Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie - Evitons les extrapolations hasardeuses sur le futur prix du pétrole au-delà de 70 dollars (Dr Mebtoul)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie - Evitons les extrapolations hasardeuses sur le futur prix du pétrole au-delà de 70 dollars (Dr Mebtoul)

    Après avoir affirmé que le baril tournerait entre 60/70 dollars en juin 2016, démenti par la suite, un ex ministre de l’Energie algérien affirme à nouveau (le 16/08/2016) une stabilisation prochaine des prix après la réunion informelle de l’OPEP prévu en septembre 2016 à Alger mais sans nous dire à quel niveau de prix se fera la stabilisation.

    Tout expert international n’affirme jamais mais part d’hypothèses et scénarios qui devraient être pris en compte par les gouvernements pour recadrer leur politique et éviter les surprises, pour des pays dépendant fondamentalement de la rente des hydrocarbures comme l’Algérie.

    1.-Le marché des hydrocarbures qui est très volatile dépends certes de facteurs internes, comme la maîtrise des coûts de production, mais surtout de facteurs externes
    - croissance ou récession de l’économie mondiale notamment de la Chine, d’autres pays émergents, des USA et de l’Europe
    - baisse des subventions pour les énergies fossiles
    - niveau des stocks (notamment américains)
    - retour d’anciens producteurs (Irak/Iran Libye) et entrée de nouveaux producteurs
    - protection de l’environnement et innovations technologiques notamment dans les énergies renouvelables
    - mutation énergétique du modèle de consommation -importantes et économies d’énergie pouvant aller entre 20/30%
    - facteurs géostratégiques.

    2.-L’OPEP représente actuellement seulement 33% de la production commercialisée mondiale, 67% se faisant hors OPEP et au sein de cette dernière, l’Arabie Saoudite joue un rôle déterminant, l’Algérie pesant 1,2 millions de barils/jour et le Venezuela en semi faillite qui demandent la baisse de 2 millions barils jour étant marginalisés. A terme, tout dépendra d’une entente entre d’une part entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et d’autre part entre l’Arabie Saoudite et la Russie et les USA qui sont hors OPEP. Mais le prix d’équilibre final se fera par une entente entre les USA et l’Arabie Saoudite, alliés stratégiques. Depuis la baisse des cours du pétrole mi-2014, avec les tensions budgétaires que connaissent la majorité des pays OPEP (33 millions de barils jour en juillet 2016) et la Russie avec un record de production en juin et juillet 2016, dans la pratique des affaires ces pays ont accru la quantité pour suppléer à la baisse des prix.

    3.-A partir des prévisions de la majorité des institutions internationales spécialisées, devant partir toujours d’hypothèses et ne devant jamais être affirmatif, nous aurons quatre scénarios entre 2017/2020. Au-delà, il est impossible pour tout expert de prévoir, étant fonction de nombreux facteurs exogènes et notamment du nouveau modèle de consommation énergétique à l’échelle mondiale entre 2020/2030/2040(1).
    -Le premier scénario: une expansion de l’économie mondiale dont la Chine où le cours approcherait les 60/65 dollars entre 2017/2020, personne ne pouvant prévoir au-delà, tout dépendant du nouveau Mix énergétique entre 2020/2030.
    -Le deuxième scénario: est une croissance modérée et le cours fluctuerait entre 50/60 dollars.
    -Le troisième scénario: avec une croissance faible le cours fluctuerait entre 40/50 dollars.
    -Le quatrième scénario: une crise mondiale où le cours plongerait en dessous de 40 dollars.
    Mais pour l’Algérie, il faut être également attentif aux prix du gaz conventionnel. Selon une information internationale de taille, le Qatar dès le 1er janvier 2017 écoulerait du GNL vers l’Inde à 6/7 dollars le MBTU alors que la rentabilité pour l’Algérie se situe entre 14/15 dollars et avec l’Iran impossible de pénétrer le marché asiatique devant contourner toute la corniche d’Afrique, le marché naturel de l’Algérie étant l’Europe devant tenir compte de la concurrence du géant russe Gazprom et de la récente entrée des USA. Le prix du gaz (plus de 33% des recettes de Sonatrach qui procure avec les dérivées 97% des recettes en devises , est indexé sur celui du pétrole et avec la fin des contrats à long terme, la majorité en 2018, le prix risque de s’aligner sur le marché spot en baisse.

