Vendredi 10 janvier 2020 à 15:24 -
Par Alexandre Blanc, France Bleu
Libéré le 1er janvier, Issad Rebrab, PDG de Cevital, est annoncé dans les Ardennes fin janvier, début février. Son incarcération avait freiné l'implantation d'une usine EvCon de stations de production d'eau ultra-pure sur le site PSA de Charleville-Mézières. Le dossier est relancé.
Avec 35 entreprises à chapeauter, Issad Rebrab, le PDG de Cevital, avait du pain sur la planche à sa sortie de prison le 1er janvier 2020, après 8 mois d'incarcération. Parmi les dossiers sur le haut de la pile, l'implantation d'une usine de fabrication de stations d'eau ultra-pure sur le site PSA des Ayvelles, à côté de Charleville-Mézières.
Le milliardaire algérien n'a pas abandonné son projet, annoncé en présence d'Emmanuel Macron le 7 novembre 2018. Issad Rebrab prévoit de revenir dans les Ardennes fin janvier ou début février 2020.
Relancer un projet au point mort
Depuis l'incarcération de la sixième plus grosse fortune du continent africain en avril 2019 en Algérie, le dossier était au point mort. La transaction pour le rachat à PSA du futur site de production n'a pas été finalisée à ce jour. Et pour cause, le plan de financement de cet investissement de 250 millions d'euros n'est pas encore bouclé.
L'entreprise allemande porteuse du projet EvCon, filiale de Cevital, a annoncé avoir levé 175 millions d'euros en mars 2019. Mais il manque encore les fonds bancaires et l'apport de la Banque publique d'investissement, malgré l'assurance du soutien de l'Etat apportée par Emmanuel Macron le 7 novembre 2018.
Au printemps 2019, le dossier déposé par Cevital était incomplet. Le business-plan et les études de marché exigés par la Banque publique d'investissement manquaient à l'appel. Ils sont désormais entre les mains du PDG de Cevital qui profitera de son déplacement en France pour les remettre aux autorités.
L'apport de fonds publics est d'autant plus incontournable aux yeux de Cevital que la loi algérienne restreint les mouvements de capitaux vers l'étranger. C'est d'ailleurs en raison d'infractions bancaire, douanière et fiscale qu'Issad Rebrab a été condamné le 31 décembre dernier, en Algérie, à 18 mois de prison dont 6 fermes. Une peine déjà purgée.
Le PDG de Cevital, dont la fortune est estimée à 3,8 milliards de dollars par le magazine Forbes, écope aussi d'une amende de 10,3 millions d'euros. EvCon, la filiale de Cevital porteuse du projet ardennais, a également été condamnée à une amende de 20,7 millions d'euros.
À terme, Cevital a annoncé une création d'un millier d'emplois dans les Ardennes.
Par Alexandre Blanc, France Bleu
Libéré le 1er janvier, Issad Rebrab, PDG de Cevital, est annoncé dans les Ardennes fin janvier, début février. Son incarcération avait freiné l'implantation d'une usine EvCon de stations de production d'eau ultra-pure sur le site PSA de Charleville-Mézières. Le dossier est relancé.
Avec 35 entreprises à chapeauter, Issad Rebrab, le PDG de Cevital, avait du pain sur la planche à sa sortie de prison le 1er janvier 2020, après 8 mois d'incarcération. Parmi les dossiers sur le haut de la pile, l'implantation d'une usine de fabrication de stations d'eau ultra-pure sur le site PSA des Ayvelles, à côté de Charleville-Mézières.
Le milliardaire algérien n'a pas abandonné son projet, annoncé en présence d'Emmanuel Macron le 7 novembre 2018. Issad Rebrab prévoit de revenir dans les Ardennes fin janvier ou début février 2020.
Relancer un projet au point mort
Depuis l'incarcération de la sixième plus grosse fortune du continent africain en avril 2019 en Algérie, le dossier était au point mort. La transaction pour le rachat à PSA du futur site de production n'a pas été finalisée à ce jour. Et pour cause, le plan de financement de cet investissement de 250 millions d'euros n'est pas encore bouclé.
L'entreprise allemande porteuse du projet EvCon, filiale de Cevital, a annoncé avoir levé 175 millions d'euros en mars 2019. Mais il manque encore les fonds bancaires et l'apport de la Banque publique d'investissement, malgré l'assurance du soutien de l'Etat apportée par Emmanuel Macron le 7 novembre 2018.
Au printemps 2019, le dossier déposé par Cevital était incomplet. Le business-plan et les études de marché exigés par la Banque publique d'investissement manquaient à l'appel. Ils sont désormais entre les mains du PDG de Cevital qui profitera de son déplacement en France pour les remettre aux autorités.
L'apport de fonds publics est d'autant plus incontournable aux yeux de Cevital que la loi algérienne restreint les mouvements de capitaux vers l'étranger. C'est d'ailleurs en raison d'infractions bancaire, douanière et fiscale qu'Issad Rebrab a été condamné le 31 décembre dernier, en Algérie, à 18 mois de prison dont 6 fermes. Une peine déjà purgée.
Le PDG de Cevital, dont la fortune est estimée à 3,8 milliards de dollars par le magazine Forbes, écope aussi d'une amende de 10,3 millions d'euros. EvCon, la filiale de Cevital porteuse du projet ardennais, a également été condamnée à une amende de 20,7 millions d'euros.
À terme, Cevital a annoncé une création d'un millier d'emplois dans les Ardennes.