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L'Allemagne, eldorado d'une Europe en crise

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  • L'Allemagne, eldorado d'une Europe en crise

    «Meilleurs salaires, plus d'opportunités d'emplois»: les jeunes d'Europe du Sud sont nombreux à tenter leur chance en Allemagne. Avec parfois, la déception au bout du chemin.

    En Allemagne, «les conditions d'emploi (...) sont bien meilleures (qu'en Espagne): on gagne plus d'argent, on a plus de pouvoir d'achat», assure Alberto del Barrio, 26 ans, originaire de Valence en Espagne et salarié d'une start-up berlinoise spécialisée dans le marketing pour téléphones portables.

    Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Européens sont venus tenter leur chance dans la locomotive économique de la zone euro, dont le taux de chômage de seulement 5,7% est à son plus bas niveau depuis près de 30 ans et qui promet le «plein-emploi» dans quelques années.

    Les pays du sud de l'Europe, comme le Portugal, l'Italie, l'Espagne ou la Grèce, confrontés en comparaison à des taux de chômage vertigineux chez les 15-24 ans, ont fourni l'essentiel de ces candidats à l'exil. Entre 2008 et 2015, plus de 47'000 Espagnols et environ 27'500 Grecs de 18 à 25 ans sont ainsi partis en Allemagne, selon l'Office allemand de la statistique.

    Du pain béni pour une Allemagne qui souffre, dans certains secteurs, d'un déficit de main-d'oeuvre. Sa population est vieillissante et son taux de natalité en berne.

    Génération Erasmus

    Dès 2011, la chancelière, Angela Merkel, a appelé les jeunes Espagnols à tenter leur chance sur le marché du travail allemand. Deux ans plus tard, Berlin et Madrid ont signé un accord réservant, chaque année, 5000 places de formation ou d'emplois stables aux jeunes Ibères.

    Pur produit de la «génération Erasmus» biberonnée à l'Europe, Alberto del Barrio a su en tirer profit. Après une année universitaire à Prague, où il a rencontré sa petite amie italienne, il choisit de s'installer à Berlin, où «on peut parler anglais» dans son secteur, explique en anglais ce jeune homme pas encore totalement rompu aux subtilités de la langue de Goethe.

    Au final, aucun regret: «clairement, il y avait beaucoup plus d'opportunités d'emplois en Allemagne», constate-t-il.
    A plus de 600 kilomètres au sud, Jose Ramon Avendano Fuentes, 31 ans, est apprenti dans une entreprise d'électricité de Tacherting. Il s'agit d'une petite ville de 5000 habitants près de la frontière autrichienne.

    L'idée de tenter sa chance en Allemagne, c'est son agence pour l'emploi d'Albacete qui la lui a soufflée en 2014, alors qu'il ne trouvait pas de travail. «Ils m'ont dit que c'était possible de trouver un job en Allemagne et qu'ils avaient besoin de gens», explique-t-il.

    Depuis, Jose a réussi son intégration: il joue dans un orchestre local et n'hésite pas à enfiler la «culotte de peau», l'habit bavarois traditionnel. «J'ai environ 500 collègues, la plupart sont géniaux», s'enthousiasme-t-il.

    Désenchantement

    D'autres, en revanche, ont dû déchanter, peinant à trouver leur place ou lassés par les contrats précaires ou les bas salaires, souvent le revers de la médaille du faible chômage.

    Il y a un «énorme désir» de retour au pays chez les Espagnols partis à l'étranger, combiné, depuis 2015, à une «décrue de la demande» allemande, explique Sébastien Sanz, cofondateur, en 2016, de la plate-forme d'aide au retour «Volvemos» («Nous rentrons»). Le nombre de jeunes Espagnols (18-25 ans) qui ont quitté l'Allemagne est passé de 2800 en 2012 à environ 4300 en 2015.

    C'est le cas de Javier Alarcon, rentré après avoir passé quatre ans avec femme et enfants comme chef de projet dans l'industrie automobile allemande à Wolfsbourg. L'expérience fut bonne mais l'organisation de la vie quotidienne trop compliquée.

    «Nous étions seuls là-bas tandis que nos familles étaient en Espagne. Avec deux bébés, c'est devenu beaucoup trop pour ma femme», raconte-t-il à la radio publique allemande.
    Beaucoup sont revenus de cette «fascination» pour l'Allemagne, comme les infirmières, «beaucoup plus valorisées en Espagne qu'en Allemagne», ajoute Sébastien Sanz.

