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En déficit, l'Arabie saoudite est contrainte à l'austérité

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  • En déficit, l'Arabie saoudite est contrainte à l'austérité

    La chute du prix du pétrole réduit les recettes du royaume. Son budget a affiché un déficit record en 2015.



    C'est en 2016 que les quelque 30 millions d'habitants du royaume d'Arabie saoudite vont vraiment ressentir les effets de l'effondrement du prix du pétrole.
    Le ministère saoudien des Finances a annoncé lundi, en présentant les grandes lignes de son projet de budget 2016, que le solde sera négatif, pour la troisième année consécutive. Le déficit budgétaire est annoncé à 87 milliards de dollars. Soit environ 11 % du PIB. L'État saoudien est donc dans le rouge, bien au-delà des fameux 3 % des critères de Maastricht visés par les pays de la zone euro. Encore le déficit saoudien sera-t-il en nette réduction par rapport au record de 2015, annoncé lundi à 98 milliards de dollars. Soit l'équivalent de 15 % du PIB saoudien cette année quand le Fonds monétaire international (FMI) s'attendait à un abyssal 20 %.
    Cliquez ici pour agrandir l'infographie
    Les caisses de l'État saoudien sont les victimes directes de la chute des prix de l'or noir. Depuis le pic à 115 dollars de la mi-2014, le baril de brent, principale référence du marché mondial, a perdu 68 % de sa valeur. Or les exportations de pétrole représentent la quasi-totalité (plus de 90 %) des recettes du royaume. Début 2015, le ministère des Finances tablait encore sur 190 milliards de dollars de revenus. Il n'en a encaissé finalement que 160 milliards.
    Le royaume a fondé son modèle économique sur un État-providence extrêmement généreux, garantissant la stabilité sociale et un service public pléthorique offrant du travail à une population en expansion galopante. C'est bien simple, «jusqu'à présent, tous les Saoudiens travaillaient dans la fonction publique», résumait dernièrement dans Le Figaro, Pascal Devaux, expert de BNP Paribas (nos éditions du 25 novembre 2015).
    Problème, avec un niveau de dépenses aussi élevé, pour équilibrer le budget, il fallait un baril à 90 dollars. De 2011 à 2013, le prix moyen annuel du baril de brent s'est maintenu autour de 110 dollars. De quoi permettre au royaume de maintenir son train de vie, tout en affichant d'insolents excédents budgétaires, de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le retournement de 2015 est brutal. À la date de lundi, le prix moyen du baril de brent pour l'ensemble de l'année s'établissait à 53,80 dollars.

    L'essence en hausse de 40 %

    Certes, l'Arabie saoudite a accumulé durant les années fastes de confortables réserves de devises. Mais celles-ci ont fondu, pour pallier la baisse de recettes et faire face aux dépenses sociales en hausse. Les réserves gouvernementales atteignaient 286 milliards de dollars en novembre, selon la banque centrale, contre environ 400 milliards de dollars en 2013.
    Au rythme actuel des dépenses, le bas de laine du royaume saoudien pourrait disparaître en cinq ans, avertit le FMI, en enjoignant le gouvernement de faire des économies. À en croire les annonces du jour du Conseil des affaires économiques et du développement, c'est bien la voie d'une austérité à la saoudienne qui a été choisie. Le ministère des Finances annonce que, dans les cinq prochaines années, il va «ajuster», selon ses termes, les généreuses subventions sur l'eau, l'électricité ou l'essence qui permettent aux ménages de payer des prix dérisoires. Mesure emblématique, le litre d'essence, bradé à 15 centimes d'euro, va augmenter de 40 %. Un comble alors que le pétrole baisse!
    L'État, qui contrôle à peu près toute l'économie, à commencer par la compagnie pétrolière Saudi Aramco, évoque des privatisations.
    Dans son effort d'assainissement budgétaire, Riyad annonce aussi une hausse des taxes sur les services et même la mise en place de la TVA. Si le baril se maintient à son niveau actuel dans les prochains mois, comme le prévoient la plupart des spécialistes, une véritable révolution économique se prépare au pays de l'or noir.

    Le Figaro

  • #2
    L'Arabie saoudite, responsable de sa situation ?

    Ryad, chef de file de l'Opep, est jugé en partie responsable de la chute des cours par plusieurs analystes. L'organisation a notamment relevé son plafond de production au début du mois, pesant à nouveau sur les prix de l'or noir. Elle maintient ainsi sa stratégie de défense des parts de marché, censée faire baisser les cours. L'objectif est de décourager les producteurs dont les coûts sont les plus élevés, à commencer par ceux de pétrole de schiste aux Etats-Unis.

    Pour rappel, grâce au développement des hydrocarbures de schiste, les Etats-Unis ont produit plus de pétrole que l'Arabie saoudite en 2014, avec 11,644 millions de barils par jour, contre 11,505 millions


    la tribune fr

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    • #3
      Les obligations religieuses pour compenser

      Le Hadj et les multiples Omrate vont compenser les pertes !!!!
      Tout cela est un apport tres important !!
      Le Sage

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      • #4
        Le Hadj et les multiples Omrate vont compenser les pertes !!!!
        Tout cela est un apport tres important !!


        ça rapporte 20 milliards de dollars par an et plus dans les années à venir après extension du Haram Al Makki
        Dernière modification par haddou, 29 décembre 2015, 09h10.

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        • #5
          Si même l'Arabie Saoudite est dans la mouise et ne peut rien faire pour redresser la barre , que dire des autres ?

          Il y a toujours les investissements extérieurs( qu'ils ont eu l'intelligence de faire ) et les rentrées du hadj et de la omra pour sauver la mise..

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          • #6
            Le budget a affiché un déficit record en 2015 de 90 milliards de dollars
            j'ai pas encore compris pourquoi les bidons s’entêtent a faire baisser le prix du pétrole
            en se tirant une balle dans le pied sans parler qu'ils font la guerre de toute part.
            va comprendre la mentalité des violeurs d'enfants...

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            • #7
              j'ai pas encore compris pourquoi les bidons s’entêtent a faire baisser le prix du pétrole
              En laissant les prix remonter, l'AS perdra des marchés et ses pertes seront encore plus importantes.

              Malgré le déficit qui peut être réduit en supprimant les subventions, l'AS est toujours gagnante. Le baril lui coûte à la production entre 8 et 10 dollars.

              La chute des prix du brut est une bénédiction pour tout le monde:

              - pour les producteurs parce qu'ils apprendront, enfin, la valeur et la signification du terme "travail".

              - pour les consommateurs parce que cette baisse relancera la croissance.

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