En plus des investissements en portefeuille, le stock atteint 586 milliards de DH à fin juin
La position extérieure nette est débitrice de 621 milliards de DH Le stock des investissements directs et de portefeuille des étrangers
Le stock des avoirs et des engagements extérieurs du Maroc équivaut à 128% du PIB à fin 2014. Ce niveau est semblable a celui observé dans les pays émergents dans les années 2000 suite à l’afflux des capitaux étrangers sur ces marchés surtout dans les BRICS
au Maroc a atteint 586 milliards de DH au premier semestre, soit 60% du PIB. Il a augmenté de 27 milliards de DH en six mois. Dans une conjoncture régionale peu propice à l’investissement, le Maroc, lui, a renforcé son attractivité.
Il a capté en moyenne 23% des IDE destinés au pays d’Afrique du Nord depuis 2011. C’est deux fois plus important comparé à la période avant le printemps arabe. A l’échelle du continent, il peut mieux faire. Il est destinataire de moins de 5% en moyenne par an des investissements des étrangers.
Le mouvement des capitaux étrangers vers les pays émergents a accéléré dans les années 2000, surtout vers les BRICS. Aujourd’hui, avec l’essoufflement de la croissance dans ces économies, les pays africains qui, au contraire, sont crédités de bonnes perspectives vont davantage voir affluer les capitaux étrangers.
Ceux qui disposent à la fois de fondamentaux économiques solides et de marchés financiers développés seront en première ligne pour profiter de ces flux. Le Maroc fait partie de ce club sur le continent. Le stock des actifs et des passifs extérieurs a atteint 1.231 milliards de DH à fin juin. Rapporté au PIB cela équivaut à 128% et un taux d’ouverture financière identique. Ce niveau est similaire à celui des BRICS dans les années 2000. Le taux d’ouverture financière du Maroc était encore inférieur à 100% au début de cette période.
Le développement de la Bourse et du marché obligataire a beaucoup aidé à l’amélioration de cet indicateur. Les non-résidents ont pris des positions importantes sur le marché au moment des privatisations dans les années 2000 et des introductions en Bourse également. Aujourd’hui, les étrangers sont les premiers
Les engagements du Maroc sur les non-résidents à atteint 926 milliards de DH à fin juin. Entre 2002 et 2014, le stock a été multiplié par 3. Il est dominé par les investissements directs et de portefeuille. Les montants inscrits à l’actif sont constitués essentiellement d’avoirs de réserves
investisseurs sur le marché actions. Ils détenaient pratiquement le tiers, plus exactement 31% de la capitalisation boursière, soit 152 milliards de DH à fin 2014. La détention de titres de dettes s’améliore également, mais en dehors du marché des bons du trésor, il y a très peu d’opérations sur le compartiment privé.
Globalement, si la frontière entre investissement direct et de portefeuille est en général fonction de la taille de l’opération, le stock des opérations de portefeuille a été multiplié par 15 entre 2002 et 2014 et celui des investissements directs par 3. Les investissements directs et de portefeuille représentent 63% des engagements extérieurs du Maroc. Le reliquat est composé principalement de titres de dettes. Sur les douze dernières années, les IDE ont progressé plus vite que les autres investissements, ce qui limite dans une certaine mesure la vulnérabilité extérieure du Royaume.
Cependant, hormis les avoirs de réserves, la faible couverture des créances extérieures des engagements constitue une source de risque en cas d’assèchement de liquidités sur le marché. Les actifs extérieurs totalisaient 305 milliards de DH à fin juin dont 2/3, soit 200 milliards de DH, d’avoirs de réserves. Cela laisse ressortir une position nette extérieure globale débitrice de 621 milliards de DH, l’équivalent de 64% du PIB. L’assouplissement de la réglementation des changes pourrait propulser les montants inscrits à l’actif.
Les opérations à l’étranger sont fortement encadrées et soumises à une multitude d’autorisations ce qui dissuade nombre d’opérateurs. Au-delà de l’aspect réglementaire, le problème est aussi culturel. Les opérateurs sont peu familiarisés aux marchés financiers. Excepté les banques et les grandes entreprises publiques, les interventions des opérateurs marocains à l’étranger son limités.
