LE SIDÉRURGISTE NE RÉCOLTE QUE 893 MILLIONS DE DH SUR LES 895 MILLIONS ESCOMPTÉS POUR SON EMPRUNT OBLIGATAIRE
LES ASSUREURS ET LES CAISSES DE RETRAITES N’ONT PAS PARTICIPÉ
L’emprunt obligataire contracté par Maghreb Steel vient d’être clôturé. Et c’est un résultat mitigé pour l’opérateur qui a récolté 893 millions de DH sur les 895 millions escomptés. L’opération est une véritable bouffée d’oxygène pour le sidérurgiste qui cumulait à fin juin 2015 une dette financière nette de 5,9 milliards de DH dont 895 millions de DH de billets de trésorerie.
Approuvée par le gendarme de la Bourse, l’opération a été répartie en deux tranches dont la souscription était réservée aux porteurs de billets de trésorerie Maghreb Steel. La première d’une taille de 537 millions de DH a ainsi récolté 535,8 millions de DH, soit 60% de la demande. La deuxième tranche d’une valeur de 358 millions de DH a atteint à la fin de la période de souscription 357,2 millions de DH, équivalent à 40% de la demande. En termes de souscripteurs (les deux tranches confondues), les OPCVM représentent le plus gros investisseur avec un peu plus de 467 millions de DH, suivis de la CDG avec 200 millions de DH, des établissements de crédits qui ont investi 130 millions de DH et des compagnies financières qui ont alloué 96 millions de DH à l’opération.
D’un autre côté, les entreprises d’assurances & de réassurance et les organismes de retraites et de pension n’ont pas participé à la souscription. La période de souscription a eu lieu entre le 21 et le 23 décembre dernier. Maghreb Steel doit, rappelons-le, consentir une prime de risque de 260 points de base à compter de 2018 sans que le taux facial annuel de la tranche A ne dépasse 5,75%. Pour la partie B, la prime de risque évoluera en fonction de la durée de remboursement du sidérurgiste. Elle pourrait atteindre 310 points de base si l’entreprise va jusqu’à l’échéance (2030).
Les difficultés que connaît Maghreb Steel conjuguées à l’absence de notation explique le fait que la prime de risque, à elle seule, ne rassure pas totalement les investisseurs. C’est pour pallier le déficit de confiance que l’industriel a accordé différentes garanties: Des membres de la famille Sekkat (actionnaire majoritaire avec 50,10% des actions) auxquels s’ajoutent la société Dima Solb (actionnaire à hauteur de 43,5%) ont consenti le nantissement des actions de second rang qu’ils détiennent. A ces garanties s’ajoutent une hypothèque d’une valeur de 50 millions de DH ou encore un nantissement de fonds de commerce pour le même montant.
Une fois la 1re tranche remboursée, l’ensemble de ces sûretés devrait être mis en jeu pour la 2e tranche comprenant une autre hypothèque d’une valeur de 350 millions de DH ou encore un nantissement de fonds de commerce pour un montant maximum de 350 millions de DH. Le reprofilage de la dette reste la priorité pour assurer la survie de Maghreb Steel. L’entreprise a bouclé le 1er semestre sur un chiffre d’affaires en hausse, mais les indicateurs de rentabilité continuent de se déprécier. L’excédent brut d’exploitation s’est établi à -83 millions de DH à fin juin 2015 contre -26 millions de DH lors de la même période en 2014. Les pertes sur les six premiers mois de 2015 ont atteint 269 millions de DH. Parallèlement, la trésorerie reste dans le rouge avec -2,3 milliards de DH.
A. At
Leconomiste
LES ASSUREURS ET LES CAISSES DE RETRAITES N’ONT PAS PARTICIPÉ
L’emprunt obligataire contracté par Maghreb Steel vient d’être clôturé. Et c’est un résultat mitigé pour l’opérateur qui a récolté 893 millions de DH sur les 895 millions escomptés. L’opération est une véritable bouffée d’oxygène pour le sidérurgiste qui cumulait à fin juin 2015 une dette financière nette de 5,9 milliards de DH dont 895 millions de DH de billets de trésorerie.
Approuvée par le gendarme de la Bourse, l’opération a été répartie en deux tranches dont la souscription était réservée aux porteurs de billets de trésorerie Maghreb Steel. La première d’une taille de 537 millions de DH a ainsi récolté 535,8 millions de DH, soit 60% de la demande. La deuxième tranche d’une valeur de 358 millions de DH a atteint à la fin de la période de souscription 357,2 millions de DH, équivalent à 40% de la demande. En termes de souscripteurs (les deux tranches confondues), les OPCVM représentent le plus gros investisseur avec un peu plus de 467 millions de DH, suivis de la CDG avec 200 millions de DH, des établissements de crédits qui ont investi 130 millions de DH et des compagnies financières qui ont alloué 96 millions de DH à l’opération.
D’un autre côté, les entreprises d’assurances & de réassurance et les organismes de retraites et de pension n’ont pas participé à la souscription. La période de souscription a eu lieu entre le 21 et le 23 décembre dernier. Maghreb Steel doit, rappelons-le, consentir une prime de risque de 260 points de base à compter de 2018 sans que le taux facial annuel de la tranche A ne dépasse 5,75%. Pour la partie B, la prime de risque évoluera en fonction de la durée de remboursement du sidérurgiste. Elle pourrait atteindre 310 points de base si l’entreprise va jusqu’à l’échéance (2030).
Les difficultés que connaît Maghreb Steel conjuguées à l’absence de notation explique le fait que la prime de risque, à elle seule, ne rassure pas totalement les investisseurs. C’est pour pallier le déficit de confiance que l’industriel a accordé différentes garanties: Des membres de la famille Sekkat (actionnaire majoritaire avec 50,10% des actions) auxquels s’ajoutent la société Dima Solb (actionnaire à hauteur de 43,5%) ont consenti le nantissement des actions de second rang qu’ils détiennent. A ces garanties s’ajoutent une hypothèque d’une valeur de 50 millions de DH ou encore un nantissement de fonds de commerce pour le même montant.
Une fois la 1re tranche remboursée, l’ensemble de ces sûretés devrait être mis en jeu pour la 2e tranche comprenant une autre hypothèque d’une valeur de 350 millions de DH ou encore un nantissement de fonds de commerce pour un montant maximum de 350 millions de DH. Le reprofilage de la dette reste la priorité pour assurer la survie de Maghreb Steel. L’entreprise a bouclé le 1er semestre sur un chiffre d’affaires en hausse, mais les indicateurs de rentabilité continuent de se déprécier. L’excédent brut d’exploitation s’est établi à -83 millions de DH à fin juin 2015 contre -26 millions de DH lors de la même période en 2014. Les pertes sur les six premiers mois de 2015 ont atteint 269 millions de DH. Parallèlement, la trésorerie reste dans le rouge avec -2,3 milliards de DH.
A. At
Leconomiste
Commentaire