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Un stockage qui pallie les intermittences du soleil et du vent

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  • Un stockage qui pallie les intermittences du soleil et du vent

    Vous avez des milliards ? Ils ont des idées... Le soleil ne brille pas la nuit et le vent ne souffle pas tout le temps. Mais cette production intermittente n’est plus un obstacle grâce à de nouvelles solutions de stockage.

    SolutionsCOP21. Savoir stocker quand soleil et vent produisent beaucoup pour restituer l’énergie quand ils s’épuisent... ce n'est plus un obstacle au développement des énergies renouvelables ! Les recherches se poursuivent sur les batteries de grande capacité, la transformation de l’électricité en gaz ou en hydrogène solide ou liquide, la gestion par des réseaux intelligents de distribution de l’électricité. Deux nouvelles innovations, l’une d’une start-up française, l’autre d’une multinationale, profitent de la COP21 pour annoncer leur déploiement commercial. Elles viennent occuper des segments qui étaient encore en jachère. Levisys lance ce 8 décembre 2015 la première expérimentation en grandeur réelle de son "volant d’inertie". "Le volant d’inertie est vieux comme le premier potier qui a eu l’idée de modeler ses pots avec un tour, note Pierre Fessler, PDG de Levisys. Il s’agit de transformer l’énergie électrique en énergie cinétique, l’avantage étant que charge et décharge se font instantanément". Sur une zone d’activité toulousaine, Levisys va tester dix machines de stockage sur un champ de panneaux solaires d’une puissance de 170 kilowatts (kW) et un parc de 15 kW d’éolien.




    RENDEMENT. Le volant d’inertie est déjà utilisé dans des industries ou des hôpitaux comme moyen de maintenir l’alimentation électrique sans coupure, même minime. Mais ces systèmes ne fonctionnent que sur des durées très brèves. En utilisant la fibre de carbone pour ses rotors et en se passant d’auxiliaire de refroidissement, Levisys propose une durée de stockage de plusieurs heures. De quoi engranger un excédent de production pour le restituer à la demande. "Le volant d’inertie va surtout servir à lisser la production photovoltaïque et éolienne et ainsi épargner des à-coup pour le réseau de distribution de l'électricité. Il n’y aura plus de variation due au passage d’un nuage pour le solaire où à l’effet de bourrasque pour l’éolien" poursuit Pierre Fessler. EDF a testé le système et confirmé un rendement énergétique de 97% , ce qui signifie qu’entre charge et décharge, il n’y a que 3% de perte, soit une efficacité bien supérieure à ce que peut apporter un stockage sous forme de gaz ou d’hydrogène.

    Une production industrielle pour 2016

    La zone d’activité où le volant d’inertie est testé est d’ailleurs le siège toulousain de Cofely Inéo, filiale de l’énergéticien Engie. Les grands groupes s’intéressent donc de très près à l’industrie naissante. Levisys vient de construire une usine à Troyes (Aube) et annonce pouvoir construire en continu une centaine de machines par an dès 2016. "Je suis convaincu que la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables va être résolue par toute une série de solutions complémentaires " conclut Pierre Fessler.

    SOUPLESSE. Ainsi, si Levisys investit l’amont de la production, la multinationale Schneider Electric s’intéresse, elle, à l’aval. Barthold Veenendaal, directeur stockage de l’énergie chez Schneider, est venu lui-même présenter Ecoblade au Grand Palais à Paris à l’occasion de la COP21. "Nous proposons un système souple, qui s’adapte aux besoins en puissance de chacun, du particulier à l’entreprise et jusque dans les sous-stations de distribution à l’échelle de quartiers " explique Barthold Veenendaal. L’idée est de proposer des «blades» (lames), petits containers de 5kW de batteries en lithium-ion de la taille d’un écran plat de 30 pouces et pesant moins de 25 kilos.

    Ces batteries sont prêtes à l’emploi grâce à système informatique qui permet de se connecter aux autres batteries et de répondre instantanément à la demande de consommation. "Avec une ou deux «blades », on satisfait la consommation d’un particulier, et on prévoit de construire des armoires pour une entreprise, un centre de données, voire un quartier entier, notre système pouvant stocker jusqu’à 1 mégaWatts" poursuit le directeur de Schneider.




    Schneider a testé sa technologie pendant plusieurs mois à Boston (Massachusetts) et Saint-Louis (Missouri). L’entreprise annonce le début de la commercialisation pour 2016. Elle vient ainsi marcher sur les plate-bandes de la Tesla du constructeur de batteries Elon Musk qui, lui, cependant ne vise que le marché des particuliers. Avec l’arrivée de deux gros industriels sur ce marché, le stockage des énergies renouvelables vient donc de quitter le domaine de l’expérimental pour entrer de plein pied dans l’ère de la diffusion à grande échelle. Avec des conséquences mondiales sur le développement des énergies renouvelables.

    Sciences et avenir
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