Après avoir foré plusieurs puits et annoncé que ses découvertes gazières étaient commercialisables, Sound Energy annonce qu'elle passe à la vitesse supérieure. Associée dans un consortium anglo-espagnol, elle annonce une usine de traitement de gaz et un gazoduc qui permettront de distribuer les réserves existantes et à venir du gaz extrait à Tendrara. Il faudra cependant attendre début 2019 pour savoir si ce projet estimé à 1,7 milliards de DH verra le jour ou pas.
Depuis trois jours, la société anglaise multiplie les communiqués triomphalistes consacrés aux résultats de ses forages on-shore lancés depuis 2016 dans le cadre de son permis d’exploration A1 intitulé Tendrara Lakbir.
Après avoir annoncé la confirmation d’un potentiel de réserves gazières compris a minima entre 4 et 20 milliards de mètres-cubes et le forage de 2 nouveaux puits, Sound Energy affirme vouloir se lancer dans la construction d’une usine puis d’un gazoduc pour commercialiser le gaz découvert dans l’Oriental.
Ainsi, dans un communiqué publié ce jeudi 7 juin, Sound Energy annonce la signature d’un contrat avec un consortium comprenant trois sociétés espagnoles (Enagas, Elecnor et Fomento).
Afin de commercialiser le gaz découvert dans le cadre de son permis d'exploration, la société compte édifier un pipeline de 20 pouces et plusieurs installations de traitement avec ses 3 nouveaux partenaires chargés de l'ingénierie, de la conception frontale, de la construction conditionnelle et du financement de ces infrastructures.
Des infrastructures qui confirment des découvertes importantes pour le Maroc?
Après avoir mis en compétition plusieurs entreprises et longuement négocié, le Consortium a obtenu l’exclusivité pour finaliser cette mégastructure dans le cadre d’un contrat «Build own operate transfer» (BOOT). Ce procédé consiste à confier l’exploitation à une entreprise tierce pendant une durée déterminée contre paiement de redevance avant récupération.
Très optimiste, James Parson, PDG de SE, a déclaré que la construction de cette unité, la 1ère du genre au Maroc, lui permettra de distribuer à grande échelle sa production de gaz.
«Il s'agit d'une étape extrêmement importante pour Sound Energy qui jouera un rôle clé et précurseur pour débloquer la première production de gaz du Maroc», s’est félicité le PDG.
S'il faut rester extrêmement prudent sur la concrétisation de ce projet innovant, l’investissement prévu montre cependant que la société anglaise est satisfaite du volume des réserves gazières déjà exploitables et à venir sachant qu'elle a prévu de forer deux nouveaux puits (TE-9 et TE-10).
La signature d’un contrat BOOT pour édifier et gérer des structures inexistantes au Maroc laisse penser que Sound Energy est sur la bonne voie pour commercialiser ses découvertes présentes et futures, le tout, selon elle, sans dilution supplémentaire de son actionnariat.
Toujours selon son PDG, le consortium débutera rapidement les travaux d'ingénierie et la conception frontale d'une usine de traitement de gaz puis d'un gazoduc de 20 pouces.
En cas de concrétisation, ce gazoduc prévu pour acheminer 60 MMSCFD (million standard de pied-cube par jour) de gaz sera connecté au réseau gazier Gas Maghreb-Europe qui se trouve à 120 km de la région d’extraction.
Afin de financer l'usine et le gazoduc, le consortium va mettre au point une stratégie pour récolter 184 millions de dollars correspondant à l'investissement total des infrastructures.
La décision finale d’investissement sera prise début 2019
Ce n’est cependant qu’au terme des études préalables de détail (FEED: front end engineering and design) qui dureront 6 mois que Sound Energy sera en mesure de prendre ou pas sa décision finale d'investissement.
Après cette étape cruciale, un contrat BOOT (Construire, posséder, exploiter et transférer) sera opérationnel. A partir de là, le consortium pourra démarrer la construction du projet (usine et gazoduc) et sera responsable de son fonctionnement pendant une durée contractuelle de 15 années.
En échange, Sound Energy et ses partenaires lui paieront une redevance annuelle dès le début de la production commerciale de gaz. Calculée sur la base du rendement interne des infrastructures gérées par le Consortium, elle ne pourra pas dépasser 45 millions de dollars US par an.
Au terme de la période d'exploitation de 15 ans, et sous réserve d'une éventuelle prolongation consensuelle par les parties, la propriété des installations du projet sera transférée sans aucun frais à Sound Energy et à ses partenaires, ou à une autre entité désignée par le partenariat.
Sachant que la redevance à payer au Consortium durant 15 ans sera de 6,3 MMDH (15X45M$) et que le financement des infrastructures (usine et gazoduc) coûtera 1,7 MMDH (184 M$), Sound Energy ne pourra pas prendre la décision d’investir autant d’argent si ses découvertes ne sont pas à la hauteur.