F.Fa . l’Économiste
La position extérieure nette est débitrice de 621 milliards de DH Le stock des investissements directs et de portefeuille des étrangers
Le stock des avoirs et des engagements extérieurs du Maroc équivaut à 128% du PIB à fin 2014. Ce niveau est semblable a celui observé dans les pays émergents dans les années 2000 suite à l’afflux des capitaux étrangers sur ces marchés surtout dans les BRICS
au Maroc a atteint 586 milliards de DH au premier semestre, soit 60% du PIB. Il a augmenté de 27 milliards de DH en six mois. Dans une conjoncture régionale peu propice à l’investissement, le Maroc, lui, a renforcé son attractivité.
Il a capté en moyenne 23% des IDE destinés au pays d’Afrique du Nord depuis 2011. C’est deux fois plus important comparé à la période avant le printemps arabe. A l’échelle du continent, il peut mieux faire. Il est destinataire de moins de 5% en moyenne par an des investissements des étrangers.
Le mouvement des capitaux étrangers vers les pays émergents a accéléré dans les années 2000, surtout vers les BRICS. Aujourd’hui, avec l’essoufflement de la croissance dans ces économies, les pays africains qui, au contraire, sont crédités de bonnes perspectives vont davantage voir affluer les capitaux étrangers.
Ceux qui disposent à la fois de fondamentaux économiques solides et de marchés financiers développés seront en première ligne pour profiter de ces flux. Le Maroc fait partie de ce club sur le continent. Le stock des actifs et des passifs extérieurs a atteint 1.231 milliards de DH à fin juin. Rapporté au PIB cela équivaut à 128% et un taux d’ouverture financière identique. Ce niveau est similaire à celui des BRICS dans les années 2000. Le taux d’ouverture financière du Maroc était encore inférieur à 100% au début de cette période.
Le développement de la Bourse et du marché obligataire a beaucoup aidé à l’amélioration de cet indicateur. Les non-résidents ont pris des positions importantes sur le marché au moment des privatisations dans les années 2000 et des introductions en Bourse également. Aujourd’hui, les étrangers sont les premiers
Les engagements du Maroc sur les non-résidents à atteint 926 milliards de DH à fin juin. Entre 2002 et 2014, le stock a été multiplié par 3. Il est dominé par les investissements directs et de portefeuille. Les montants inscrits à l’actif sont constitués essentiellement d’avoirs de réserves
investisseurs sur le marché actions. Ils détenaient pratiquement le tiers, plus exactement 31% de la capitalisation boursière, soit 152 milliards de DH à fin 2014. La détention de titres de dettes s’améliore également, mais en dehors du marché des bons du trésor, il y a très peu d’opérations sur le compartiment privé.
Globalement, si la frontière entre investissement direct et de portefeuille est en général fonction de la taille de l’opération, le stock des opérations de portefeuille a été multiplié par 15 entre 2002 et 2014 et celui des investissements directs par 3. Les investissements directs et de portefeuille représentent 63% des engagements extérieurs du Maroc. Le reliquat est composé principalement de titres de dettes. Sur les douze dernières années, les IDE ont progressé plus vite que les autres investissements, ce qui limite dans une certaine mesure la vulnérabilité extérieure du Royaume.
Cependant, hormis les avoirs de réserves, la faible couverture des créances extérieures des engagements constitue une source de risque en cas d’assèchement de liquidités sur le marché. Les actifs extérieurs totalisaient 305 milliards de DH à fin juin dont 2/3, soit 200 milliards de DH, d’avoirs de réserves. Cela laisse ressortir une position nette extérieure globale débitrice de 621 milliards de DH, l’équivalent de 64% du PIB. L’assouplissement de la réglementation des changes pourrait propulser les montants inscrits à l’actif.
Les opérations à l’étranger sont fortement encadrées et soumises à une multitude d’autorisations ce qui dissuade nombre d’opérateurs. Au-delà de l’aspect réglementaire, le problème est aussi culturel. Les opérateurs sont peu familiarisés aux marchés financiers. Excepté les banques et les grandes entreprises publiques, les interventions des opérateurs marocains à l’étranger son limités.
F.Fa . l’Économiste
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