Le pétrole a atteint lundi son plus haut niveau de l'année, au-dessus des 64 dollars à Londres et 63 dollars à New York, soutenu par un regain de tensions autour du programme nucléaire iranien, alors que Téhéran détenait toujours les marins britanniques capturés vendredi.
Vers 16H00 GMT, sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,14 dollar à 64,32 dollars sur l'échéance de mai, après un plus haut à 64,50 dollars, une première depuis le 4 décembre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai progressait de 67 cents à 62,95 dollars, après un pic à 63,30 dollars, un nouveau plus haut depuis le 21 décembre.
"Les cours ont étendu leurs gains de vendredi, après que le Conseil de sécurité des Nations-Unies eut voté samedi de nouvelles sanctions contre l'Iran" pour son refus de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, ont indiqué Michael Davies et Andreï Kryuchenkov, de la maison de courtage Sucden.
Washington a pressé Téhéran lundi de reconsidérer sa décision de limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), tout en martelant qu'il n'avait "aucune intention de partir en guerre contre l'Iran".
Téhéran a réaffirmé dimanche sa volonté de poursuivre son programme nucléaire, qualifiant la nouvelle résolution de l'ONU à son encontre "d'illégale" et annonçant qu'il allait limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Les cours étaient également dopés par "la détention des marins britanniques par Téhéran", a commenté Craig Lowrey, de l'Energy Information Centre.
Les quinze militaires capturés vendredi par l'Iran dans le Golfe étaient toujours détenus par l'Iran, qui les accuse d'avoir violé les eaux iraniennes, alors que Londres maintient qu'ils se trouvaient dans les eaux irakiennes au moment de leur capture.
"Les investisseurs craignent que l'escalade des tensions ne conduise l'Iran à utiliser le pétrole comme arme de négociation", ont indiqué les analystes de Sucden.
L'Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole. Il a plusieurs fois fait allusion à une interruption de ses exportations, qui risquerait de faire grimper en flèche les cours, même si l'arme est à double tranchant en raison de la baisse des recettes qu'elle entraînerait pour la République islamique.
Certains analystes soulignent que l'Iran pourrait aussi bloquer le détroit d'Ormuz, par lequel transite 20% du pétrole mondial.
Mais même si "le marché s'inquiète du moindre événement pouvant venir diminuer" l'approvisionnement mondial, les derniers développements ne devraient "pas mener à une destruction de l'offre à long terme", a relativisé Craig Lowrey.
En outre, c'est "le niveau actuel de l'offre, amoindri par les baisses de production de l'Opep" qui "accentue l'impact de l'Iran", a-t-il souligné.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de réduire sa production de 1,7 million de barils par jour (mbj) en deux fois entre novembre et février. Elle a récemment opté pour le maintien de ses plafonds de production à 25,8 mbj.
Fondamentalement, les cours sont aussi "dopés par le déclin des stocks d'essence aux Etats-Unis", qui ont fondu de presque 15 millions de barils depuis début février, "alors que la demande reste vigoureuse", ont rappelé les analystes de Sucden.
Par AFP
Vers 16H00 GMT, sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,14 dollar à 64,32 dollars sur l'échéance de mai, après un plus haut à 64,50 dollars, une première depuis le 4 décembre.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai progressait de 67 cents à 62,95 dollars, après un pic à 63,30 dollars, un nouveau plus haut depuis le 21 décembre.
"Les cours ont étendu leurs gains de vendredi, après que le Conseil de sécurité des Nations-Unies eut voté samedi de nouvelles sanctions contre l'Iran" pour son refus de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, ont indiqué Michael Davies et Andreï Kryuchenkov, de la maison de courtage Sucden.
Washington a pressé Téhéran lundi de reconsidérer sa décision de limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), tout en martelant qu'il n'avait "aucune intention de partir en guerre contre l'Iran".
Téhéran a réaffirmé dimanche sa volonté de poursuivre son programme nucléaire, qualifiant la nouvelle résolution de l'ONU à son encontre "d'illégale" et annonçant qu'il allait limiter sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Les cours étaient également dopés par "la détention des marins britanniques par Téhéran", a commenté Craig Lowrey, de l'Energy Information Centre.
Les quinze militaires capturés vendredi par l'Iran dans le Golfe étaient toujours détenus par l'Iran, qui les accuse d'avoir violé les eaux iraniennes, alors que Londres maintient qu'ils se trouvaient dans les eaux irakiennes au moment de leur capture.
"Les investisseurs craignent que l'escalade des tensions ne conduise l'Iran à utiliser le pétrole comme arme de négociation", ont indiqué les analystes de Sucden.
L'Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole. Il a plusieurs fois fait allusion à une interruption de ses exportations, qui risquerait de faire grimper en flèche les cours, même si l'arme est à double tranchant en raison de la baisse des recettes qu'elle entraînerait pour la République islamique.
Certains analystes soulignent que l'Iran pourrait aussi bloquer le détroit d'Ormuz, par lequel transite 20% du pétrole mondial.
Mais même si "le marché s'inquiète du moindre événement pouvant venir diminuer" l'approvisionnement mondial, les derniers développements ne devraient "pas mener à une destruction de l'offre à long terme", a relativisé Craig Lowrey.
En outre, c'est "le niveau actuel de l'offre, amoindri par les baisses de production de l'Opep" qui "accentue l'impact de l'Iran", a-t-il souligné.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de réduire sa production de 1,7 million de barils par jour (mbj) en deux fois entre novembre et février. Elle a récemment opté pour le maintien de ses plafonds de production à 25,8 mbj.
Fondamentalement, les cours sont aussi "dopés par le déclin des stocks d'essence aux Etats-Unis", qui ont fondu de presque 15 millions de barils depuis début février, "alors que la demande reste vigoureuse", ont rappelé les analystes de Sucden.
Par AFP