Mazouzi et Pouyanné paraphent un accord de construction d’un complexe pétrochimique
Écrit par Farid Messaoud
Le malentendu entre Sonatrach et Total semble dissipé : Mazouzi et Pouyanné paraphent un accord de construction d’un complexe pétrochimique
Sonatrach a conclu, jeudi, 22 décembre, un accord de partenariat avec le groupe français Total,
pour la réalisation d’une étude de faisabilité dans le cadre de la construction d’un complexe pétrochimique géant, selon un communiqué diffusé par la compagnie nationale d’hydrocarbures.
L’accord a été paraphé par le directeur général de la Sonatrach, Amine Mazouzi, et le patron de Total, Patrick Pouyanné. Après la cérémonie de signature du document, les deux parties ont convenu de renforcer leur partenariat et dans la chaîne de production des hydrocarbures en Algérie et à l’international. Sonatrach et Total cherchent à exploiter en commun de nouvelles opportunités dans le secteur des hydrocarbures. Toutefois, les deux groupes pétroliers sont restés discrets sur la teneur de cet accord. Mais, il pourrait s’agir d’un projet qui fait partie du plan de développement pétrochimique initié par Sonatrach.
Dans le cadre de ce programme, l’entreprise que dirige Amine est en pourparlers avec des partenaires internationaux pour constituer cinq sociétés mixtes. Les négociations devraient permettre la mise en œuvre d’un projet d’éthane et d’une unité de traitement d’un million de tonnes d’éthylène, d’un complexe de PDH PP d’une capacité de 600 000 tonnes et d’un autre projet de méthanol et de produits dérivés, d’une capacité d’un million de tonnes. Les deux autres projets concernent un complexe de caoutchouc synthétique et un projet de fabrication de 5 millions de pneus. L’Algérie veut s’imposer en un hub énergétique mondial, d’ici à 2020. Le pays multiplie les initiatives pour doper sa production de gaz et de pétrole. Un accent particulier est mis sur la pétrochimie. Total a un savoir-faire indéniable et cumulant plusieurs années d’expériences dans le secteur de la pétrochimie dans le monde, ce qui en fait un partenaire de choix pour la Sonatrach, dans le cadre de ses projets de pétrochimie. L’accord signé jeudi dernier marque clairement le début d’une ère nouvelle en matière de partenariat, après la fameuse requête inopportunément déposée par Total à Genève auprès de la Cour internationale d’arbitrage, une instance qui dépend de la Chambre de commerce internationale. La compagne française contestait la façon dont, au milieu des années 2000, « l’Algérie a rétroactivement modifié à son avantage le partage des profits » (en introduisant la taxe sur les profits exceptionnels, TPE) tirés du pétrole et du gaz. Ce procès, Sonatrach l’a remporté au final. Et tout semble rentrer dans l’ordre.
Total n’est pas un inconnu pour l’Algérie, même si cette entreprise est mal aimée par les Anglo-Saxons. Total a été l’un des grands découvreurs de Hassi Messaoud, et à l’origine de la recherche du grand gisement de Berkine, quoique’octroyé à une entreprise américaine, qui n’avait qu’une dizaine d’employés en 1988. En Algérie, le groupe français opère depuis des décennies à travers ses différentes filiales.
L’activité Amont est représentée par la filiale Total exploration & Production Algérie avec des projets gaziers sur les périmètres de Tin Fouye, Tabankort, Timimoun et Ahnet, en partenariat avec Sonatrach. Toutefois, ce partenariat semble avoir été, quelque peu, écorché par le litige qui avait opposé les deux entreprises, au sujet du projet d’usine de vapocraquage d’Ehane d’Arzew (un investissement de 5 milliards de dollars). Le conflit est lié au prix du gaz auquel Sonatrach devait livrer de l’éthane à Total. Une série de négociations ont été organisées pour régler le litige. Sans succès. Sonatrach a transmis, en 2014, une fin de non-recevoir au groupe français concernant cette usine. Par définition, le vapocraquage consiste en la pyrolyse d’hydrocarbures saturés issus du gaz naturel ou du pétrole, en présence de vapeur d’eau. Il produit en premier lieu l’éthylène, mais aussi le propylène et secondairement, selon la charge utilisée, une coupe C4 riche en butadiène et une coupe C 5 + (hydrocarbures à cinq carbones ou plus) à forte teneur en aromatiques et plus particulièrement en benzène).
