Après la création de leur consortium, les producteurs de datte en Algérie comptent développer et améliorer les techniques du rendement et mettre en place de nouveaux moyens modernes de production. Leur objectif est d’atteindre un volume de 10 à 20% des exportations de dattes vers de nouvelles destinations.
L’Econews : le producteur algérien de dattes est-il vraiment prêt à investir dans l’exportation, sachant que la filière est encore en difficulté ?
Messaoud Kharfallah : Tout à un début. C’est l’objectif de notre union. Il faut savoir que le consortium des exportations de dattes regroupe pratiquement tous les grands producteurs en Algérie. Ce groupement vise principalement la promotion de ce produit et son exportation vers l’étranger. La création de ce consortium est intervenue lors d’une rencontre organisée par le ministère du Commerce à Tamanrasset. Le regroupement des producteurs de dattes était une idée ancienne qui réjouissait tous les agriculteurs présents au Sud algérien. Près de 12 coopératives agricoles ont été représentées par plusieurs producteurs venus de 12 wilayas du Sud. A l’issue de la réunion qui a regroupé tous ces membres nous avons convenu de la création de ce consortium que nous estimons être un bon début pour le développement de cette filière et la promotion des exportations de datte. Nous avons les dattes (Deglat Nour) de Biskra qui constituent une référence nationale. C’est une région qui possède les meilleurs productions et pépinières sur le territoire national. En plus de cette variété très prisée, nous avons celles produites à Ghardaïa, Adrar, Ouargla, etc. L’Algérie compte plus de 660 variétés de dattes aujourd’hui, alors qu’auparavant le nombre était plus élevé. Faute de moyens et d’entretien plusieurs autres variétés ont disparu. Pour éviter que d’autres disparaissent, nous allons utiliser de nouveaux moyens plus modernes et plus efficaces pour lutter contre les maladies qui détruisent les récoltes. Avec l’aide des autorités concernées, nous allons investir dans de nouvelles pépinières spécialisées pour la plantation des dattiers et tenter de nouvelles expériences ailleurs pour accroître la production nationale en matière de datte.
Une centaine de variétés a disparu en seulement quelques années. Comment expliquez-vous ceci ?
La principale cause est le manque de moyens pour lutter contre les maladies qui ravagent les dattiers et leur récolte. Ce qui nous place loin derrière les pays voisins qui n’hésitent pas à investir dans cette filière. Heureusement qu’actuellement les autorités ont pris conscience de l’intérêt de ce secteur et commencent à se projeter sur le terrain. Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche vient de lancer un projet de réalisation d’une pépinière à Biskra afin de préserver ce qui reste comme variétés menacées de disparition. Nous avons créé un centre de recherche pour étudier les zones arides et semi-arides. C’est un laboratoire qui prendra en charge l’analyse de la composition des dattes et les moyens de les conserver. Ce qui nous permettra de développer cette filière et exporter une meilleure qualité de dattes. Avec l’aide des pouvoirs publics, nous saurons gérer toutes les difficultés et atteindre une meilleure qualité, meilleur rendement et encourager l’exportation. Cette culture est difficile à entretenir en raison des conditions climatiques, comme la sécheresse qui provoquent plusieurs maladies réduisant la quantité et la qualité du produit. En luttant contre ces maladies nous pouvons consacrer 10 à 20% à l’exportation. En plus des problèmes climatiques, la filière souffre du manque d’infrastructures et d’une chaîne de conditionnement efficace.
L’objectif du consortium est de promouvoir l’acte d’exporter les dattes. Comment évaluez-vous la production en Algérie en comparaison avec les pays voisins ?
Le volume de la production diffère d’une variété à une autre. Concernant Deglet Nour, notre marque d’exportation, elle est évaluée annuellement à plus de 120 000 tonnes. Il y a des variétés qui sont commercialisées par le troc avec les pays voisins comme le Niger, le Mali et le Tchad. Ces derniers sont plus proches des zones de production de datte, en l’occurrence, de Tamanrasset et Adrar. Le troc permet la commercialisation d’une certaine variété en échange d’autres produits dont ont besoins les habitants des deux parties commerçantes. Il faut reconnaître que nous n’avons pas encore atteint l’objectif souhaité dans l’exportation des dattes. L’Algérie exporte près de 40 millions de dollars annuellement, ce qui est insignifiant par rapport à notre capacité de production. Nous devons désormais diversifier nos destinations d’exportation et ne pas se contenter de certains pays européens seulement et nous battre pour garder la référence de « Deglet Nour » sur le marché étant donné qu’il n y a pas que nous qui exportons ce type de datte.
