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Ce qui a marqué le renouvelable en 2015 -En Algérie

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  • Ce qui a marqué le renouvelable en 2015 -En Algérie

    L’année 2015 a été marquée par l’adoption par le gouvernement de l’actualisation des programmes de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Le programme national des énergies renouvelables vise à installer une capacité de 22000 mégawatts à l’horizon 2030 et celui de l’efficacité énergétique qui ambitionne d’économiser 9 % d’énergie d’ici 2030.

    Cette année a été distinguée par l’accélération des réalisations des centrales photovoltaïques par l’entreprise SKTM, la filiale Sonelgaz dans les hauts plateaux et dans le sud (Djanet, Adrar, Ain Salah, Tindouf, Tamanrasset, Naâma, Ouargla, Laghouat, M’sila, Djelfa, Souk-Ahras, El-Dayath, Sidi-Bel Abbes, Bordj Bou Arreridj) soit une puissance totale installée de 268 MW.

    L’industrie du renouvelable a été renforcée par l’entrée en production de l’unité de fabrication de l’entreprise Nationale de l’industrie électronique (ENIE) d’une capacité annuelle de 25 mégawatts.

    Par ailleurs, le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de Développement Rural, a renforcé l’installation de kits solaires pour l’électrification et pour le pompage d’eau dans les hauts plateaux et les sites isolés. Dans ce cadre, le CDER a procédé à l’installation de plus de 1000 kits solaires pour l’électrification et le pompage.

    Sur le plan réglementaire, un décret exécutif publié au journal officiel le 18 Février 2015 fixe les modalités de certification de l’origine des énergies renouvelables, permettant l’octroi des primes au titre de la diversification de la production électrique. La certification d’origine est un mécanisme qui vise à attester que l’énergie a pour origine une source d’énergie renouvelable ou un système de cogénération, donnant lieu à la délivrance d’un document garantissant cette origine.

    L’année 2015 a été également marquée par le lancement de la filière énergies renouvelables dans la formation professionnelle et la sortie des premiers docteurs en énergies renouvelables dans le cadre des offres de formation master et doctorat dans les universités et les écoles supérieurs.

    L’Algérie a été parmi les pays à soumettre au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, sa Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN). Elle prévoit de réduire, à l’horizon 2030, ses émissions de gaz à effet de serre entre 7 % (avec ses fonds propres) à 22 % (conditionné à l’aide internationale). Le Premier Ministre a institué un Comité National Climat constitué de 7 ministères plus le CNES et chargé de suivre la question des changements climatiques en Algérie.

    Dans le rapport de 2015 du "Climate Change Performance Index", l’Algérie a gagné 10 places par rapport à l’année 2014 et se classe à la 39ème place grâce à son programme d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique. En 2016, on doit gagner davantage dans le classement grâce à la mise en service de 343 MW d’énergie solaire.

    L’Algérie est représentée pour la première fois dans le bureau de l’instance scientifique onusienne chargée des changements climatiques (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat, GIEC) en la personne du Prof. Noureddine Yassaa. Directeur du Centre de Développement des Energies Renouvelables,

    Enfin, la nouvelle loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique a été adoptée par les deux chambres en cette fin d’année 2015. Cette loi consacre l’activité de la recherche scientifique et du développement technologique "priorités nationales" et oblige les opérateurs économiques à investir dans l’effort national de promotion de ces activités.

    Le CDER a tracé son plan d’action à projection quinquennale en 2015 et ambitionne à répondre à la stratégie de la nouvelle loi visant à créer davantage de passerelles et de synergies entre la recherche académique et appliquée et les secteurs industriels et socioéconomiques d’une part et d’autre part d’accompagner les deux programmes nationaux des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

