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L'Iran va utiliser le pétrole pour relancer son économie

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  • L'Iran va utiliser le pétrole pour relancer son économie

    La levée effective des sanctions renforcera la tendance à la baisse du prix du baril, sur un marché déjà pléthorique

    3 minutes de lecture
    Willy Boder
    Publié dimanche 17 janvier 2016 à 12:39, modifié dimanche 17 janvier 2016 à 15:05.



    L'annonce, samedi, par l'Agence internationale de l'énergie atomique, de l'entrée en vigueur de l'accord avec l'Iran a pour conséquence immédiate la levée progressive des sanctions économiques contre ce pays dont l'économie repose en grande partie sur le pétrole.

    Les exportations du brut vont pouvoir reprendre à un haut niveau sur la base de nouveaux contrats avec les compagnies pétrolières. Les Européens, en particulier le groupe français Total, l'italien ENI et l'anglo-néerlandais Shell sont nettement mieux placés que les sociétés américaines.

    Les Etats-Unis avaient en effet rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran il y a plus de 35 ans. A contrario, le groupe ENI a toujours gardé une représentation dans le pays, rappelle l'agence AFP.

    Le cours du pétrole inquiète les investisseurs

    Les conséquences sur le marché pétrolier, déprimé et souffrant d'un surabondance de l'offre avec un prix du baril au-dessous de 30 dollars, contre 110 dollars il y a un an, sont redoutées par les investisseurs. L'Iran dispose des quatrièmes réserves de pétrole au monde et des deuxièmes réserves de gaz.

    Les bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont fortement chuté dimanche, par crainte d'un nouvel effondrement du prix du pétrole qui a déjà perdu 20% depuis le début de l'année après avoir reculé de 65% entre début 2014 et fin 2015.

    La bourse saoudienne a chuté de 6,5%, alors que les valeurs pétrochimiques ont plongé de 8%. Le Kuwait Stock Exchange à perdu 3,2% et se retrouve à son niveau le plus bas depuis 2004. En un peu plus de 15 jours, les sept marchés du Golfe ont perdu l'équivalent de 130 milliards de francs de leur capitalisation totale.

    La majorité des experts estime que le retour de l'Iran dans le club des grands exportateurs de pétrole va mettre le prix du baril sous pression. «Personne ne voit jusqu'où peut aller la chute des prix», a commenté pour l'AFP l'analyste koweïtien Ali al-Nemich.

    En effet, le conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran fait qu'un accord au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) afin de limiter la production de brut pour soutenir, voire faire remonter le prix du baril, sera quasiment impossible.

    L'afflux de pétrole iranien déjà anticipé

    L'Arabie saoudite pompe 10,4 millions de barils par jour alors que l'Iran produit actuellement 2,8 millions de barils. L'Iran a pour objectif d'augmenter rapidement sa production en la portant à 3,4 millions de barils ces prochains mois. Elle devrait passer à 4,2 millions à la fin de cette année.


    Les marchés ont cependant en partie déjà anticipé le grand retour de l'Iran sur le marché international du pétrole. Si c'est vraiment le cas, la chute du prix du baril ne sera pas aussi forte qu'attendue. C'est l'avis de l'analyste Christopher Dembik, de Saxo Banque, cité par l'AFP. «Si l'objectif de l'Iran est atteint, cela ne changera pas fondamentalement la donne du marché pétrolier, explique-t-il. Cela aboutira bien sûr à un excès plus important, mais ce ne sera pas un élément décisif dans l'évolution du cours du baril cette année».

    Le président iranien Hassan Rohani n'a pas perdu de temps pour annoncer le retour de la croissance dans son pays, aujourd'hui en récession. «Pour atteindre un croissance de 8% nous avons besoin de 30 à 50 milliards de dollars d'investissements étrangers par an».

    Lors de la présentation du budget, dimanche, pour la période allant de mars 2016 à mars 2017, il a tablé sur un manne pétrolière de 32 milliards de dollars, calculée sur la base d'un prix du baril à 40 dollars. «Ce budget dépendra pour moins de 25% des recettes pétrolières, contre 68% de recettes fiscales», a-t-il expliqué.

    Des conditions plus favorables seront faites aux compagnies pétrolières. Elles pourront participer à la phase de production et non plus seulement à celle d'exploration. Les co-entreprises à fonder seront néanmoins détenues à 51% par un partenaire iranien.

    D'autres investisseurs vont aussi se frotter les mains. En particulier Airbus qui va pouvoir honorer une commande de 114 avions civils. Boeing pourrait aussi tirer son épingle du jeu.

    letemps.ch
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
    Johann Wolfgang von Goethe

  • #2
    cette année, ça sera 1,4 millions de barils en plus sur le marché, le CCG et opep devront prendre les decisions qui s'imposent
    "Qui ne sait pas tirer les leçons de 3 000 ans, vit au jour le jour."
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