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Une joint-venture en cours de création : Sonatrach investit dans le négoce international

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  • Une joint-venture en cours de création : Sonatrach investit dans le négoce international

    Écrit par Hakim Ould Mohamed

    Sonatrach est en pourparlers avec des compagnies pétrolières et commerciales pour lancer une joint-venture internationale spécialisée dans le négoce et le raffinage.


    Ce projet fait suite à l’acquisition, par Sonatrach, au début de l’année en cours, de sa première raffinerie à l’étranger, implantée plus précisément en Italie. La création de cette joint-venture était prévue pour ce mois de juillet, mais le projet est retardé d’un mois, le temps que les négociations avec certains partenaires puissent aboutir. De grands groupes internationaux sont d’ores et déjà annoncés dans cette joint-venture, mais l’investisseur étranger «aura de petites parts», tandis que le groupe public des hydrocarbures entend conserver la majorité des actions. Les partenaires potentiels, qui ont déjà eu des entretiens avec Sonatrach au cours des dernières semaines, sont, entre autres, BP, Total, Royal Dutch Shell, Chevron, Repsol et Vitol, le plus grand négociant pétrolier indépendant, lit-on sur Reuters, qui cite des sources de Sonatrach très au fait du dossier. Cette ambition, désormais clairement affichée par le groupe pétrolier public, d’aller vers le négoce et le raffinage à l’international renseigne sur un changement majeur au sein des compagnies publiques pétrolières qui se sont concentrées, durant des décennies, sur la production de pétrole et de gaz, laissant le marketing à des tiers. A travers son projet, la compagnie publique des hydrocarbures nourrit deux objectifs essentiels.
    En premier lieu, répondre aux besoins internes en produits raffinés, dont la facture d’importation s’est révélée un vrai fardeau ces dernières années. En effet, les importations de carburants ont triplé en valeur, se chiffrant à 2,5 milliards de dollars en 2017. Sonatrach avait tenté une première solution à travers un contrat conclu avec l’Italien Vitolpour pour le raffinage du brut en Italie, une première depuis des décennies même si la loi de finances 2016 avait accordé à Sonatrach l’autorisation de faire raffiner son pétrole à l’étranger et le réimporter en produits raffinés. La seconde solution consiste en l’achat, par Sonatrach, de la raffinerie Augusta en Italie, dont la capacité est de 175 000 barils par jour. Le second objectif recherché par Sonatrach à travers la création de sa joint-venture serait de passer à la deuxième étape qui consiste à investir sur le marché mondiale des produits raffinés. Le groupe envisage ainsi de fournir du pétrole brut à la raffinerie Augusta et de gérer, ensuite, la vente des produits pétroliers tels que l’essence, le diesel et le carburéacteur en Algérie et dans d’autres marchés. Des sources citées par Reuters ont indiqué que Boston Consulting Group serait désormais le conseiller de Sonatrach sur sa stratégie à long terme. Sauf que, pour rentabiliser son investissement dans la raffinerie d’Augusta, le groupe public des hydrocarbures devrait opérer un ajustement afin que l’infrastructure puisse raffiner le brut algérien, réputé pour être un des bruts le plus légers, alors qu’Augusta traitait principalement des pétroles à très fortes teneurs en acide.
    D’autres producteurs du Moyen-Orient ont déjà tenté de créer des divisions commerciales à même de pouvoir augmenter leurs revenus après la chute des prix du pétrole, passant de plus de 100 dollars le baril en 2014 à moins de 30 dollars en 2016, et environ 73 dollars aujourd’hui.
    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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