REPORTERS.DZ
Écrit par Farid Messaoud
Le malentendu entre Sonatrach et Total semble dissipé : Mazouzi et Pouyanné paraphent un accord de construction d’un complexe pétrochimique
Sonatrach a conclu, jeudi, 22 décembre, un accord de partenariat avec le groupe français Total,
pour la réalisation d’une étude de faisabilité dans le cadre de la construction d’un complexe pétrochimique géant, selon un communiqué diffusé par la compagnie nationale d’hydrocarbures.
L’accord a été paraphé par le directeur général de la Sonatrach, Amine Mazouzi, et le patron de Total, Patrick Pouyanné. Après la cérémonie de signature du document, les deux parties ont convenu de renforcer leur partenariat et dans la chaîne de production des hydrocarbures en Algérie et à l’international. Sonatrach et Total cherchent à exploiter en commun de nouvelles opportunités dans le secteur des hydrocarbures. Toutefois, les deux groupes pétroliers sont restés discrets sur la teneur de cet accord. Mais, il pourrait s’agir d’un projet qui fait partie du plan de développement pétrochimique initié par Sonatrach.
Dans le cadre de ce programme, l’entreprise que dirige Amine est en pourparlers avec des partenaires internationaux pour constituer cinq sociétés mixtes. Les négociations devraient permettre la mise en œuvre d’un projet d’éthane et d’une unité de traitement d’un million de tonnes d’éthylène, d’un complexe de PDH PP d’une capacité de 600 000 tonnes et d’un autre projet de méthanol et de produits dérivés, d’une capacité d’un million de tonnes. Les deux autres projets concernent un complexe de caoutchouc synthétique et un projet de fabrication de 5 millions de pneus. L’Algérie veut s’imposer en un hub énergétique mondial, d’ici à 2020. Le pays multiplie les initiatives pour doper sa production de gaz et de pétrole. Un accent particulier est mis sur la pétrochimie. Total a un savoir-faire indéniable et cumulant plusieurs années d’expériences dans le secteur de la pétrochimie dans le monde, ce qui en fait un partenaire de choix pour la Sonatrach, dans le cadre de ses projets de pétrochimie. L’accord signé jeudi dernier marque clairement le début d’une ère nouvelle en matière de partenariat, après la fameuse requête inopportunément déposée par Total à Genève auprès de la Cour internationale d’arbitrage, une instance qui dépend de la Chambre de commerce internationale. La compagne française contestait la façon dont, au milieu des années 2000, « l’Algérie a rétroactivement modifié à son avantage le partage des profits » (en introduisant la taxe sur les profits exceptionnels, TPE) tirés du pétrole et du gaz. Ce procès, Sonatrach l’a remporté au final. Et tout semble rentrer dans l’ordre.
Total n’est pas un inconnu pour l’Algérie, même si cette entreprise est mal aimée par les Anglo-Saxons. Total a été l’un des grands découvreurs de Hassi Messaoud, et à l’origine de la recherche du grand gisement de Berkine, quoique’octroyé à une entreprise américaine, qui n’avait qu’une dizaine d’employés en 1988. En Algérie, le groupe français opère depuis des décennies à travers ses différentes filiales.
L’activité Amont est représentée par la filiale Total exploration & Production Algérie avec des projets gaziers sur les périmètres de Tin Fouye, Tabankort, Timimoun et Ahnet, en partenariat avec Sonatrach. Toutefois, ce partenariat semble avoir été, quelque peu, écorché par le litige qui avait opposé les deux entreprises, au sujet du projet d’usine de vapocraquage d’Ehane d’Arzew (un investissement de 5 milliards de dollars). Le conflit est lié au prix du gaz auquel Sonatrach devait livrer de l’éthane à Total. Une série de négociations ont été organisées pour régler le litige. Sans succès. Sonatrach a transmis, en 2014, une fin de non-recevoir au groupe français concernant cette usine. Par définition, le vapocraquage consiste en la pyrolyse d’hydrocarbures saturés issus du gaz naturel ou du pétrole, en présence de vapeur d’eau. Il produit en premier lieu l’éthylène, mais aussi le propylène et secondairement, selon la charge utilisée, une coupe C4 riche en butadiène et une coupe C 5 + (hydrocarbures à cinq carbones ou plus) à forte teneur en aromatiques et plus particulièrement en benzène).
REPORTERS.DZ
Commentaire