    4.-Quelles seront les recettes et le profit net de Sonatrach qui avec les dérivées constituent 97% des recettes en devises du pays, pouvant selon les extrapolations de Sonatrach accroitre en volume physique horizon 2020, un maximum, de 30% devant arbitrer ente la forte consommation intérieure (devant aller vers des subventions ciblées) et les exportations.
    -A 60 dollars le baril (prix du gaz indexé), référence des calculs de la LFRC 2015, les recettes de Sonatrach ont été établies à 34 milliards de dollars. L’on doit retirer 20% de charges ce qui nous donne 27 milliards de dollars de profit net en précisant que la baisse d’un dollar en moyenne annuelle occasionnant une perte pour l’Algérie d’environ 600 milliards de dollars.
    -A 50 dollars le baril, donne un profit net de Sonatrach de 21 milliards de dollars
    -A 40 dollars le baril, donne un profit net de Sonatrach de 15 milliards de dollars
    -A 30 dollars le baril, donne un profit net de Sonatrach de 9 milliards de dollars
    -A 20 dollars le baril, donne un profit net de Sonatrach de 3 milliards de dollars étant presque au deuil de rentabilité (15/20 dollars selon les gisements nouveaux ou anciens petits ou grands)
    En rappelant que toute décision stratégique relève du Conseil national de l'Energie présidé par le président de la République, le gouvernement devra mettre en œuvre des politiques appropriées pour mobiliser les ressources financières suivant ces différents scénarios, tout en analysant la problématique de la rentabilité future des investissements projetés, le ministère de l'Energie ayant déclaré le 12 janvier 2016 que les programmes de Sonatrach (100 milliards de dollars entre 2015/2020 et de 30 milliards de dollars pour Sonelgaz): endettement ou puisement dans les réserves de change, et que restera-t-il aux autres secteurs.

    5.-Fini les cours à 90/100 dollars contrairement aux affirmations de certains experts et faisons confiance au génie humain pour une nouvelle transitons énergétique. Évitons comme le Venezuela, pays en faillite, de vivre de l’illusion de la rente éternelle de certains experts, généralisant les emplois improductifs, notamment dans l’administration, continuant à distribuer des revenus sans contreparties productives et des transferts sociaux généralisés et non ciblés. L’Algérie ne doit plus vivre de l’illusion de la rente éternelle et doit mettre impérativement en place une nouvelle politique socio-économique. Elle en a les potentialités, si elle veut éviter l’épuisement de ses réserves de change horizon 2019/2020. La solution pérenne pour une économie diversifiée est le retour à la confiance, la moralité de ceux qui dirigent la Cité, l’investissement dans les institutions démocratiques, l’économie de la connaissance et s’inscrire au sein de filières internationalisées en termes de cout/qualité libérant toutes les énergies créatrices entrepreneuriales, comme le stipule la nouvelle Constitution (1), par la débureaucratisation et plus de profondes réformes structurelles qui ne peuvent plus attendre. Nous ne devons jamas personnaliser les problèmes mais devant privilégier les intérêts supérieurs de l’Algérie avant tout, personne n’ayant le monopole de la vérité. Aussi je juge que les extrapolations euphoriques sur un prix élevé au delà de 70 dollars, misant uniquement sur l’OPEP et sans une entente intra-OPEP et hors OPEP déterminante, reposant sur un modèle de consommation énergétique linéaire, sont hasardeuses et induisent en erreur les autorités du pays qui ont besoin d'une analyse objective .

    maghrebemergent

  • #2
    Pour cette année 2016, le 3 eme scénario est le plus plausible, baril entre 40 et 50 $. ( WTI moyenne 2016 serait de 42-43 $).

    Commentaire


    • #3
      -A 60 dollars le baril (prix du gaz indexé), référence des calculs de la LFRC 2015, les recettes de Sonatrach ont été établies à 34 milliards de dollars. L’on doit retirer 20% de charges ce qui nous donne 27 milliards de dollars de profit net en précisant que la baisse d’un dollar en moyenne annuelle occasionnant une perte pour l’Algérie d’environ 600 milliards de dollars.
      Eh ben?

      Fini les cours à 90/100 dollars contrairement aux affirmations de certains experts
      Pourquoi?Il suffit que les saoudiens le décident,et il peut même dépasser les 100$.

      Maintenant je ne le souhaite pas pour l’Algérie,car le syndrome de la rente refera surface.

      Commentaire


      • #4
        Pourquoi?Il suffit que les saoudiens le décident,et il peut même dépasser les 100$.

        Maintenant je ne le souhaite pas pour l’Algérie,car le syndrome de la rente refera surface.
        Ce n'est pas dans l’intérêt des saoudiens un pétrole à 100 $ et plus signifie des pertes de part de marché pour les saoudiens. Tu vas nous dire pourquoi ?

        C'est simple un pétrole autour ou au-delà des 100 $ va favoriser l'exploitation du pétrole non conventionnel:

        Pétrole de schiste,
        Pétrole offshore ultra profond,
        Pétrole extrait dans les zones difficiles (Extrême nord de l'Alaska, zone arctique au Canada et en Russie)

        Dans ce contexte beaucoup de pays pourront réactiver ou prospecter des gisements qui sont actuellement non rentables, donc importer moins de pétrole saoudien.

        L'Arabie Saoudite préfère saturer le marché pour maintenir des prix bas pour mettre hors jeu les hydrocarbures "exotiques", c'est complétement logique.