    A l'heure où la croissance repart dans leur pays, Aberto et Jose voient-ils encore leur avenir en Allemagne? «J'aimerais continuer encore deux, trois ans en Allemagne et après... La vie change beaucoup», explique Jose, qui boucle sa formation en février, mais sans promesse d'embauche. Alberto, lui, «ne pense pas rester en Allemagne». En Espagne, l'éclaircie est à l'horizon: «Je suis sûr que ça va s'améliorer».
    20 minutes

  • #2
    Les Espagnols reviennent en Suisse
    La crise qui frappe la péninsule ibérique, et tout particulièrement l’Espagne, alimente à nouveau les flux de migration vers la Suisse, et le Nord vaudois


    La nouvelle immigration portugaise provoque des tensions internes
    La situation est très tendue au sein des communautés immigrées. En cause: la concurrence sur le marché du travail, conséquence de la crise en Europe du Sud.

    JACQUES BERSET, APIC

    Si les Espagnols et les Italiens sont encore peu nombreux à frapper aux portes des services sociaux (SSR), ce n’est pas le cas des Portugais. Les SSR rencontrent des situations de grande précarité chez les «retornados», ces travailleurs immigrés qui avaient amassé un petit capital avant de retourner au pays monter une affaire. Avec la crise, ils ont fait faillite. «Ils reviennent en Suisse et sont prêts à prendre n’importe quel emploi, faisant ainsi concurrence à leurs compatriotes installés depuis plus longtemps. Certains sont venus avec des contrats qui sont cassés après deux ou trois mois», témoigne Corinne Siffert, responsable du SSR de Marly.

    Une rude concurrence se fait jour avec les immigrés installés depuis longtemps. «C’est désormais chacun pour soi. Certains dénoncent les nouveaux arrivés qui menacent leur place de travail», confirme André Sallin, responsable du SSR de la Gruyère. «Parmi les gens qui demandent de l’aide, nous trouvons de plus en plus de permis C. Mais également des temporaires, qui ont eux aussi travaillé pendant des années, et que l’on ne veut plus employer. On leur préfère des plus jeunes, moins chers». Des entreprises continuent de recruter au Portugal.

    Depuis la Suisse, certaines entreprises ont débauché des personnes qui avaient un emploi dans leur pays, en leur promettant un contrat ou en rédigeant des contrats à durée indéterminée fictifs. Ces travailleurs obtiennent le permis B, d’une durée de cinq ans. Des entreprises maraîchères n’engagent plus les Portugais mais des Polonais… pour 6 francs de l’heure! En Gruyère, un contrat pour une dame prévoyait du travail sur appel «une heure par mois». Les responsables des SSR s’interrogent sur la stratégie du Service de la population et des migrants (SPOMI) face à de tels cas d’abus.

    Nuance en Gruyère
    «En Gruyère, nombreux sont ceux qui ont le sentiment qu’il y a de plus en plus d’étrangers, notamment des Portugais, à demander l’aide sociale.

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    • #3
      L’exode portugais

      On évalue à un demi-million le nombre de portugais ayant émigré après la crise.

      Ils ont vécu de la rente, du butin laissé par les musulmans et les Amérindiens d'Amérique Latine, pourquoi s'étonner s'ils sont à la traine.

      Richesse et capital qu'ils n'ont pas su fructifié pour diverses raisons comme par exemple l'inquisition où le non respect du traité de l'Alhambra.

      Où encore l'exil forcé des convertis chrétiens, les Morisques.

      La France aussi a perdu beaucoup en persécutant les protestants qui ont émigré en Angleterre et en Allemagne.

      Comme par hasard les deux puissances europénnes d'aujourd'hui, dont l'Angleterre est la mére des Etats Unis
      Dernière modification par zek, 06 août 2017, 13h56.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        La France aussi a perdu beaucoup en persécutant les protestants qui ont émigré en Angleterre et en Allemagne.
        Jean Calvin (forme re-francisée de la forme latinisée, Calvinus, du nom Jehan Cauvin), né le 10 juillet 1509 à Noyon (Picardie), et mort le 27 mai 1564, à Genève, est un théologien, un important réformateur, et un pasteur emblématique de la Réforme protestante du xvie siècle, notamment pour son apport à la doctrine dite du calvinisme.

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