans le même temps, cette situation a « engendré une consommation excessive de l’énergie sous toutes ses formes ayant même conduit à des importations de carburants », note la Banque d’Algérie. En conclusion, le rapport de l’institution monétaire nationale relève que les subventions mettent le pays devant deux défis majeurs, à savoir « la viabilité à moyen terme des finances publiques et celui de l’incidence de la dépense publique sur l’activité économique ».

    Un retrait graduel et un meilleur ciblage

    Dans ces conditions, le maintien en l’État des différentes subventions paraît au mieux hasardeux, voire « suicidaire ». Le constat est partagé par tous, y compris le gouvernement qui réfléchit à une réduction du gaspillage et a suggéré un plafonnement des quantités de carburant subventionné, avant de revenir sur ses pas.
    Cela dit, cette mesure peut paraître insuffisante. C’est le système global de soutien des prix qui mérite d’être revu. Le FMI appelle à une suppression graduelle des subventions directes indirectes jugées inéquitables. En ce qui concerne l’énergie, le Fonds invite les autorités algériennes à réduire progressivement les subventions implicites aux produits des hydrocarbures et de l’électricité, qui encouragent l’explosion de la consommation interne et les trafics aux frontières.
    La Banque d’Algérie n’est pas en reste. En plus de souligner les mêmes dangers, l’institution monétaire signale que ces subventions sont « mal ciblées ». Les deux institutions appellent donc à un retrait, tout en préservant les catégories défavorisées. Pour ce faire, le FMI appelle à la mise en place d’un système de « transfert de cash », c’est-à-dire accorder une pension aux ménages nécessiteux, en compensation d’un retrait, au moins partiel, des subventions. Ainsi, l’État économiserait jusqu’à 13 milliards de dollars, sans pour autant affecter le pouvoir d’achat des Algériens les plus défavorisés.
    Dernière modification par Serpico, 07 août 2015, 22h39.

  • #2
    Les subventions profitent aux pauvres aussi, ils ne payent pas plus cher leur essence, pain ou lait.
    Là, on est entrain de revoir ça ... pour éviter que les subventions ne profitent pas aux voisins.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

    Commentaire


    • #3
      Hbibna okba30 wèch rak !

      ....pour éviter que les subventions ne profitent pas aux voisins.
      Des milliards de dollars fil el hawa sawa et des insultes en guise de remerciement....

      A+.
      La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
      De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
      .
      Merci.
      " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

      Commentaire


      • #4
        Sans ces subventions, sans la manne pétrolière que seraient devenus nos voisin et surtout ceux de l'ouest ??

        Commentaire


        • #5
          L’Etat auraient percu plus de taxes
          .
          .
          ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
          Napoléon III

          Commentaire


          • #6
            La justice sociale par l'impot

            Pour ne pas sanctionner les plus pauvres et la classe moyenne, il suffit d'établir une véritable justice sociale en faisant payer les plus riches plus d’impôts par un contrôle véritable des revenus réels et signes apparents de richesse .
            Il n'y a pas que la suppression ou la limitation des subventions qui peut rétablir les choses!!!!
            Les impôts permettent, entre autre, d'établir une véritable justice sociale et une solidarité nationale!!!!!
            Dernière modification par Fouad, 08 août 2015, 09h05.
            Le Sage

            Commentaire


            • #7
              Là, on est entrain de revoir ça ... pour éviter que les subventions ne profitent pas aux voisins.

              Sans ces subventions, sans la manne pétrolière que seraient devenus nos voisin et surtout ceux de l'ouest ??
              Après vous viendrez pleurnicher ......oeilfermé
              " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

              Commentaire


              • #8
                Sans ces subventions, sans la manne pétrolière que seraient devenus nos voisin et surtout ceux de l'ouest ??
                tu veut dire que le mec qui a ramasser les miette ce porte mieux que le goinfre qui a tous mis a coté ??
                tu tombe je tombe car mane e mane
                après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

                Commentaire


                • #9
                  Des milliards de dollars fil el hawa sawa et des insultes en guise de remerciement....
                  Le seul moyen pour faire vivre le Contrebandier de l'ouest !, Sinon, tout l'ouest serait comme Ghardaia ! :22:

                  Faut pas justifier l'incompétence comme étant " des Hasanates "

                  Commentaire


                  • #10
                    En 2012, le total des subventions directes et indirectes s’élevait à l’équivalent de 18% du PIB, soit 2 900 milliards de dinars ou 29 milliards de dollars, d’après les données officielles, validées par les calculs du Fonds monétaire international (FMI).
                    On sait au moins maintenant que le pétrole ne profitent pas uniquement aux généraux. Sur des forums marocains on lit que ça.
                    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                    Commentaire


                    • #11
                      C'est justement ce genre de transferts sociaux qui peuvent masquer les detournementd de fond.

                      Commentaire


                      • #12
                        Il suffit que la junte cesse les subventions et le carburant ne sera plus attractif donc la solution est entre les mains de ces mafieux du régime algerien.

                        S'ils ne ne le font pas c'est par peur de l'embrasement d'une grande partie de l'Ouest algérien qui ne vit que grâce à la contrebande et au dirham marocain (vu l'insolvabilité du dinar au plus bas) .

                        Que proposer à ces milliers de trafiquants sachant que la junte ne leur offre aucune autre alternative..,?

                        Rien donc ce trafic durera et esperons que la barrière érigée par le Maroc fera son effet contrairement à la ridule tranchée coté algérien facilement traversable.....

                        Car coté marocain ce trafic est une véritable calamité pour l'oriental marocain qui n'arrive pas à décoller sur de bonnes bases c'est à dire avoir une économie saine comme les autres régions du royaume qui échappent heureusement à cette économie de bazar qui prédomine en Algérie..
                        Dernière modification par Serpico, 08 août 2015, 13h05.

                        Commentaire


                        • #13
                          Il suffit que la junte cesse les subventions et le carburant ne sera plus attractif donc la solution est entre les mains de ces mafieux du régime algerien. S'ils ne ne le font pas c'est par peur de l'embrasement d'une grande partie de l'Ouest algérien qui ne vit que grâce à la contrebande et au dirham marocain (vu l'insolvabilité du dinar au plus bas) . Que proposer à ces milliers de trafiquants sachant que la junte ne leur offre aucune autre alternative..,? Rien donc ce trafic durera et esperons que la barrière érigée par le Maroc fera son effet contrairement à la ridule tranchée coté algérien facilement traversable..... Car coté marocain ce trafic est une véritable calamité pour l'oriental marocain qui n'arrive pas à décoller sur de bonnes bases c'est à dire avoir une économie saine comme les autres régions du royaume qui échappent heureusement à cette économie de bazar qui prédomine en Algérie..
                          Ta haine est grave mec. Je ne sais pas si tu le sais, mais la haine est comme la semence qui donne un jour son fruit amer soit-il.
                          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                          Commentaire

                          Chargement...
                          X