Il faudra donc attendre début 2019 pour savoir si cet ambitieux projet aboutira ou pas.
Medias24
Depuis trois jours, la société anglaise multiplie les communiqués triomphalistes consacrés aux résultats de ses forages on-shore lancés depuis 2016 dans le cadre de son permis d’exploration A1 intitulé Tendrara Lakbir.
Après avoir annoncé la confirmation d’un potentiel de réserves gazières compris a minima entre 4 et 20 milliards de mètres-cubes et le forage de 2 nouveaux puits, Sound Energy affirme vouloir se lancer dans la construction d’une usine puis d’un gazoduc pour commercialiser le gaz découvert dans l’Oriental.
Ainsi, dans un communiqué publié ce jeudi 7 juin, Sound Energy annonce la signature d’un contrat avec un consortium comprenant trois sociétés espagnoles (Enagas, Elecnor et Fomento).
Afin de commercialiser le gaz découvert dans le cadre de son permis d'exploration, la société compte édifier un pipeline de 20 pouces et plusieurs installations de traitement avec ses 3 nouveaux partenaires chargés de l'ingénierie, de la conception frontale, de la construction conditionnelle et du financement de ces infrastructures.
Des infrastructures qui confirment des découvertes importantes pour le Maroc?
Après avoir mis en compétition plusieurs entreprises et longuement négocié, le Consortium a obtenu l’exclusivité pour finaliser cette mégastructure dans le cadre d’un contrat «Build own operate transfer» (BOOT). Ce procédé consiste à confier l’exploitation à une entreprise tierce pendant une durée déterminée contre paiement de redevance avant récupération.
Très optimiste, James Parson, PDG de SE, a déclaré que la construction de cette unité, la 1ère du genre au Maroc, lui permettra de distribuer à grande échelle sa production de gaz.
«Il s'agit d'une étape extrêmement importante pour Sound Energy qui jouera un rôle clé et précurseur pour débloquer la première production de gaz du Maroc», s’est félicité le PDG.
S'il faut rester extrêmement prudent sur la concrétisation de ce projet innovant, l’investissement prévu montre cependant que la société anglaise est satisfaite du volume des réserves gazières déjà exploitables et à venir sachant qu'elle a prévu de forer deux nouveaux puits (TE-9 et TE-10).
La signature d’un contrat BOOT pour édifier et gérer des structures inexistantes au Maroc laisse penser que Sound Energy est sur la bonne voie pour commercialiser ses découvertes présentes et futures, le tout, selon elle, sans dilution supplémentaire de son actionnariat.
Toujours selon son PDG, le consortium débutera rapidement les travaux d'ingénierie et la conception frontale d'une usine de traitement de gaz puis d'un gazoduc de 20 pouces.
En cas de concrétisation, ce gazoduc prévu pour acheminer 60 MMSCFD (million standard de pied-cube par jour) de gaz sera connecté au réseau gazier Gas Maghreb-Europe qui se trouve à 120 km de la région d’extraction.
Afin de financer l'usine et le gazoduc, le consortium va mettre au point une stratégie pour récolter 184 millions de dollars correspondant à l'investissement total des infrastructures.
La décision finale d’investissement sera prise début 2019
Ce n’est cependant qu’au terme des études préalables de détail (FEED: front end engineering and design) qui dureront 6 mois que Sound Energy sera en mesure de prendre ou pas sa décision finale d'investissement.
Après cette étape cruciale, un contrat BOOT (Construire, posséder, exploiter et transférer) sera opérationnel. A partir de là, le consortium pourra démarrer la construction du projet (usine et gazoduc) et sera responsable de son fonctionnement pendant une durée contractuelle de 15 années.
En échange, Sound Energy et ses partenaires lui paieront une redevance annuelle dès le début de la production commerciale de gaz. Calculée sur la base du rendement interne des infrastructures gérées par le Consortium, elle ne pourra pas dépasser 45 millions de dollars US par an.
Au terme de la période d'exploitation de 15 ans, et sous réserve d'une éventuelle prolongation consensuelle par les parties, la propriété des installations du projet sera transférée sans aucun frais à Sound Energy et à ses partenaires, ou à une autre entité désignée par le partenariat.
Sachant que la redevance à payer au Consortium durant 15 ans sera de 6,3 MMDH (15X45M$) et que le financement des infrastructures (usine et gazoduc) coûtera 1,7 MMDH (184 M$), Sound Energy ne pourra pas prendre la décision d’investir autant d’argent si ses découvertes ne sont pas à la hauteur.
Il faudra donc attendre début 2019 pour savoir si cet ambitieux projet aboutira ou pas.
Medias24
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