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Maroc: Le gouvernement Benkirane n'a pas réalisé l'objectif d'une croissance de 7%
Le gouvernement sortant marocain, dirigé par le Parti Justice et Développement (PJD, islamiste modéré), n'a pas réalisé les objectifs économiques qu'il avait promis lors de son arrivée au pouvoir en 2012, atteindre une croissance de 7% à la fin de son mandat. Les chiffres du 1er semestre 2016 le confirment, le HCP l’avait prévu.
Le ministre de l'Economie Mohamed Boussaid avait présenté lors du dernier conseil de gouvernement le compte rendu de l’exécution du budget pour les six premiers mois de 2016. Le même document va être discuté demain mercredi au Parlement. Un bilan en demi-teinte, au vu des chiffres avancés par le ministre. Il y a d'abord une réduction du déficit budgétaire à 3,5%, ainsi que celui du compte courant de la balance des paiements, qui est passé de -7,9% en 2013 à -1,5% en 2016. Une sensible amélioration de la balance commerciale sur le sillage de la baisse des prix de pétrole à l'international et la fin de la compensation des produits pétroliers, et la hausse des recettes des MRE (Marocains résidents à l'étranger) et touristiques ont dopé le bilan économique du gouvernement Benkirane au 1er semestre 2016. La couverture des importations de biens pendant sept mois et demi contre quatre mois et 12 jours en 2013 est assurée jusqu'à la fin de l'année. Cependant, ce tableau est assombri par la forte déclinaison du taux de croissance à 2%, soit 0,7% s'il est rapporté à la croissance démographique. Ce n'est pas assez pour les besoins de création d’emplois et d’amélioration des conditions de vie. Et ce n'est pas conforme à l’objectif de 5,5% fixé par le programme gouvernemental, voté par le Parlement en février 2012. L'autre point négatif de l'exécution du programme du gouvernement au 1er semestre 2016 est le recul des investissements extérieurs de 12,5%. A fin juin, ils ont atteint à peine 17,1 milliards de DH contre 19,5 milliards de DH au cours de la même période de 2015. Et puis il y a le repli des crédits à l’économie qui se poursuit. A fin mai 2016, ce décrochage est évalué à 12,9 milliards de DH contre 11,2 milliards de DH enregistré au cours de la même période de l’année dernière. Pour autant, M. Boussaid a rappelé devant les parlementaires que l’exécution du budget se fait conformément aux objectifs. Les recettes ordinaires ont augmenté de 6,4%, les recettes fiscales de 6,9% et les recettes non fiscales de 5%.
Le Warning du HCP
Dans sa note de conjoncture pour le second trimestre 2016 rendue publique vendredi 1er juillet, le Haut Commissariat marocain au Plan (HCP) situe la croissance à 1,4%. ''Globalement et compte tenu des indicateurs collectés jusqu’à fin mai 2016, ainsi que des estimations sectorielles établies pour le deuxième trimestre 2016, la croissance économique nationale se serait établie à 1,4%, au deuxième trimestre, au lieu de +1,7%, lors du trimestre précédent'', indique le rapport du HCP. Il ajoute que ''l’économie nationale aurait progressé de 1,4%, au deuxième trimestre 2016, en variation annuelle, au lieu de +1,7% un trimestre auparavant'', et impute ce ralentissement ''au repli de 12,1% des activités agricoles'', alors que hors agriculture, ''la valeur ajoutée aurait progressé de 2,5%, en variation annuelle''. Et, ''compte-tenu d’une baisse de la valeur ajoutée agricole de 13,2%, l’économie nationale réaliserait, ainsi, une croissance de 1,2%, au troisième trimestre 2016, au lieu de +4,1% une année plus tôt'', prévoit encore le HCP.
maghreb emergeant
Le ministre de l'Economie Mohamed Boussaid avait présenté lors du dernier conseil de gouvernement le compte rendu de l’exécution du budget pour les six premiers mois de 2016. Le même document va être discuté demain mercredi au Parlement. Un bilan en demi-teinte, au vu des chiffres avancés par le ministre. Il y a d'abord une réduction du déficit budgétaire à 3,5%, ainsi que celui du compte courant de la balance des paiements, qui est passé de -7,9% en 2013 à -1,5% en 2016. Une sensible amélioration de la balance commerciale sur le sillage de la baisse des prix de pétrole à l'international et la fin de la compensation des produits pétroliers, et la hausse des recettes des MRE (Marocains résidents à l'étranger) et touristiques ont dopé le bilan économique du gouvernement Benkirane au 1er semestre 2016. La couverture des importations de biens pendant sept mois et demi contre quatre mois et 12 jours en 2013 est assurée jusqu'à la fin de l'année. Cependant, ce tableau est assombri par la forte déclinaison du taux de croissance à 2%, soit 0,7% s'il est rapporté à la croissance démographique. Ce n'est pas assez pour les besoins de création d’emplois et d’amélioration des conditions de vie. Et ce n'est pas conforme à l’objectif de 5,5% fixé par le programme gouvernemental, voté par le Parlement en février 2012. L'autre point négatif de l'exécution du programme du gouvernement au 1er semestre 2016 est le recul des investissements extérieurs de 12,5%. A fin juin, ils ont atteint à peine 17,1 milliards de DH contre 19,5 milliards de DH au cours de la même période de 2015. Et puis il y a le repli des crédits à l’économie qui se poursuit. A fin mai 2016, ce décrochage est évalué à 12,9 milliards de DH contre 11,2 milliards de DH enregistré au cours de la même période de l’année dernière. Pour autant, M. Boussaid a rappelé devant les parlementaires que l’exécution du budget se fait conformément aux objectifs. Les recettes ordinaires ont augmenté de 6,4%, les recettes fiscales de 6,9% et les recettes non fiscales de 5%.
Le Warning du HCP
Dans sa note de conjoncture pour le second trimestre 2016 rendue publique vendredi 1er juillet, le Haut Commissariat marocain au Plan (HCP) situe la croissance à 1,4%. ''Globalement et compte tenu des indicateurs collectés jusqu’à fin mai 2016, ainsi que des estimations sectorielles établies pour le deuxième trimestre 2016, la croissance économique nationale se serait établie à 1,4%, au deuxième trimestre, au lieu de +1,7%, lors du trimestre précédent'', indique le rapport du HCP. Il ajoute que ''l’économie nationale aurait progressé de 1,4%, au deuxième trimestre 2016, en variation annuelle, au lieu de +1,7% un trimestre auparavant'', et impute ce ralentissement ''au repli de 12,1% des activités agricoles'', alors que hors agriculture, ''la valeur ajoutée aurait progressé de 2,5%, en variation annuelle''. Et, ''compte-tenu d’une baisse de la valeur ajoutée agricole de 13,2%, l’économie nationale réaliserait, ainsi, une croissance de 1,2%, au troisième trimestre 2016, au lieu de +4,1% une année plus tôt'', prévoit encore le HCP.
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