        Commentaire


        • #5
          L'Arabie Saoudite préfère saturer le marché pour maintenir des prix bas pour mettre hors jeu les hydrocarbures "exotiques", c'est complètement logique.
          Je ne vois aucune logique dans ce raisonnement vu que ce royaume se trouve avec un déficit et risque de bientôt avoir recours a des financement extérieur.
          C'est déjà le cas pour certains pays y compris du golf.

          La politique de la surabondance a fait arrêter l'exploitation du gaz de schiste?
          Pire pour ces pays dans l’économie dépend que de la rente pétrolière,il y a de plus en plus de pays qui deviennent ou vont devenir a très court terme des producteurs et exportateurs de pétrole,ce qui va encore aggraver la situation.
          L'AS ne sortira pas vainqueur du bras de fer avec américains,au contraire.
          Ce pays est entrain de chercher des méthodes d'extractions propres et moins coûteuses,et a très court terme,ils arriveront,et la, les saoudiens feront quoi?baisser le prix du baril a 10$?

          Les producteurs américains pourront, à partir de 2015, exporter du pétrole ultraléger pour la première fois depuis 1973. Un cadeau au lobby pétrolier qui souhaite l’abrogation d’un vieil embargo censé garantir l’indépendance énergétique américaine.
          Bien sur aujourd'hui:
          "Pour l’heure, il ne s’agit que de condensat, c’est-à-dire du pétrole ultraléger très peu raffiné. Le brut de brut continue à être soumis à l’embargo décidé en 1973, suite au premier choc pétrolier. Une mesure censée protéger le sacro-saint automobiliste américain des caprices de l’OPEP.

          Commentaire


          • #6
            incha allah l prix va continuer a baisser, et j'espère qu'il va même descendre sous les 40$ ce qui va être bénéfique pour tous le monde, les pays non pétroliers véront leurs importations diminuer et les pays exportateurs vont découvrir les vertus du travail

            Commentaire


            • #7
              incha allah le prix va continuer a baisser, et j'espère qu'il va même descendre sous les 40$ ce qui va être bénéfique pour tous le monde
              moi je préfère un prix durable entre 40 et 60 dollars plutôt qu' un prix sous les 40 dollars a court terme et 100 dollars après, je veux pas qu on tue le pétrole de schiste qui a fait les miracles et a changé toute la donne et qui a compromis les les plans de certains et a menacé le sort d'autres.
              un prix entre 40 et 60 dollars serait benefique pour tout le monde aussi bien pour les pays producteurs que importateurs. et puis ca va permettre a nos voisins les algériens d entreprendre enfin les reformes nécessaires en douceur et sans choc pour la population

              Commentaire


              • #8
                a l'etat actuel des chose le pétrole n'ira jamais au dessus de 65 dollars(prix auquel le schiste devient exploitable)
                le ralentissement mondiale actuel est un facteur défavorable a l'augmentation de la demande, ce qui pousse les pays producteur a protéger leur cota en gardant un prix bas (sous le seuil de rentabilité du petrole de schiste)

                Commentaire


                • #9
                  Je ne vois aucune logique dans ce raisonnement vu que ce royaume se trouve avec un déficit et risque de bientôt avoir recours a des financement extérieur.
                  C'est déjà le cas pour certains pays y compris du golf.
                  Il vaut mieux perdre en rentabilité et faire moins de bénéfice en gardant ses parts de marché, que de perdre une grande partie de ses parts de marché. Pour ce qui concerne le financement c'est une histoire d'équilibre budgétaire, les pays du Golfe ont fait des grosses dépenses durant ces dernières années pour diversifier leur économie.

                  Commentaire


                  • #10
                    Les saoudiens ont bien négocié le virage et compte aller jjusqu'au bout de leur politique énergétique. L'arrivée de l'Iran Iraq Libye sur le marché ne fera qu'empirer les choses.

                    Nos amis algériens doivent bouder les indices pétroliers ainsi que les hypothèses et analyses des soi disant exoerts et se tourner vers un vrai développement economique en misant sur leur jeunesse, leur ressources hors hydrocarbures.

                    Les réserves en devises restant sont amplement suffisant pour le faire mais reste a savoir si la volonté politique est la

                    Si non...

                    Commentaire


                    • #11
                      Il vaut mieux perdre en rentabilité et faire moins de bénéfice en gardant ses parts de marché,
                      Ca c'est le raisonnement des gens qui font fi des tensions internationales.
                      L'UE cherche a diversifier son approvisionnement en gaz pour ne plus etre dépendante de Moscou,elle est même prête a investir de grosses sommes en Algérie pour échapper au dictât de la Russie,quand on sait que l'AS est dans le viseur de beaucoup de pays européens pour son soutien au terrorisme, le retour de l'Iran et de la Libye sur le marché font que les pays importateurs préfèrent diversifier leur approvisionnement.

                      L'AS devra faire un choix a très court terme,accepter un régulation du prix du baril ou avoir de grave tension a l'interieur du pays,car on parle des rentiers algériens,ais chez les sanguinaire c'est pire.

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X