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Steve Jobs éclaboussé par le scandale des stock-options

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  • Steve Jobs éclaboussé par le scandale des stock-options

    Le scandale des stock-options touche désormais Apple au sommet. D'après l'édition en ligne du Financial Times, Steve Jobs, qui avait jusqu'ici nié toute implication, a bel et bien bénéficié d'une rémunération frauduleuse. L'affaire remonte en octobre 2001, lorsque le patron d'Apple a reçu quelque 7,5 millions de stock-options. Conformément aux règles internes de l'entreprise californienne, cette rémunération aurait dû être fixée par une commission spéciale, puis validée par l'ensemble du conseil d'administration. Or, selon le quotidien, Steve Jobs n'a reçu aucune autorisation. Pire, les documents ont été antidatés pour couvrir la faute.

    Jusqu'alors, Apple s'en tenait à une position quelque peu inconfortable pour protéger son président. En clair, Steve Jobs était plus ou moins au courant des attributions frauduleuses qui ont eu court entre 1997 et 2002 - il s'en est d'ailleurs excusé en octobre - mais n'en a jamais profité directement, contrairement à plusieurs hauts responsables de l'entreprise. Si les nouveaux éléments tendent à prouver qu'il est bel et bien concerné par l'anti-datage, cette explication alambiquée tient toujours. Car Steve Jobs a joué sur les mots : ses options ont été rendues par la suite sans avoir été exercées. Techniquement, il n'y a donc pas eu profit.

    Pour autant, Steve Jobs n'est pas à l'abri de démêlés judiciaires. La SEC, qui enquête sur des attributions frauduleuses de stock-options dans 160 entreprises du secteur high-tech, pourrait chercher à faire un exemple avec l'entreprise la plus en vue du lot. Sur la base des documents incriminés, elle doit décider dans les tous prochains jours si elle lance une action en justice contre le groupe ou contre des responsables mis en cause dans cette affaire, rapporte à ce sujet le FT. Selon un article du site Internet Law.com, qui a le premier évoqué les falsifications mercredi, Steve Jobs aurait d'ailleurs recruté un conseiller juridique pour le défendre personnellement.

    L'affaire remet aussi sur la place publique un vieux débat : que serait Apple sans Steve Jobs ? Pour des motifs similaires, les démissions de hauts responsables du secteur se sont accumulées ces derniers mois. Or, plus que jamais, le destin d'Apple est lié à celui de Steve Jobs, qui l'a remise sur les rails avec le succès d'iMac et d'iPod. D'où la surprenante confiance des analystes, pour qui le charismatique co-fondateur d'Apple ne semble pas menacé et s'emploient à relativiser les informations de presse. « Ce qui compte, pour les investisseurs, c'est le nombre d'iPod vendus sur le trimestre de décembre », assure Gene Munster, analyste chez Piper Jaffray. La justice américaine pourrait toutefois avoir d'autres considérations. En attendant, la Bourse est dans l'expectative. Mercredi soir, le titre a fini quasi-stable, rattrapant une chute de 5% en séance. Jeudi, à l'ouverture, il perdait cette fois 2%.

    Source : l'Expansion
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