Le ministre des Finances a fini par sortir de sa réserve pour tenter de rassurer à défaut de convaincre les algériens qu’il n’ y a pas lieu de s’alarmer face à la chute inexorable des prix du pétrole et celle de la valeur du dinar. «Nous ne subissons pas de choc frontal car nous n’avons pas de dettes et nous disposons d’épargne institutionnelle », a-t-il assuré lors de son passage hier sur les ondes de la chaine III.
Mais le ministre semblait ne pas vouloir inquiéter l’opinion en tenant un langage plus politique qu’économique. D’aucuns auront relevé la différence de ton entre Benkhalfa l’expert et Benkhalfa le ministre des Finances… Et pour cause, hier, il a estimé que l’Algérie n’est pas dans la zone rouge écartant même la possibilité de recourir à l’endettement en raison de la contraction des recettes en devises. «Nous ne sommes pas arrivés à ce stade (…) nous sommes un pays à fort potentiel de croissance, il faut donc optimiser nos ressources afin de préserver notre épargne institutionnelle», a-t-il expliqué.
Calmer les esprits
Mieux encore, le ministre des Finances connu pour son opposition aux subventions massives dont profitent les riches avant les pauvres, a tranché «qu’aucune révision des subventions des produits de large consommation n’est prévue ». Benkhalfa a évidement enfilé le costume d’officiel qui ne lui permet plus de dire les quatre vérités. Il glisse tout de même cette phrase qui le réconcilie avec son ancien statut d’expert : « La situation doit cependant être traitée car personne n’est à l’abri».
De fait, le ministre admet diplomatiquement que la situation économique de l’Algérie est loin d’être rassurante, voire même préoccupante. C’est pourquoi il a défendu sa mesure phare consistant à bancariser l’argent de l’informel que d’aucuns qualifient de blanchiment pur et simple de l’argent sale. «La bancarisation des ressources est une solution adaptée à la situation économique de notre pays »a-t-il déclaré considérant que la «solution» pour faire face à la chute du prix du baril est « l’optimisation de l’utilisation des ressources.
Cadeaux aux investisseurs
Le ministre préconise également de faire quelques cadeaux aux producteurs sous forme de «mesures financières pour toutes entreprises qui se substituera à l’importation». Le grand argentier a promis que «tout entreprise qui s’installe dans la substitution aux importations bénéficiera «de 10 à 20 %, en matière d’impôts, aussi bien sur l’IBS, sur la TAP, sur l’IRG, Sur la TVA, sur les droits de douanes». Aussi, s’est-il engagé à faire gagner de 15 à 20% d’impôts tout investissement qui se fait en substitution de l’importation.
Cela dit, ces mesures vont-elles éviter à l’économie nationale une descente aux enfers comparable à celle du choc pétrolier de 1986 ? Le ministre ne l’a pas dit ou pas assez.
Hakim Mégatli (algérie1.com) du 24/08/2015
Mais le ministre semblait ne pas vouloir inquiéter l’opinion en tenant un langage plus politique qu’économique. D’aucuns auront relevé la différence de ton entre Benkhalfa l’expert et Benkhalfa le ministre des Finances… Et pour cause, hier, il a estimé que l’Algérie n’est pas dans la zone rouge écartant même la possibilité de recourir à l’endettement en raison de la contraction des recettes en devises. «Nous ne sommes pas arrivés à ce stade (…) nous sommes un pays à fort potentiel de croissance, il faut donc optimiser nos ressources afin de préserver notre épargne institutionnelle», a-t-il expliqué.
Calmer les esprits
Mieux encore, le ministre des Finances connu pour son opposition aux subventions massives dont profitent les riches avant les pauvres, a tranché «qu’aucune révision des subventions des produits de large consommation n’est prévue ». Benkhalfa a évidement enfilé le costume d’officiel qui ne lui permet plus de dire les quatre vérités. Il glisse tout de même cette phrase qui le réconcilie avec son ancien statut d’expert : « La situation doit cependant être traitée car personne n’est à l’abri».
De fait, le ministre admet diplomatiquement que la situation économique de l’Algérie est loin d’être rassurante, voire même préoccupante. C’est pourquoi il a défendu sa mesure phare consistant à bancariser l’argent de l’informel que d’aucuns qualifient de blanchiment pur et simple de l’argent sale. «La bancarisation des ressources est une solution adaptée à la situation économique de notre pays »a-t-il déclaré considérant que la «solution» pour faire face à la chute du prix du baril est « l’optimisation de l’utilisation des ressources.
Cadeaux aux investisseurs
Le ministre préconise également de faire quelques cadeaux aux producteurs sous forme de «mesures financières pour toutes entreprises qui se substituera à l’importation». Le grand argentier a promis que «tout entreprise qui s’installe dans la substitution aux importations bénéficiera «de 10 à 20 %, en matière d’impôts, aussi bien sur l’IBS, sur la TAP, sur l’IRG, Sur la TVA, sur les droits de douanes». Aussi, s’est-il engagé à faire gagner de 15 à 20% d’impôts tout investissement qui se fait en substitution de l’importation.
Cela dit, ces mesures vont-elles éviter à l’économie nationale une descente aux enfers comparable à celle du choc pétrolier de 1986 ? Le ministre ne l’a pas dit ou pas assez.
Hakim Mégatli (algérie1.com) du 24/08/2015
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