Djezzy est aujourd’hui en crise. L’entreprise ne semble disposer d’aucun atout pour se relancer : elle ne peut s’appuyer sur aucun indicateur pour rebondir. (© NewPress)
Trimestre après trimestre, Djezzy s’enfonce dans une crise de plus en plus grave. Pour le premier semestre de cette année, tous les indicateurs sont alarmants : un chiffre d’affaires en forte baisse, des marges qui s’effritent, le nombre d’abonnés en recul – des clients quittent l’opérateur et le rythme de recrutement de nouveaux abonnés est faible – et, pour couronner le tout, des plans de départs de salariés sont mis en place.
Dans le monde de l’entreprise, cette situation a un nom : la crise. Oui, Djezzy, jadis entreprise florissante et citée en exemple, est aujourd’hui en crise. L’entreprise ne semble disposer d’aucun atout pour se relancer : elle ne peut s’appuyer sur aucun indicateur pour rebondir.
À chaque publication de résultats financiers, Djezzy a une excuse pour expliquer ses mauvaises performances. Il y a deux ans, c’était à cause des « blocages » dont l’opérateur faisait l’objet. Ensuite, c’est l’excuse du retard dans le lancement de la 3G, puis celle d’une concurrence agressive. Maintenant, c’est à cause du « ramadan » !
Cette plaisanterie, qui dure depuis maintenant deux ans, ne semble pas gêner Vimpelcom. C’est sans doute parce que la maison-mère de Djezzy trouve quelque part son compte dans cette mascarade. Cherche-t-il à pousser l’État algérien à racheter les 49% du capital restant qu’il détient ? Le pousse-t-il à commettre une erreur pour le traîner devant l’arbitrage international ?
En effet, dans cette affaire, tout porte à croire que Vimpelcom pousse au pourrissement. Sinon comment expliquer le maintien de Vincenzo Nesci, à la tête de Djezzy ? L’homme a été nommé en juin 2012 à la tête de l’opérateur par un certain Naguib Sawiris, aujourd’hui en conflit avec l’État algérien. Depuis, l’opérateur aligne les contre-performances opérationnelles. Dans toute autre entreprise, un manager qui aligne plusieurs trimestres de pertes est remercié. Mais pas chez Djezzy, même Vincenzo Nesci entretient des relations exécrables avec les responsables algériens. « Il n’est reçu nulle part », affirme un haut responsable.
Cette situation illustre la faiblesse du FNI, le fonds souverain algérien, et à travers lui de l’État algérien. Elle met également en lumière un grave dysfonctionnement de la règle 51/49. L’Algérie a déboursé plus de 4 milliards de dollars dans l’opération Djezzy pour acquérir 51%, un opérateur qu’elle ne contrôle même pas. Il est plus qu’urgent de s’intéresser de près à ce dossier et, plus globalement, à refonte du 51/49.
tsa
Trimestre après trimestre, Djezzy s’enfonce dans une crise de plus en plus grave. Pour le premier semestre de cette année, tous les indicateurs sont alarmants : un chiffre d’affaires en forte baisse, des marges qui s’effritent, le nombre d’abonnés en recul – des clients quittent l’opérateur et le rythme de recrutement de nouveaux abonnés est faible – et, pour couronner le tout, des plans de départs de salariés sont mis en place.
Dans le monde de l’entreprise, cette situation a un nom : la crise. Oui, Djezzy, jadis entreprise florissante et citée en exemple, est aujourd’hui en crise. L’entreprise ne semble disposer d’aucun atout pour se relancer : elle ne peut s’appuyer sur aucun indicateur pour rebondir.
À chaque publication de résultats financiers, Djezzy a une excuse pour expliquer ses mauvaises performances. Il y a deux ans, c’était à cause des « blocages » dont l’opérateur faisait l’objet. Ensuite, c’est l’excuse du retard dans le lancement de la 3G, puis celle d’une concurrence agressive. Maintenant, c’est à cause du « ramadan » !
Cette plaisanterie, qui dure depuis maintenant deux ans, ne semble pas gêner Vimpelcom. C’est sans doute parce que la maison-mère de Djezzy trouve quelque part son compte dans cette mascarade. Cherche-t-il à pousser l’État algérien à racheter les 49% du capital restant qu’il détient ? Le pousse-t-il à commettre une erreur pour le traîner devant l’arbitrage international ?
En effet, dans cette affaire, tout porte à croire que Vimpelcom pousse au pourrissement. Sinon comment expliquer le maintien de Vincenzo Nesci, à la tête de Djezzy ? L’homme a été nommé en juin 2012 à la tête de l’opérateur par un certain Naguib Sawiris, aujourd’hui en conflit avec l’État algérien. Depuis, l’opérateur aligne les contre-performances opérationnelles. Dans toute autre entreprise, un manager qui aligne plusieurs trimestres de pertes est remercié. Mais pas chez Djezzy, même Vincenzo Nesci entretient des relations exécrables avec les responsables algériens. « Il n’est reçu nulle part », affirme un haut responsable.
Cette situation illustre la faiblesse du FNI, le fonds souverain algérien, et à travers lui de l’État algérien. Elle met également en lumière un grave dysfonctionnement de la règle 51/49. L’Algérie a déboursé plus de 4 milliards de dollars dans l’opération Djezzy pour acquérir 51%, un opérateur qu’elle ne contrôle même pas. Il est plus qu’urgent de s’intéresser de près à ce dossier et, plus globalement, à refonte du 51/49.
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