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L’aide sociale aggrave-t-elle la pauvreté ?

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  • L’aide sociale aggrave-t-elle la pauvreté ?

    Aide sociale : contre les pauvres ou contre la pauvreté ?

    Dans un contexte de chômage élevé et de réduction des déficits, les conseils départementaux sont confrontés à la fois à une baisse de concours financiers de l’État via la dotation globale de fonctionnement, et à une hausse des dépenses d’aide sociale. Il faut donner aux départements la liberté d’expérimenter plusieurs solutions et d’orienter l’aide sociale vers un retour à l’emploi.

    La DRESS vient de publier une étude qui montre qu’en 2014, les dépenses d’aide sociale départementale ont augmenté de 9 % depuis 2010, et de 3 % par rapport à l’année précédente, soit un total de 35,1 Md€ – ce qui fait plus de 60 % des dépenses de gestion courante des conseils départementaux (hors dépenses d’investissement). L’essentiel de la hausse des dépenses vient des besoins croissants du revenu de solidarité active (RSA) et des contrats uniques d’insertion, dont le coût a augmenté de 8 % entre 2013 et 2014. Mais ces dépenses sociales ne contribuent pas aux objectifs de lutte contre la pauvreté et de retour vers l’emploi. Il est urgent de réformer le système de l’aide sociale pour le transformer en un système d’accompagnement vers l’emploi et la formation professionnelle.

    L’aide sociale ne lutte pas contre la pauvreté

    L’aide sociale remplit avant tout un objectif de lutte contre la pauvreté et d’aide sociale à destination des individus et des ménages dont l’autonomie financière, physique ou mentale est limitée. Les prestations versées sont dites non contributives, c’est-à-dire que les allocataires peuvent en bénéficier sans contrepartie de cotisations, à la différence du système d’assurance chômage par exemple. Mais l’aide sociale remplit-elle ses objectifs ?
    Comme l’indique l’INSEE, 8,5 millions de personnes sont concernées par la pauvreté monétaire, qui se situe à 60 % du niveau de vie médian, après la prise en compte des revenus de transfert. Cela fait 13 % de la population française totale. Selon la Cour des comptes, le système actuel d’aide sociale ne réduit le taux de pauvreté monétaire brut que de 7,8 %, sans encourager le retour à l’emploi.
    D’ailleurs, le montant maximal du RSA socle est de 513,88 €, à comparer au seuil de pauvreté d’environ 1000 € par mois. Et la moitié des allocataires sociaux sont dans une situation de pauvreté préoccupante puisqu’ils n’ont pas accès ou ont des difficultés à accéder à des biens de consommation de base. Le système social se caractérise donc bien par une inefficacité notable qui mérite d’être profondément corrigée.

    Par ailleurs, on observe que le nombre de bénéficiaires des minima sociaux est de plus de 4 millions de personnes en 2014, soit une hausse de 17,5 % par rapport à 2005 (alors que la croissance de la population n’a été que de 4,8 % sur la même période). Le RSA socle est de loin la première prestation sociale, versée par les caisses d’allocations familiales, puisque environ 1,9 million de personnes en bénéficient. Ensuite viennent l’AAH – Allocation aux adultes handicapés (1 million), l’ASPA-Allocation de Solidarité aux personnes âgées (555 000) et l’ASS-Allocation de solidarité spécifique (471 700), parmi les principaux minima. Le système social français fait donc face à une hausse massive de la précarisation, du chômage de longue durée, de la paupérisation et de la croissance de la pauvreté monétaire. C’est par le retour à l’emploi que cette situation peut être renversée.

    Le taux d’insertion professionnelle des allocataires de minima sociaux oscille entre 2 % et 4 %, ce qui veut dire que les politiques d’aide sociale des conseils départementaux échouent pour 96 % à 98 % des allocataires sociaux. Le système social ne prépare pas le retour à l’emploi : il enferme les allocataires dans une situation de dépendance, d’assistanat et de pauvreté. L’objectif du RSA activité était d’inciter les bénéficiaires des minima sociaux à chercher un emploi en leur permettant de combiner la prestation d’aide sociale et les revenus d’un emploi à temps partiel, par exemple. Malheureusement, le taux d’insertion professionnelle de cette mesure ne s’est pas beaucoup amélioré, et cela doit inciter à repenser le système de l’aide sociale afin qu’il soit davantage tourné vers l’emploi.

