L’industrie automobile française a souffert de l’arrêt des ventes et de la production lié à l’épidémie de coronavirus au cours du premier trimestre 2020, à en croire les premiers résultats publiés par le groupe PSA, Faurecia et Plastic Omnium.
Lundi 20 avril, l’équipementier Faurecia a fait état de ventes en retrait de 13,5% à 3,7 milliards d’euros au cours des trois premiers mois de l’année, avec un recul particulièrement significatif en Asie (-20,4%), région la plus touchée par le Covid-19 sur la période, et troisième débouché pour Faurecia après l’Europe et l’Amérique du Nord. Mais la filiale de PSA a pu absorber en partie le recul de ses ventes grâce à la consolidation de Clarion et SAS.
Le constructeur au Lion a également fait état mardi 21 avril d’un chiffre d’affaires en retrait de 15,6% au premier trimestre, à 15,2 milliards d’euros. Sur la période, PSA a vendu 627 000 voitures à travers la planète. Seul Plastic Omnium a résisté à la crise entre janvier et mars.
L’équipementier a affiché des ventes consolidées en recul de seulement 2,2% à 2,1 milliards d’euros. Malgré un recul des ventes de 34,3% en Chine, Plastic Omnium reste relativement peu exposé à ce marché, qui a représenté 8% de son chiffre d’affaires au premier trimestre. Idem pour le reste de l’Asie (8% du chiffre d’affaires), où les ventes de Plastic Omnium ont reculé de 26,6% entre janvier et mars.
Réduction des coûts
Problème : pour les trois groupes, le deuxième trimestre pourrait être encore plus délicat. Une inquiétude formulée par le directeur général de Faurecia, dans un communiqué publié le 20 avril : "Cette crise a touché la Chine tout au long du trimestre, avec un pic en février, puis le reste du monde à partir de mars. Alors que les activités en Chine ont effectivement redémarré, nous prévoyons que le deuxième trimestre se révélera plus difficile en Europe et en Amérique du Nord", estime Patrick Koller. Constat partagé par Plastic Omnium, qui prévoit "un chiffre d’affaires en forte décroissance au deuxième trimestre dans un marché automobile en chute de 45%".
Or, pour les trois entreprises, l’Europe et l’Amérique du Nord représentent les deux principaux marchés. A l’exception notable de PSA, absent du continent nord-américain, mais pour qui le marché européen a représenté 86% des ventes en 2019. L’arrêt de l’activité dans les deux régions pourrait donc peser lourd au deuxième trimestre dans les comptes de Faurecia, Plastic Omnium et PSA.
Patrick Koller, croit toutefois à "une amélioration séquentielle" au second semestre. Mais dans un tel contexte, tous ont approfondi leur programme de réduction de coûts. Plastic Omnium prévoit ainsi de réduire "d’au moins 30% ses investissements sur l’année, par rapport aux 512 millions d’euros de 2019".
Dans une étude, le cabinet AlixPartners envisage des ventes automobiles mondiales en recul sur l’ensemble de l’année de 14 à 18% dans un scénario médian, voire une chute 20 à 25% dans le pire des cas. Un choc pour l’industrie automobile, engagée dans de vastes investissements pour assurer la transition vers le véhicule électrique.
Certains spécialistes, à l’image du directeur associé au Boston Consulting Group (BCG), Xavier Mosquet, mettent toutefois en avant la possibilité, "grâce à de bonnes mesures sanitaires, [d’]une très profonde récession en V ou U, suivie d’un rebond rapide". Reste à voir si les consommateurs ne choisiront pas de reporter leur achat automobile au profit d’autres priorités.
Usine nouvelle
Lundi 20 avril, l’équipementier Faurecia a fait état de ventes en retrait de 13,5% à 3,7 milliards d’euros au cours des trois premiers mois de l’année, avec un recul particulièrement significatif en Asie (-20,4%), région la plus touchée par le Covid-19 sur la période, et troisième débouché pour Faurecia après l’Europe et l’Amérique du Nord. Mais la filiale de PSA a pu absorber en partie le recul de ses ventes grâce à la consolidation de Clarion et SAS.
Le constructeur au Lion a également fait état mardi 21 avril d’un chiffre d’affaires en retrait de 15,6% au premier trimestre, à 15,2 milliards d’euros. Sur la période, PSA a vendu 627 000 voitures à travers la planète. Seul Plastic Omnium a résisté à la crise entre janvier et mars.
L’équipementier a affiché des ventes consolidées en recul de seulement 2,2% à 2,1 milliards d’euros. Malgré un recul des ventes de 34,3% en Chine, Plastic Omnium reste relativement peu exposé à ce marché, qui a représenté 8% de son chiffre d’affaires au premier trimestre. Idem pour le reste de l’Asie (8% du chiffre d’affaires), où les ventes de Plastic Omnium ont reculé de 26,6% entre janvier et mars.
Réduction des coûts
Problème : pour les trois groupes, le deuxième trimestre pourrait être encore plus délicat. Une inquiétude formulée par le directeur général de Faurecia, dans un communiqué publié le 20 avril : "Cette crise a touché la Chine tout au long du trimestre, avec un pic en février, puis le reste du monde à partir de mars. Alors que les activités en Chine ont effectivement redémarré, nous prévoyons que le deuxième trimestre se révélera plus difficile en Europe et en Amérique du Nord", estime Patrick Koller. Constat partagé par Plastic Omnium, qui prévoit "un chiffre d’affaires en forte décroissance au deuxième trimestre dans un marché automobile en chute de 45%".
Or, pour les trois entreprises, l’Europe et l’Amérique du Nord représentent les deux principaux marchés. A l’exception notable de PSA, absent du continent nord-américain, mais pour qui le marché européen a représenté 86% des ventes en 2019. L’arrêt de l’activité dans les deux régions pourrait donc peser lourd au deuxième trimestre dans les comptes de Faurecia, Plastic Omnium et PSA.
Patrick Koller, croit toutefois à "une amélioration séquentielle" au second semestre. Mais dans un tel contexte, tous ont approfondi leur programme de réduction de coûts. Plastic Omnium prévoit ainsi de réduire "d’au moins 30% ses investissements sur l’année, par rapport aux 512 millions d’euros de 2019".
Dans une étude, le cabinet AlixPartners envisage des ventes automobiles mondiales en recul sur l’ensemble de l’année de 14 à 18% dans un scénario médian, voire une chute 20 à 25% dans le pire des cas. Un choc pour l’industrie automobile, engagée dans de vastes investissements pour assurer la transition vers le véhicule électrique.
Certains spécialistes, à l’image du directeur associé au Boston Consulting Group (BCG), Xavier Mosquet, mettent toutefois en avant la possibilité, "grâce à de bonnes mesures sanitaires, [d’]une très profonde récession en V ou U, suivie d’un rebond rapide". Reste à voir si les consommateurs ne choisiront pas de reporter leur achat automobile au profit d’autres priorités.
Usine nouvelle
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