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Écrit par Nordine Azzouz
L’horizon africain des affaires et de l’investissement que le Forum des chefs d’entreprise veut atteindre après l’organisation de la rencontre d’affaires et d’investissement continentale terminée hier à Alger sera aussi difficile pour lui que de doubler le Cap Horn !
Avant d’y parvenir, il faudra à cette association patronale, la plus prestigieuse et la plus exposée du pays, de s’assurer que les excuses maladroites mais désarmantes de sincérité que son chef, Ali Haddad, a encore fait publiquement hier, après l’incident de la plénière inaugurale, samedi dernier, aient été entendues dans les heures qui ont suivi la fin de l’évènement. Hier, à la clôture du Forum panafricain, aucun ministre du gouvernement Sellal n’était visible. M. Haddad a déclaré dans sa conférence de presse de fermeture des portes avoir attendu le ministre de l’Industrie et des Mines mais celui-ci s’est, selon lui, porté « souffrant » pour un ennui de santé qu’il n’a pas précisé, mais qui semble avoir été assez sérieux pour avoir cloué Abdeslam Bouchouareb «au lit». Le ministère des Affaires étrangères, sous la férule de son porte-parole, Abdelaziz Benali-Cherif et la supervision discrète de l’ancien ambassadeur d’Algérie à Ottawa, Smaïl Benamara, s’est, lui, arrangé pour organiser seul un point de presse conclusif avec des invités du Mali, de Mauritanie, d’Afrique du Sud, du Tchad et d’autres pays alors que le chef du FCE disait encore en plénière de clôture au revoir à ses convives.
Cette scène, assez commentée hier par divers participants algériens et africains, était tellement bruyante de contrastes, d’embrouilles et de couacs qu’il était difficile d’en rendre la description. Le sens confus mais déchiffrable qu’elle a toutefois livré est que le gouvernement n’avait pas encore digéré l’offense protocolaire faite au premier jour du Forum à son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui n’a pas pu faire son discours d’ouverture mais qui ne s’est pas économisé en coulisses avant-hier pour rencontrer les invités et réussir le rendez-vous qui leur a été donné au nom du panafricanisme politique et d’affaires. La grande explication entre l’Exécutif et le FCE est donc à venir ! Elle sera sans doute délicate et se fera peut-être avec quelques dégâts collatéraux. L’arrivée inattendue, hier, Omar Ramdane, président d’honneur du Forum et figure totémique de l’association, à la conférence de presse de M. Haddad n’était sans doute pas pour rien. Après le clash, il faut des sages ! Pour prévenir tout nouveau emportement et ne pas oublier l’essentiel : faire place à l’Algérie dans le grand champ africain d’investissement et d’affaires et transformer notre pays en foyer continental de création de richesses et en plateforme pour de nouveaux rapports Sud-Sud et Sud-Nord. Cet objectif n’est pas irréalisable. Pour son Forum africain, le FCE a dépensé plus de 600 millions de dinars, preuve sonnante et trébuchante qu’il y croit sérieusement, à un tel point qu’un autre rendez-vous similaire devrait avoir lieu dans deux ans, selon les déclarations de Ali Haddad. Des institutionnels et des opérateurs africains, dont certains de premier plan, n’ont eu de recommandation que celle-ci : passer à l’action ! Et vite !
REPORTERS.DZ
L’horizon africain des affaires et de l’investissement que le Forum des chefs d’entreprise veut atteindre après l’organisation de la rencontre d’affaires et d’investissement continentale terminée hier à Alger sera aussi difficile pour lui que de doubler le Cap Horn !
Avant d’y parvenir, il faudra à cette association patronale, la plus prestigieuse et la plus exposée du pays, de s’assurer que les excuses maladroites mais désarmantes de sincérité que son chef, Ali Haddad, a encore fait publiquement hier, après l’incident de la plénière inaugurale, samedi dernier, aient été entendues dans les heures qui ont suivi la fin de l’évènement. Hier, à la clôture du Forum panafricain, aucun ministre du gouvernement Sellal n’était visible. M. Haddad a déclaré dans sa conférence de presse de fermeture des portes avoir attendu le ministre de l’Industrie et des Mines mais celui-ci s’est, selon lui, porté « souffrant » pour un ennui de santé qu’il n’a pas précisé, mais qui semble avoir été assez sérieux pour avoir cloué Abdeslam Bouchouareb «au lit». Le ministère des Affaires étrangères, sous la férule de son porte-parole, Abdelaziz Benali-Cherif et la supervision discrète de l’ancien ambassadeur d’Algérie à Ottawa, Smaïl Benamara, s’est, lui, arrangé pour organiser seul un point de presse conclusif avec des invités du Mali, de Mauritanie, d’Afrique du Sud, du Tchad et d’autres pays alors que le chef du FCE disait encore en plénière de clôture au revoir à ses convives.
Cette scène, assez commentée hier par divers participants algériens et africains, était tellement bruyante de contrastes, d’embrouilles et de couacs qu’il était difficile d’en rendre la description. Le sens confus mais déchiffrable qu’elle a toutefois livré est que le gouvernement n’avait pas encore digéré l’offense protocolaire faite au premier jour du Forum à son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui n’a pas pu faire son discours d’ouverture mais qui ne s’est pas économisé en coulisses avant-hier pour rencontrer les invités et réussir le rendez-vous qui leur a été donné au nom du panafricanisme politique et d’affaires. La grande explication entre l’Exécutif et le FCE est donc à venir ! Elle sera sans doute délicate et se fera peut-être avec quelques dégâts collatéraux. L’arrivée inattendue, hier, Omar Ramdane, président d’honneur du Forum et figure totémique de l’association, à la conférence de presse de M. Haddad n’était sans doute pas pour rien. Après le clash, il faut des sages ! Pour prévenir tout nouveau emportement et ne pas oublier l’essentiel : faire place à l’Algérie dans le grand champ africain d’investissement et d’affaires et transformer notre pays en foyer continental de création de richesses et en plateforme pour de nouveaux rapports Sud-Sud et Sud-Nord. Cet objectif n’est pas irréalisable. Pour son Forum africain, le FCE a dépensé plus de 600 millions de dinars, preuve sonnante et trébuchante qu’il y croit sérieusement, à un tel point qu’un autre rendez-vous similaire devrait avoir lieu dans deux ans, selon les déclarations de Ali Haddad. Des institutionnels et des opérateurs africains, dont certains de premier plan, n’ont eu de recommandation que celle-ci : passer à l’action ! Et vite !
REPORTERS.DZ