    Contrepartie au RSA ?

    Aujourd’hui, il y a un débat à droite pour que la contrepartie au RSA soit un travail bénévole de sept heures dans une association, par exemple. Cette solution n’est pas dénuée de bon sens car un peu de travail bénévole permettrait à cette population souvent très marginalisée de retrouver un contact régulier avec la société civile et de reprendre les plis et l’habitude du travail. D’autres mesures peuvent être envisagées pour demander aux bénéficiaires du RSA de suivre obligatoirement des formations, pour mieux les encadrer dans la recherche d’un emploi et s’assurer qu’ils ne refusent pas les emplois qui leur sont proposés.

    Aujourd’hui, le Premier ministre envisage de décharger les départements, dès l’an prochain, de la charge du RSA en réduisant en contrepartie et à due concurrence leur dotation globale de fonctionnement versée par l’État. Il serait sans doute préférable de laisser aux départements la liberté de mener toutes les expériences possibles pour améliorer le système, quitte à modifier la loi pour que les conditions mises au versement du RSA par les uns ou les autres ne puissent pas être considérées comme illégales, ce dont elles sont menacées aujourd’hui.

    contrepoints

  • #2
    Il n'y a qu'a voir la différence entre l'ile de la réunion où il y a 50% de RMIste et l'ile Maurice sa voisine Singapour de l'Afrique où il y a moins d'aide sociale.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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    • #3
      je pense que le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ,c'est apprendre aux gens à compter sur eux en les formant à pratiquer un métier ou une activité qui leur permet de vivre en gagnant de l'argent et devenir utiles et non pas les aider par l'argent qui les rend paresseux et toujours demandeurs

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      • #4
        je pense que le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ,c'est apprendre aux gens à compter sur eux en les formant à pratiquer un métier ou une activité qui leur permet de vivre en gagnant de l'argent et devenir utiles et non pas les aider par l'argent qui les rend paresseux et toujours demandeurs
        bien résumé haddou

        mais qu'on ne se trompe pas. on parle ici de ceux qui ont vraiment la capacité de travailler biensur, et on parle aussi d'un environnement où il y a vraiment du travail !

        et pas du tout, les autres cas de figures (handicap, femmes ayant des enfants à charge, ...etc), et les situations où l'état brime ou bloque les initiatives au lieu de les encourager !

        car un état qui a les moyens de financer pour assister ses citoyens, ferait mieux d'utiliser cet argent à leur créer d'autres opportunités de travail et créer l'environnement favorable.
        Dernière modification par Pomaria, 05 mars 2016, 11h04.
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          tout depend du type d aides ....

          Cela conditionne un assistanat dont bcp ont du mal á sortir.

          le fait de percevoir des aides, sans contrepartie ni controle améne la tranche de la population aux faibles revenus á prèfèrer l assistanat au travail.

          En Allemagne une ètude a ètè rèalisèe ou l on peut noter que les enfants RMistes longues durèes sont à + de 30% aussi Rmistes.

          ZEK,
          Il existe un monde de tout entre les 2 iles. maurice c est un paradis, La Rèunion une colonie...mais va en Guadeloupe c est idem...jour de virement èmeute á la poste:22:
          Always on the sunny side.....

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          • #6
            C'est certain ! L'argent qui devrait etre laissé aux entreprises afin de se développer et donc embaucher plus, leur est pris pour payer des gens a ne rien faire.
            ...

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            • #7
              Écoles gratuite système de soin de sauté performant oui

              Rente allocative etc non

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              • #8
                Ça dépend des pays :

                Bientôt une rente à vie de 2100 euros mensuels pour les Suisses ?

                Tribune.fr

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                • #9
                  La façon de présenter un problème, de donner des chiffres brouille la vision...

