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En Chine, l'environnement est aussi un business

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  • En Chine, l'environnement est aussi un business

    Deux des cinq premières fortunes chinoises se sont construites dans les industries vertes. Pour améliorer l'état écologique du pays, le gouvernement prévoit 192 milliards de dollars de dépenses d'ici à 2010.

    En passe de devenir le premier pollueur de la planète, la Chine a compris la nécessité de placer l'environnement au rang de ses priorités. Au-delà des gouvernants, les entrepreneurs ont aussi compris le potentiel de croissance que recelait le secteur et certains commencent à bâtir leur empire sur cette industrie verte. Sur les cinq premières fortunes de Chine, classées chaque année par le rapport Hurun, deux d'entre elles sont issues de secteurs liés à l'environnement. Celle de Zhang Yin, la femme la plus riche de Chine avec 3,4 milliards de dollars... et reine du papier recyclé. Son entreprise Nine Dragons a été introduite en Bourse cette année, levant 350 millions de dollars sur la place de Hongkong. Avec ses 15,5 milliards de yuans, Shi Zhengrong arrive, de son côté, en cinquième position, grâce à son entreprise d'équipements solaires, Suntech, cotée à New York en 2005. M. Shi fait partie de ces exilés revenus au pays qui ont bénéficié de l'aide du gouvernement pour démarrer leur entreprise. En 2001, fraîchement débarqué d'Australie, il bénéficie du soutien financier du gouvernement local de Wuxi, à deux heures de route de Shanghaï, pour créer son entreprise.

    Chaque petite ville industrielle de province veut aujourd'hui faire bonne figure pour attirer toujours davantage d'investisseurs. Les classements de villes propres ou écologiques fleurissent et Pékin a mis en place un système de surveillance des performances environnementales des grandes agglomérations. Le gouvernement central distribue ensuite ses bons points en incitant les investisseurs à élire domicile dans les endroits les plus propres. Sur les 342 villes régulièrement auditées, un peu plus d'un tiers seulement remplissent les normes requises de qualité d'air pour les zones résidentielles. Du coup, les entreprises « vertes » ont le vent en poupe. Li Xinmin, directeur adjoint du département de contrôle de la pollution de l'Agence d'État pour la protection de l'environnement (SEPA), a même promis début décembre « des exonérations d'impôts et des prêts préférentiels pour motiver les entreprises respectueuses de l'environnement ».

    Le gouvernement investit aussi directement pour soutenir la création d'entreprises propres. Pékin a prévu un budget de 162 milliards de dollars pour la protection de l'environnement entre 2006 et 2010. 20 milliards seront investis dans le traitement et la distribution des eaux. Selon la Commission d'État pour le développement et la réforme (NDRC), 192 milliards de dollars doivent aller d'ici à 2020 au développement des énergies renouvelables, via la construction de barrages hydroélectriques, de champs d'éoliennes ou encore d'usines au bio-carburant. Les objectifs du gouvernement sont clairs : 16 % des besoins énergétiques doivent être assurés par les énergies renouvelables en 2020, contre 7,5 % aujourd'hui. De son côté, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement viennent d'accorder des prêts de 750 millions de dollars destinés à des projets environnementaux.

    Portées par cette conjoncture, les entreprises fleurissent dans le secteur de l'environnement. Selon un rapport publié par Shenyin & Waiguo Securities à Pékin, la Chine en compte 20 000, dont l'activité progresse de 15 % chaque année. Yan Renbao, vice-président de Huangying, s'est lancé dans le secteur l'an dernier. Venu du monde de la production de téléviseurs et d'équipements de cuisine, il s'intéresse aujourd'hui aux chauffe-eau à énergie solaire. Il ne cache pas son optimisme. Après avoir produit 30 000 pièces en 2005, la compagnie en a fabriqué environ 50 000 à la fin 2006. « À partir de cette année, le gouvernement va équiper les bureaux administratifs, les sociétés d'État, les écoles et les hôpitaux de chauffe-eau solaires, ce qui va aider nos ventes. (...) Nous comptons ensuite nous diversifier dans les piles solaires », explique M. Yan.

    Les investisseurs se bousculent

    les investisseurs étrangers s'intéressent aussi à ce secteur. Le China Venture Capital Research Institute, basé à Shenzhen, a sondé, en avril 2006, 126 fonds de capital-développement en Chine : un tiers d'entre eux estiment que le secteur des énergies renouvelables sera le plus prometteur dans les deux ans à venir, devant les biotechnologies et l'Internet. « Tous les investisseurs spécialisés dans le capital-développement en Chine parlent des énergies renouvelables, mais les entreprises qui valent le coup sont encore difficiles à trouver », expliquait ainsi Michael Kang, analyste, dans un entretien à la China Business Review. Ce que ne contrediront pas Goldman Sachs et Natexis Private Equity, qui ont doublé leur investissement de départ lorsque Suntech s'est introduit en Bourse à New York en 2005.

    Par Le figaro

  • #2
    Tant la Chine que l'Inde sont des bombes à retardement écologiquement traitant. Ce d'autant que l'Occident qui a le plus pollué afin de parvenir à son stade actuel ne pourrait guère leur renquérir une certaine retenue d'égard à leur développement.

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