Le président du Conseil d’administration de Condor, Abderrahmane Benhamadi, prédit une décantation du marché du mobile en Algérie. Il pense que le climat des affaires est en nette amélioration. Entretien.
Vous enrichissez régulièrement et assez rapidement votre gamme de Smartphones. Est-ce que c’est pour répondre à une demande ou seulement pour soigner l’image de marque de Condor ?
C’est pour les deux. D’un côté, on sait qu’il a un marché de niche demandeur de modèles de Smartphones haut de gamme qui coûtent plus de 50 000 DA. Et on donne le choix au consommateur algérien d’acheter un téléphone Condor équivalent ou supérieur en matière de spécifications techniques par rapport à d’autres marques qui sont beaucoup plus chères. D’un autre côté, il est de notre devoir d’offrir une large gamme de produits aux différentes catégories de consommateurs algériens.
Quel est l’impact de la dévaluation du dinar sur l’activité de Condor ?
L’activité n’a pas été vraiment touchée jusqu’à présent. Cette année nous devrions avoir une croissance équivalente à celle de 2013 et 2014. Certes il y a eu une dévaluation du dinar mais en même temps il y a eu une baisse du prix de certaines matières premières et de certaines pièces. Du coup, il y a eu une compensation qui a amorti l’impact de la dévaluation.
Dans le cas où la donne changeait, avez-vous un plan pour y faire face ?
Bien sûr. On est en train d’étudier les domaines où on peut augmenter le taux d’intégration, ce qui nous permettrait de ne pas être touchés par la dévaluation. Au contraire, la baisse du dinar peut constituer un avantage pour l’exportation. Nous avons lancé un programme d’investissement de 2 milliards de dinars pour fabriquer des pièces qu’on importait auparavant.
Vous projetez de vous lancer plus dans la production pour augmenter le taux d’intégration de vos Smartphones…
Nous sommes en train de voir où il est possible d’intégrer mais aussi là où c’est rentable de le faire. Il faut savoir que ça ne sert à rien de faire de l’intégration juste pour le faire. Dès qu’on trouvera une opportunité on foncera.
Que pensez-vous de la multiplication des marques low-cost de Smartphones sur le marché algérien. Et quelle est la valeur ajoutée qu’apporte Condor par rapport à celles-ci ?
Je suis pour la concurrence et je n’en ai pas peur. Je pense même que la diversité des produits est une bonne chose pour le consommateur auquel on offre le choix et c’est à lui de décider. Pour ce qui est de la valeur ajoutée qu’offre Condor, comme vous le savez, il n’y a pas que le prix qui rentre en ligne de compte. Il y a aussi le service après-vente que je qualifie de bon chez Condor et qui est meilleur que celui de certains de nos concurrents. On propose, aussi, une large gamme et une disponibilité à travers tout le territoire national. Le consommateur algérien sent que derrière ce produit il y a des ingénieurs et des techniciens qui travaillent pour lui et des interlocuteurs qui seront là s’il a un problème avec son téléphone.
Ne pensez-vous pas que le marché algérien peut être pollué par ces marques qui ne garantissent pas ce genre de services ?
Pour pouvoir importer il faut une autorisation de l’ARPT et une homologation des produits. De ce fait, nous sommes tous au même pied d’égalité. Toutefois, combien même il y a une multiplication des marques, par la suite il y aura forcément une décantation comme ce fut le cas dans plusieurs activités. Au final, seules six ou sept marques vont rester.
Quel votre avis sur le dernier rapport de Doing Business 2016 publié par la Banque mondiale concernant le climat des affaires en Algérie ?
Je ne sais pas si ce rapport a été fait par rapport aux sociétés étrangères ou algériennes. Mais tout le monde reconnaît l’existence d’une certaine bureaucratie. Les décisions qui sont prises au niveau des ministres, du chef du gouvernement et du Président sont bonnes, notamment pour l’octroi de terrains et de crédits bancaires. Malheureusement, l’application ne suit toujours pas. Toutefois, en 2015 on sent qu’il y a une volonté réelle de la part des pouvoirs publics pour relancer l’industrie et encourager l’investissement.