                  Plutôt que d'incriminer l'aide sociale et les pauvres, pourquoi ne pas se poser des questions sur la redistribution des richesses, sur l'accumulation des patrimoines, sur l'indifférence, sur l'égocentrisme et sur la société de consommation?

                  2% de la population mondiale se partage 50% des richesses...
                  Depuis des décennies, les plus riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres...

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                  • #10
                    Amar,

                    Le sujet se passe en France, pays en Europe ou il y a le plus d aides sociales, le moins d impots sur le reevenu et seul pays ou il y a l impot sur la fortune.

                    ce ne sont pas les pauvres qui sont incriminès mais l ètat francais et sa manière de gèrer les aides sociales.
                    Au final tout le monde est insatisfait .

                    L utopie du communisme n a malheureusement pas portè ses fruits ...l homme, le pouvoir, l aviditè ect ètaient aussi au rendez- vous....
                    Always on the sunny side.....

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                    • #11
                      Bonjour,

                      Il s'agit du bon équilibre entre 2 choses

                      - favoriser l'activité
                      et
                      - politique sociale

                      Il se trouve qu'en France l'activité créatrice de richesse et d'emplois est moins favorisée qu'ailleurs, au moins dans les pays "concourants" dont la grande Bretagne, l’Allemagne, ... Les impôts et charges qui pèsent sur les entrepreneurs en France sont dissuasifs pour créer de nouvelles entités, pour développer d'autres, ... Résultats des courses, les déficits augmentent dans les principaux secteurs (caisses de retraites, de sécurité sociale, de financement du chômage, de la dette de l'état qui est de 100% du PIB, ...). Les entreprises se délocalisent dans des environnements économiques plus favorables.

                      Ou la balance penche pour le social au détriment de l'entreprise en France. Est ce bon cadeau pour les employés et les consommateurs ? un cadeau empoisonné, car on tue à petite dose la poule aux eux d'or.

                      Mais en France le système électorale pousse au mensonge car pour être élus, les candidats font des promesses irréalistes pour brasser larges, en particulier la dite gauche (ps, pc, verts, ...). Du coups, l'élu se sent prisonnier des ses promesses à caractères sociales et se sent obligé de distribuer d'avantages de ressources pour le sociale au détriment de la cohérence économique. Or ce système de consommation à outrance à ses limites. Du coups les gouvernants changent brusquement de braqués en tentant des actions plus réalistes. Du coups les électeurs à qui on a fait des promesses se sentent trahis. Le grand spécialiste de la synthèse, Hollande cherche toujours des compromis impossibles, en saupoudrant un peu pour le social, un pour pour encourager l'activité. Mais le saupoudrage n'est satisfaisant ni pour les uns ni pour les autres. Voilà comment le système français est plus bloquant qu'autre chose. La France se trouve sclérosée et incapable de réformer.
                      Dernière modification par Adhrhar, 07 mars 2016, 14h26.
                      Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
                      L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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                      • #12
                        Les aides autres entreprise c'est 60 milliards annuel, contre 10 milliards (rectification j'avais mis 400 millios)

                        Je pense que l'assistanat touche pas uniquement les menages.
                        Dernière modification par Focus, 07 mars 2016, 13h41.
                        "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                        • #13
                          Focus,

                          C est une farce tes 400 millions...les prestations sociales en France c est environ 690 milliards cela englobbe plus que le RSA...
                          Always on the sunny side.....

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                          • #14
                            690 milliards? je veux bien voir ta source, j'ai rectifié le cout du rsa est de 10 milliards annuel.
                            "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                            • #15
                              Ces prestations, qui totaliseraient 688,9 milliards d’euros en France en 2014, soit l’équivalent de 32,3 % du PIB, avaient effectivement connu des évolutions annuelles comprises entre + 3 % et + 3,3 % entre 2010 et 2013.
                              Le Monde.fr | 10.11.2015 à 16h29 • Mis à jour le 10.11.2015 à 16h58
                              Always on the sunny side.....

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