L’Econews
L’Econews : le producteur algérien de dattes est-il vraiment prêt à investir dans l’exportation, sachant que la filière est encore en difficulté ?
Messaoud Kharfallah : Tout à un début. C’est l’objectif de notre union. Il faut savoir que le consortium des exportations de dattes regroupe pratiquement tous les grands producteurs en Algérie. Ce groupement vise principalement la promotion de ce produit et son exportation vers l’étranger. La création de ce consortium est intervenue lors d’une rencontre organisée par le ministère du Commerce à Tamanrasset. Le regroupement des producteurs de dattes était une idée ancienne qui réjouissait tous les agriculteurs présents au Sud algérien. Près de 12 coopératives agricoles ont été représentées par plusieurs producteurs venus de 12 wilayas du Sud. A l’issue de la réunion qui a regroupé tous ces membres nous avons convenu de la création de ce consortium que nous estimons être un bon début pour le développement de cette filière et la promotion des exportations de datte. Nous avons les dattes (Deglat Nour) de Biskra qui constituent une référence nationale. C’est une région qui possède les meilleurs productions et pépinières sur le territoire national. En plus de cette variété très prisée, nous avons celles produites à Ghardaïa, Adrar, Ouargla, etc. L’Algérie compte plus de 660 variétés de dattes aujourd’hui, alors qu’auparavant le nombre était plus élevé. Faute de moyens et d’entretien plusieurs autres variétés ont disparu. Pour éviter que d’autres disparaissent, nous allons utiliser de nouveaux moyens plus modernes et plus efficaces pour lutter contre les maladies qui détruisent les récoltes. Avec l’aide des autorités concernées, nous allons investir dans de nouvelles pépinières spécialisées pour la plantation des dattiers et tenter de nouvelles expériences ailleurs pour accroître la production nationale en matière de datte.
Une centaine de variétés a disparu en seulement quelques années. Comment expliquez-vous ceci ?
La principale cause est le manque de moyens pour lutter contre les maladies qui ravagent les dattiers et leur récolte. Ce qui nous place loin derrière les pays voisins qui n’hésitent pas à investir dans cette filière. Heureusement qu’actuellement les autorités ont pris conscience de l’intérêt de ce secteur et commencent à se projeter sur le terrain. Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche vient de lancer un projet de réalisation d’une pépinière à Biskra afin de préserver ce qui reste comme variétés menacées de disparition. Nous avons créé un centre de recherche pour étudier les zones arides et semi-arides. C’est un laboratoire qui prendra en charge l’analyse de la composition des dattes et les moyens de les conserver. Ce qui nous permettra de développer cette filière et exporter une meilleure qualité de dattes. Avec l’aide des pouvoirs publics, nous saurons gérer toutes les difficultés et atteindre une meilleure qualité, meilleur rendement et encourager l’exportation. Cette culture est difficile à entretenir en raison des conditions climatiques, comme la sécheresse qui provoquent plusieurs maladies réduisant la quantité et la qualité du produit. En luttant contre ces maladies nous pouvons consacrer 10 à 20% à l’exportation. En plus des problèmes climatiques, la filière souffre du manque d’infrastructures et d’une chaîne de conditionnement efficace.
L’objectif du consortium est de promouvoir l’acte d’exporter les dattes. Comment évaluez-vous la production en Algérie en comparaison avec les pays voisins ?
Le volume de la production diffère d’une variété à une autre. Concernant Deglet Nour, notre marque d’exportation, elle est évaluée annuellement à plus de 120 000 tonnes. Il y a des variétés qui sont commercialisées par le troc avec les pays voisins comme le Niger, le Mali et le Tchad. Ces derniers sont plus proches des zones de production de datte, en l’occurrence, de Tamanrasset et Adrar. Le troc permet la commercialisation d’une certaine variété en échange d’autres produits dont ont besoins les habitants des deux parties commerçantes. Il faut reconnaître que nous n’avons pas encore atteint l’objectif souhaité dans l’exportation des dattes. L’Algérie exporte près de 40 millions de dollars annuellement, ce qui est insignifiant par rapport à notre capacité de production. Nous devons désormais diversifier nos destinations d’exportation et ne pas se contenter de certains pays européens seulement et nous battre pour garder la référence de « Deglet Nour » sur le marché étant donné qu’il n y a pas que nous qui exportons ce type de datte.
L’Econews
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