TSA
Vous enrichissez régulièrement et assez rapidement votre gamme de Smartphones. Est-ce que c’est pour répondre à une demande ou seulement pour soigner l’image de marque de Condor ?
C’est pour les deux. D’un côté, on sait qu’il a un marché de niche demandeur de modèles de Smartphones haut de gamme qui coûtent plus de 50 000 DA. Et on donne le choix au consommateur algérien d’acheter un téléphone Condor équivalent ou supérieur en matière de spécifications techniques par rapport à d’autres marques qui sont beaucoup plus chères. D’un autre côté, il est de notre devoir d’offrir une large gamme de produits aux différentes catégories de consommateurs algériens.
Quel est l’impact de la dévaluation du dinar sur l’activité de Condor ?
L’activité n’a pas été vraiment touchée jusqu’à présent. Cette année nous devrions avoir une croissance équivalente à celle de 2013 et 2014. Certes il y a eu une dévaluation du dinar mais en même temps il y a eu une baisse du prix de certaines matières premières et de certaines pièces. Du coup, il y a eu une compensation qui a amorti l’impact de la dévaluation.
Dans le cas où la donne changeait, avez-vous un plan pour y faire face ?
Bien sûr. On est en train d’étudier les domaines où on peut augmenter le taux d’intégration, ce qui nous permettrait de ne pas être touchés par la dévaluation. Au contraire, la baisse du dinar peut constituer un avantage pour l’exportation. Nous avons lancé un programme d’investissement de 2 milliards de dinars pour fabriquer des pièces qu’on importait auparavant.
Vous projetez de vous lancer plus dans la production pour augmenter le taux d’intégration de vos Smartphones…
Nous sommes en train de voir où il est possible d’intégrer mais aussi là où c’est rentable de le faire. Il faut savoir que ça ne sert à rien de faire de l’intégration juste pour le faire. Dès qu’on trouvera une opportunité on foncera.
Que pensez-vous de la multiplication des marques low-cost de Smartphones sur le marché algérien. Et quelle est la valeur ajoutée qu’apporte Condor par rapport à celles-ci ?
Je suis pour la concurrence et je n’en ai pas peur. Je pense même que la diversité des produits est une bonne chose pour le consommateur auquel on offre le choix et c’est à lui de décider. Pour ce qui est de la valeur ajoutée qu’offre Condor, comme vous le savez, il n’y a pas que le prix qui rentre en ligne de compte. Il y a aussi le service après-vente que je qualifie de bon chez Condor et qui est meilleur que celui de certains de nos concurrents. On propose, aussi, une large gamme et une disponibilité à travers tout le territoire national. Le consommateur algérien sent que derrière ce produit il y a des ingénieurs et des techniciens qui travaillent pour lui et des interlocuteurs qui seront là s’il a un problème avec son téléphone.
Ne pensez-vous pas que le marché algérien peut être pollué par ces marques qui ne garantissent pas ce genre de services ?
Pour pouvoir importer il faut une autorisation de l’ARPT et une homologation des produits. De ce fait, nous sommes tous au même pied d’égalité. Toutefois, combien même il y a une multiplication des marques, par la suite il y aura forcément une décantation comme ce fut le cas dans plusieurs activités. Au final, seules six ou sept marques vont rester.
Quel votre avis sur le dernier rapport de Doing Business 2016 publié par la Banque mondiale concernant le climat des affaires en Algérie ?
Je ne sais pas si ce rapport a été fait par rapport aux sociétés étrangères ou algériennes. Mais tout le monde reconnaît l’existence d’une certaine bureaucratie. Les décisions qui sont prises au niveau des ministres, du chef du gouvernement et du Président sont bonnes, notamment pour l’octroi de terrains et de crédits bancaires. Malheureusement, l’application ne suit toujours pas. Toutefois, en 2015 on sent qu’il y a une volonté réelle de la part des pouvoirs publics pour relancer l’industrie et encourager l’investissement.
TSA
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