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"l'Allemagne un bel exemple pour l'Algérie !" (quote noubat).
La Suède comme modèle d'accord, mais l'exemple allemand serait une régression pour les travailleurs algériens.
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L'Allemagne sera bientôt un nouveau pays d'émigration
SOCIETE. Pourquoi payer toujours plus pour toujours moins d'Etat social, disent les jeunes.
L'Allemagne, comme autrefois le Portugal, l'Italie ou l'Espagne, est-elle en train de se transformer en pays d'émigration? Jamais le mouvement d'expatriation des jeunes Allemands n'a été aussi spectaculaire que l'an dernier, alors que, parallèlement, l'attrait de l'Allemagne pour les étrangers est en nette chute.
L'an dernier, 140000 Allemands sont partis chercher un travail, une vie meilleure ou des perspectives professionnelles dans les pays de l'Union européenne, au Canada ou en Suisse. C'est le chiffre le plus élevé enregistré depuis 1954. Par ailleurs, le nombre d'étrangers venus s'établir en Allemagne est en baisse de 4%, et pour la première fois depuis dix ans il est inférieur à 600000. Avec les départs d'étrangers, le solde migratoire, 80000 personnes, est tout juste positif, pour un pays de plus de 82 millions d'habitants.
«Leur avenir n'est plus ici»
«Ce sont surtout des jeunes entre 20 et 30 ans, tous bien formés, qui viennent nous voir. Ils n'ont pas trouvé de travail ici, ou alors ils craignent de perdre leur emploi, ou encore ils ne croient plus à l'avenir du système social allemand. Ils ont des diplômes d'ingénieur, d'artisan ou de spécialiste sur machines, ce sont des professionnels de la santé, soignants, infirmiers, infirmières ou médecins. Ils viennent une fois leur diplôme en poche», résume Christine Bush, du centre Raphaels Werk, à Berlin, une association dépendant de l'Archevêché et qui prodigue des conseils aux futurs émigrants.
Rien que dans son bureau de Berlin, elle a rencontré quelque 900 futurs émigrants l'an dernier. «Ces jeunes ont le sentiment que leur avenir n'est plus ici. Ils ne partent pas seulement dans l'idée de faire deux ou trois ans à l'étranger pour remplir une ligne dans leur curriculum vitae. Pour la plupart, ils cherchent un endroit plus agréable pour fonder une famille, élever des enfants et s'épanouir professionnellement.»
Dans une lettre ouverte qui avait fait un peu de bruit en avril, Pawel Kuscke, 20 ans, étudiant inscrit en études orientales, faisait part amèrement de son envie de quitter une société allemande vieillissante: blocage de la part des générations âgées; peu de perspectives offertes aux porteurs de nouvelles idées; marché du travail en peau de chagrin et charges sociales toujours plus élevées pour des prestations en régression. «L'Etat social a été pillé. Je ne vois aucune raison de partager avec les anciennes générations qui elles-mêmes, pendant trente ans, n'ont jamais voulu partager», disait-il.
A ces jeunes dont le projet de vie est à l'étranger s'ajoutent, selon Christine Bush, ceux qui, dans les Länder de l'Est, où sévit un fort chômage, partent travailler pour des saisons de neuf mois en Suisse ou en Autriche, dans le bâtiment ou l'hôtellerie.
Source:journal Le Temps, 8 juillet 2006
La Suède comme modèle d'accord, mais l'exemple allemand serait une régression pour les travailleurs algériens.
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L'Allemagne sera bientôt un nouveau pays d'émigration
SOCIETE. Pourquoi payer toujours plus pour toujours moins d'Etat social, disent les jeunes.
L'Allemagne, comme autrefois le Portugal, l'Italie ou l'Espagne, est-elle en train de se transformer en pays d'émigration? Jamais le mouvement d'expatriation des jeunes Allemands n'a été aussi spectaculaire que l'an dernier, alors que, parallèlement, l'attrait de l'Allemagne pour les étrangers est en nette chute.
L'an dernier, 140000 Allemands sont partis chercher un travail, une vie meilleure ou des perspectives professionnelles dans les pays de l'Union européenne, au Canada ou en Suisse. C'est le chiffre le plus élevé enregistré depuis 1954. Par ailleurs, le nombre d'étrangers venus s'établir en Allemagne est en baisse de 4%, et pour la première fois depuis dix ans il est inférieur à 600000. Avec les départs d'étrangers, le solde migratoire, 80000 personnes, est tout juste positif, pour un pays de plus de 82 millions d'habitants.
«Leur avenir n'est plus ici»
«Ce sont surtout des jeunes entre 20 et 30 ans, tous bien formés, qui viennent nous voir. Ils n'ont pas trouvé de travail ici, ou alors ils craignent de perdre leur emploi, ou encore ils ne croient plus à l'avenir du système social allemand. Ils ont des diplômes d'ingénieur, d'artisan ou de spécialiste sur machines, ce sont des professionnels de la santé, soignants, infirmiers, infirmières ou médecins. Ils viennent une fois leur diplôme en poche», résume Christine Bush, du centre Raphaels Werk, à Berlin, une association dépendant de l'Archevêché et qui prodigue des conseils aux futurs émigrants.
Rien que dans son bureau de Berlin, elle a rencontré quelque 900 futurs émigrants l'an dernier. «Ces jeunes ont le sentiment que leur avenir n'est plus ici. Ils ne partent pas seulement dans l'idée de faire deux ou trois ans à l'étranger pour remplir une ligne dans leur curriculum vitae. Pour la plupart, ils cherchent un endroit plus agréable pour fonder une famille, élever des enfants et s'épanouir professionnellement.»
Dans une lettre ouverte qui avait fait un peu de bruit en avril, Pawel Kuscke, 20 ans, étudiant inscrit en études orientales, faisait part amèrement de son envie de quitter une société allemande vieillissante: blocage de la part des générations âgées; peu de perspectives offertes aux porteurs de nouvelles idées; marché du travail en peau de chagrin et charges sociales toujours plus élevées pour des prestations en régression. «L'Etat social a été pillé. Je ne vois aucune raison de partager avec les anciennes générations qui elles-mêmes, pendant trente ans, n'ont jamais voulu partager», disait-il.
A ces jeunes dont le projet de vie est à l'étranger s'ajoutent, selon Christine Bush, ceux qui, dans les Länder de l'Est, où sévit un fort chômage, partent travailler pour des saisons de neuf mois en Suisse ou en Autriche, dans le bâtiment ou l'hôtellerie.
Source:journal Le Temps, 8 juillet 2006
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