Pratiquement 1 entreprise cotée sur 5 a déjà émis une alerte sur les résultats 2015. La liste pourrait s’allonger dans les prochains jours puisqu’un nombre important de sociétés n’a pas encore communiqué (Ph. L’Economiste)
La petite forme de l’économie provoque des dégâts au sein des entreprises du Masi. Quatorze émetteurs (Alliances, Balima, SNEP, Sonasid, Rebab Company, Zellidja, Risma, Maghreb Oxygène, Axa Credit, Crédit du Maroc, Stokvis Nord Afrique, Timar et Stroc Industrie) ont déjà émis une alerte sur leurs résultats 2015. C’est pratiquement 1 entreprise cotée sur 5.
Cette liste pourrait s’allonger puisqu’un nombre important de sociétés n’a pas encore publié les résultats annuels. Parmi les entreprises répertoriées pour le moment, il y a les habitués comme Sonasid, SNEP, Stroc Industrie, Zellidja ou encore IB Maroc qui en sont à au moins deux profit warning depuis 2010.
Les difficultés d’Alliances sont de notoriété publique. La présence de deux sociétés de financement dans la liste est, en revanche, une demi-surprise. Axa Crédit et Crédit du Maroc subissent les effets collatéraux du ralentissement du crédit et de la montée des impayés. L’effort de provisionnement réduit donc les résultats. Le coût du risque a accéléré de 28% chez Crédit du Maroc. Mais pour la banque, l’élément déclencheur du profit warning est lié à une charge fiscale exceptionnelle qui va rogner le résultat net de 79 millions de DH.
Confrontée à des problèmes de trésorerie, Stroc Industrie, elle, assiste à une chute de ses résultats. La société espère attirer de nouveaux investisseurs dans le tour de table d’ici la fin de l’année afin de redresser sa situation. Aujourd’hui, nombre de sociétés se retrouvent dans le même que Stroc. Globalement, les entreprises cotées ont quelque peu amélioré leur communication sur les informations sensibles et importantes, mais beaucoup reste à faire.
IB Maroc par exemple, a été rappelé à l’ordre à plusieurs reprises. La société technologique a écopé d’une amende de 42.000 DH en 2012 pour la non-publication à temps d’un profit warning sur les résultats 2011. Le régulateur lui a infligé une sanction pécuniaire de 89.000 DH pour le même motif concernant les chiffres de 2014.
Le timing et les conditions dans lesquelles les entreprises doivent émettre une alerte sur leurs résultats ne sont pas clairs, ce qui laisse place à plusieurs interprétations. D’un autre côté, l’amende de 1.000 DH par jour de retard est loin d’être dissuasive. La mise en place de la gouvernance de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’installation du collège des sanctions devraient permettre d’avancer rapidement sur le chantier de la communication financière et du dispositif de sanctions. Celui-ci est actuellement en cours d’actualisation par rapport au benchmark à l’étranger.
En attendant l’amélioration de la communication financière d’une partie importante des entreprises inscrites à la Bourse, l’avalanche des profit warning va peser sur les bénéfices du marché et, par ricochet, sur la rémunération des actionnaires. Les analystes de CFG Bank anticipent un profit de 27 milliards de DH en 2015 en légère hausse de 2,4% pour les sociétés du Masi (hors Samir et Alliances). La croissance va ralentir à 2% en 2016 selon les prévisions. Cette situation se traduira par la poursuite d’une hausse modérée des dividendes.
La situation varie d’un secteur à l’autre. Mais, pour l’ensemble du marché, la masse de dividendes limitera sa hausse autour de 3%. «La croissance moyenne annuelle des dividendes sur un horizon se cantonnera à 3,5% à rentabilité financière et taux de distribution constants», analyse CFG Bank. Ceci pourrait pénaliser la place puisque les anticipations des investisseurs sont fortement décalées du taux de croissance actuel des dividendes.
Source: leconomiste.com
La petite forme de l’économie provoque des dégâts au sein des entreprises du Masi. Quatorze émetteurs (Alliances, Balima, SNEP, Sonasid, Rebab Company, Zellidja, Risma, Maghreb Oxygène, Axa Credit, Crédit du Maroc, Stokvis Nord Afrique, Timar et Stroc Industrie) ont déjà émis une alerte sur leurs résultats 2015. C’est pratiquement 1 entreprise cotée sur 5.
Cette liste pourrait s’allonger puisqu’un nombre important de sociétés n’a pas encore publié les résultats annuels. Parmi les entreprises répertoriées pour le moment, il y a les habitués comme Sonasid, SNEP, Stroc Industrie, Zellidja ou encore IB Maroc qui en sont à au moins deux profit warning depuis 2010.
Les difficultés d’Alliances sont de notoriété publique. La présence de deux sociétés de financement dans la liste est, en revanche, une demi-surprise. Axa Crédit et Crédit du Maroc subissent les effets collatéraux du ralentissement du crédit et de la montée des impayés. L’effort de provisionnement réduit donc les résultats. Le coût du risque a accéléré de 28% chez Crédit du Maroc. Mais pour la banque, l’élément déclencheur du profit warning est lié à une charge fiscale exceptionnelle qui va rogner le résultat net de 79 millions de DH.
Confrontée à des problèmes de trésorerie, Stroc Industrie, elle, assiste à une chute de ses résultats. La société espère attirer de nouveaux investisseurs dans le tour de table d’ici la fin de l’année afin de redresser sa situation. Aujourd’hui, nombre de sociétés se retrouvent dans le même que Stroc. Globalement, les entreprises cotées ont quelque peu amélioré leur communication sur les informations sensibles et importantes, mais beaucoup reste à faire.
IB Maroc par exemple, a été rappelé à l’ordre à plusieurs reprises. La société technologique a écopé d’une amende de 42.000 DH en 2012 pour la non-publication à temps d’un profit warning sur les résultats 2011. Le régulateur lui a infligé une sanction pécuniaire de 89.000 DH pour le même motif concernant les chiffres de 2014.
Le timing et les conditions dans lesquelles les entreprises doivent émettre une alerte sur leurs résultats ne sont pas clairs, ce qui laisse place à plusieurs interprétations. D’un autre côté, l’amende de 1.000 DH par jour de retard est loin d’être dissuasive. La mise en place de la gouvernance de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’installation du collège des sanctions devraient permettre d’avancer rapidement sur le chantier de la communication financière et du dispositif de sanctions. Celui-ci est actuellement en cours d’actualisation par rapport au benchmark à l’étranger.
En attendant l’amélioration de la communication financière d’une partie importante des entreprises inscrites à la Bourse, l’avalanche des profit warning va peser sur les bénéfices du marché et, par ricochet, sur la rémunération des actionnaires. Les analystes de CFG Bank anticipent un profit de 27 milliards de DH en 2015 en légère hausse de 2,4% pour les sociétés du Masi (hors Samir et Alliances). La croissance va ralentir à 2% en 2016 selon les prévisions. Cette situation se traduira par la poursuite d’une hausse modérée des dividendes.
La situation varie d’un secteur à l’autre. Mais, pour l’ensemble du marché, la masse de dividendes limitera sa hausse autour de 3%. «La croissance moyenne annuelle des dividendes sur un horizon se cantonnera à 3,5% à rentabilité financière et taux de distribution constants», analyse CFG Bank. Ceci pourrait pénaliser la place puisque les anticipations des investisseurs sont fortement décalées du taux de croissance actuel des dividendes.
Source: leconomiste.com
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