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Vers une disparition de la filière lait en Algérie?

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  • Vers une disparition de la filière lait en Algérie?

    La filière lait en Algérie est en proie à de fortes turbulence et suscite toutes les inquiétudes des professionnels de l'industrie de la filières laitière.

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    La filière lait est-elle en passe de disparaître ? L’appel de détresse lancé par la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) en dit long sur l’inquiétude des producteurs algériens de la filière lait.

    Dans un communiqué daté d’hier et dont l’intitulé, «Appel a assistance, le secteur lait en danger», renseigne sur déjà sur le degré d’appréhension des représentants de la filière, les opérateurs économiques de la Fédération nationale de l’industrie agroalimentaire, filière lait de la CIPA, rappellent dans le détail les raisons qui sont à l’origine de leurs craintes et qui pourraient même les pousser à abandonner leur activité. «Sur le marché mondial, la tension sur la poudre de lait persiste et s’installe durablement. L’offre diminue à cause de la sécheresse en Océanie, la surconsommation en Chine et l’arrêt des exportations à partir de l’Inde. Ces facteurs justifient l’inquiétude qui s’est emparée des opérateurs économiques...», lit-on en préambule du communiqué.

    C’est d’ailleurs dans un souci d’attirer l’attention des pouvoirs publics que les opérateurs économiques de la filière lait, sous l’égide de leur fédération, se sont réunis en assemblée générale le 31 janvier dernier. Tout en affirmant qu’ils s’apprêtaient à abandonner l’activité, les opérateurs disent «contester un prix administré dépassé et appellent à la vigilance des pouvoirs publics».

    Rappelant que les stocks nationaux et internationaux en usine se réduisent et que la rupture se précise, les professionnels du lait insistent sur l’impératif d’arrêter une stratégie pour apporter des solutions dans le cadre d’une concertation et éviter l’asphyxie de la filière. «Le pacte économique et social récemment approuvé par l’ensemble des partenaires sociaux est soumis à rude épreuve», poursuit le communiqué. Les opérateurs de la filière soulignent, par ailleurs, l’importance de la concertation entre partenaires sociaux, car, affirment-ils, il y a péril en la demeure. Le ton avait été déjà donné par des professionnels de la filière en annonçant, il y a plus d’un mois, des hausses du prix du lait. Une situation à laquelle les opérateurs de la filière lait ne pouvaient échapper. Conséquence de plusieurs facteurs, dont principalement la baisse de l’offre du lait en poudre et la flambée sur le marché international, la hausse du prix du lait en Algérie est inévitable, avaient indiqué, le mois dernier, des producteurs, des transformateurs laitiers et des importateurs de ce produit. D’ailleurs, l’entreprise Tchin Lait/Candia avait rendu public un communiqué dans lequel elle s’étale longuement sur les raisons qui ont dicté cette hausse.

    D’autres opérateurs soulignent que l’ascension des prix est l’effet combiné de plusieurs facteurs, notamment l’offre insuffisante de la poudre de lait sur le marché international, la réduction des subventions de la Communauté européenne et la hausse de l’euro par rapport au dinar algérien. Alors qu’elle était vendue pratiquement à 1.800 euros la tonne sur le marché international il n’y a même pas cinq mois, la poudre de lait écrue d’une teneur de 26% en matières grasses est actuellement cotée à plus de 2.500 euros, soit une hausse de quelque 40%. A tous ces facteurs vient se greffer l’augmentation de 30% du prix de l’emballage pour certains opérateurs, une hausse qui se répercute directement sur le prix de vente de ce produit sur le marché algérien. Face aux appréhensions des professionnels de la filière, le président de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA), M. Ould Hocine Mohamed Chérif, avait insisté, avant-hier au forum d’El Moudjahid, sur la nécessité de recourir à la production nationale pour combler le déficit en matière de production laitière. Le président de la CNA a souligné qu’il «n’était pas normal qu’un pays d’élevage comme l’Algérie vive presque totalement de l’importation laitière». Le même responsable a affirmé que le ministère de l’Agriculture a pris la décision d’importer progressivement 50.000 génisses gestantes par an pour repeupler les étables et relancer la production.

    Récemment, un expert de la Cnuced, qui intervenait dans le cadre de la rencontre internationale sur la diplomatie commerciale et l’accès à l’Organisation mondiale du commerce, tenue à Alger,avait estimé que «l’Algérie, trop dépendante des importations alimentaires, risque de payer encore plus cher sa facture alimentaire, dans l’hypothèse d’une plus grande libéralisation du commerce international des produits agricoles, constamment demandée par les pays membres de l’OMC». Selon lui, le secteur agricole algérien «n’est pas très compétitif et ne peut pas bénéficier des avantages comparatifs du fait que 50% des produits alimentaires sont importés», a-t-il expliqué. Dans le cas d’une plus grande libéralisation que déciderait l’OMC, «les prix augmenteront, mais cela peut être à l’avantage, non pas des importateurs, mais des producteurs-exportateurs», a-t-il ajouté.

    Par Le Quotidien d'Oran

  • #2
    Vers une disparition de la filière lait en Algérie?
    Une disparition non mais une restructuration en profondeur, qui fera forcement quelques dégats à droite ou à gauche.

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    • #3
      pourquoi ?

      au moment ou nous nous préoccupons sérieusement de notre indépendance alimentaire , voila que les vieux démons refont surface pour liquider toute une activité pour importer .
      Mr NOUBAT

      Commentaire

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