    Le nouveau plan d’action du CDER a été mis en place, en tenant compte des problématiques posées par le secteur socio-économique et la réalité du terrain et des avancées technologiques considérables du renouvelable dans le monde. Les axes stratégiques de ce plan quinquennal sont la production d’électricité par la voie des énergies renouvelables, l’hydrogène en tant que vecteur énergétique et la maîtrise de la consommation énergétique dans l’habitat. Les domaines de recherche que nous avons identifié pour ce nouveau programme en consultation avec nos partenaires des secteurs de la recherche et du socioéconomique concernent : le gisement des énergies renouvelables, l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie éolienne, l’énergie solaire thermique, l’efficacité énergétique dans le bâtiment, l’énergie géothermique, le stockage de l’énergie, l’hydrogène et les piles à combustibles, la bioénergie, l’eau, l’environnement et le changement climatique, l’économie et l’impact social des énergies renouvelables, la cogénération, les systèmes hybrides, les matériaux, l’exploitation et la maintenance des centrales à énergies renouvelables et enfin l’intégration au réseau.

    Dans le monde

    L’Assemblée des Nations Unies a adopté en septembre dernier, les 17 Objectifs de Développement Durables (ODD) post-2015 dont l’accès à l’énergie propres et la lutte contre les changements climatiques.

    Le GIEC a élu son nouveau président en 2015, le Prof. Hoesung Lee de la République de Corée a été élu Président du GIEC.

    Le rapport mondial 2015 sur les Energies Renouvelables montre que la capacité installée pour la production d’électricité a atteint 1 712 Gigawatts vers la fin de 2014. La capacité solaire photovoltaïque a été la plus performante – elle a été multipliée par 48 de 2004 (3,7 GW) à 2014 (177 GW) – et la capacité éolienne a elle aussi fortement avancé (elle a presque était multipliée par huit sur cette période, passant de 48 GW en 2004 à 370 GW en 2014). Les chutes considérables des prix de l’éolien et du solaire photovoltaïque ont permis le déploiement à grande échelle de ces filières du renouvelable en 2014.

    La version 2015 du rapport sur le budget global du carbone relatif à l’année 2014 montre pour la deuxième année consécutive une stagnation des émissions de carbone (0,6 % par rapport à l’année 2013 pour atteindre 35.9 GtCO2), associée à une croissance économique significative. Ce découplage entre réduction d’émission de carbone et croissance économique est considérée comme un signe positif à même de booster la transition vers des énergies propres. Pour l’Algérie, le rapport note une légère hausse d’émission globale de dioxyde de carbone de 147 MtCO2 en 2014 contre 143 Mt CO2 soit une hausse de 2,8 %. En terme d’émissions par habitant, le rapport enregistre 3,8 tonnes CO2 par personne par an en 2014 contre 3,7 tonnes CO2 par personne par an en 2013. L’Algérie est classée en 33ème place au niveau mondial, 3ème au niveau Africain après l’Afrique du Sud (476 MtCO2) et l’Egypte (237 MtCO2) et 6ème dans la région MENA mais ne représente que 0,41 % de l’émission mondiale en 2014 contre 0,36% en 2013.

    Par ailleurs, l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a annoncé que les records de températures ont été atteints entre janvier et novembre de cette année et il est très fort possible que 2015 sera l’année la plus chaude dans l’histoire. Selon le rapport mensuel de NOAA, le mois de novembre est le mois le plus chaud depuis que l’homme a commencé l’enregistrement des températures en 1880. Au mois de novembre, la température moyenne enregistrée à la surface de la terre et des océans est supérieure de 0,97° Celsius, à la moyenne enregistrée depuis 1880.

    A la veille de la COP 21 de Paris sur les changements climatiques, 186 pays dont l’Algérie ont soumis leurs CPDNs. La compilation de l’ensemble des contributions résulte à un réchauffement de la planète autour de 3°C à l’horizon 2030.

    Enfin, l’année 2015 a été clôturée par l’adoption par 195 pays d’un accord universel sur les changements climatiques permettant de freiner le réchauffement climatique à un seuil de 1.5°C à 2°C d’ici la fin du vingtième siècle, jetant ainsi les fondements d’une transition économique et sociale vers l’économie d’énergie et l’utilisation des énergies sobres en carbone dans l’ère de l’Anthropocène où la surexploitation humaine des ressources naturelles a causé le désastre climatique.

    Prof. Noureddine Yassaa, Directeur du CDER
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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