
L'usine Renault Algérie, basée à Oued Tlelat, au sud d'Oran, verra prochainement le lancement de la deuxième phase de l'investissement, réalisé dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et le constructeur français, a annoncé, jeudi à Oran, le directeur des opérations du groupe chargé de la région Moyen-Orient Nord-Afrique.
"Nous allons lancer prochainement la deuxième phase de l'investissement" Renault en Algérie, a déclaré Bernard Cambier, lors de la rencontre Convention sous-traitance qui a regroupé des fournisseurs d'équipements nationaux et étrangers. Le même responsable a expliqué que l'usine subira une transformation majeure, notamment avec l'intégration de département tôlerie et peinture, ajoutant que cette opération permettra à l'usine d'occuper un espace plus important et de se doter de moyens plus performants.
Ces efforts se refléteront positivement sur la qualité des voitures fabriquées, a-t-il assuré. Le Groupe Renault entend bien accompagner l'Algérie dans sa volonté de devenir un fer de lance de l'industrie automobile sur le continent africain, a soutenu M. Cambier, tout en s'engageant à mettre au profit du partenariat avec l'Algérie la dynamique très forte de l'alliance Renault-Nissan. Par ailleurs, le troisième modèle de véhicule qui sera fabriqué dès octobre prochain, au niveau de l'usine d'Oued Tlelet, une Renault Clio 4, de haute gamme, a été présenté aux participants.
L'exportation d'une partie des véhicules fabriqués à l'usine d'Oued Tlelat "est envisageable", a estimé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, à l'issue d'une rencontre Convention sous-traitance organisée jeudi à Oran. à l'issue de cette rencontre, le ministre a considéré que l'exportation des véhicules Renault produits à Oran "est envisageable". "Nous sommes appelés à produire pour le marché national, mais nous tablons également à destiner une partie de cette production à l'exportation. Et c'est notre objectif", a-t-il souligné à ce propos. M. Bouchouareb s'est félicité de la progression du taux d'intégration de cette usine d'automobiles, située au sud de la capitale de l'Ouest algérien, qui permettra de réaliser les perspectives de son développement y compris l'exportation devant être programmée, une fois la capacité de production serait égale ou supérieure à 100.000 véhicules, a-t-on expliqué.
Le taux d'intégration dans cette usine d'automobile, réalisée dans le cadre du partenariat algéro-français, serait entre 42% et 46% d'ici 2019, selon le ministre qui a mis l'accent sur l'importance du développement du tissu de sous-traitance pour dépasser les objectifs escomptés en la matière. Par ailleurs, Abdeslam Bouchouareb a relevé que le gouvernement continue à encourager cette filière de l'industrie mécanique, en adaptant la réglementation avec la dynamique actuelle que connaît le secteur.
A ce titre, l'Algérie projette une capacité de production oscillant entre 400.000 et 500.000 véhicules par an à l'horizon 2022, selon le ministre qui a également fait état de l'importance des dossiers lancés et ceux au stade de maturation et installés.
AL/News