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TRIOMPHE, habileté et renommée peuvent se traduire en japonais par le même mot : Koumyou. Ce terme peut être employé pour saluer et expliquer la performance historique que vient de réaliser Toyota : le groupe japonais vient de ravir à l'américain General Motors (GM) la place de premier constructeur automobile mondial, un titre que la firme de Detroit détenait depuis plus de soixante-quinze ans.
Avec ses marques Toyota, Scion, Lexus, Hino, Daihatsu, le groupe de Nagoya a commercialisé 2,34 millions de véhicules et en a produit 2,36 millions au premier trimestre. Dans le même temps, GM - avec Opel, Buick, Saturn, Chevrolet, GMC, Hummer, Cadillac, Corvette, Saab notamment - en a immatriculé 2,26 millions et assemblé 2,33 millions. Ce succès du constructeur japonais est d'autant plus spectaculaire qu'il est obtenu en affichant une bonne santé financière : les analystes tablent sur un profit net de l'ordre de 9,5 milliards d'euros pour l'exercice 2006-2007 achevé fin mars alors que General Motors a perdu près de 11 milliards d'euros ces deux dernières années. Impitoyables, les marchés financiers le valorisent 165 milliards d'euros. Soit treize fois plus que son concurrent américain.
Des usines aux États-Unis
Puissant, Toyota a le triomphe modeste. Le groupe dirigé par Katsuaki Watanabe cultive le culte de l'effort. Ses dirigeants rappellent à l'envi que la firme japonaise était toujours seconde derrière GM en 2006 et lors du dernier exercice fiscal. Ils ont toujours soigneusement évité de fixer cette première place pour objectif alors que le groupe fête cette année ses 70 ans.
Toyota, qui a imposé son modèle industriel chez pratiquement tous ses concurrents, a tiré les leçons du passé. Dans les années 1980, les exportations massives vers l'Amérique avaient provoqué de sérieuses tensions commerciales entre le Japon et les États-Unis. Pour désamorcer les tensions, Toyota y a multiplié les implantations industrielles. Il vient d'y annoncer son huitième site de production. Le groupe se comporte ainsi en bon citoyen dans un pays où il détient 15,7 % du marché automobile. Contrairement à l'allemand DaimlerBenz avec l'américain Chrysler, il s'est toujours gardé de réaliser de tapageuses acquisitions et prend le temps nécessaire pour implanter ses marques telle Lexus. Mais si le mot « Koumyou » signifie « triomphe » et « habileté », il veut aussi dire « renommée ».
Régulièrement en tête des classements de fiabilité pour ses voitures, Toyota s'est taillé une réputation de constructeur de voitures « propres » grâce aux véhicules hybrides qui peuvent rouler en mode électrique. Une image qui exaspère la concurrence.
source : Le Figaro
Avec ses marques Toyota, Scion, Lexus, Hino, Daihatsu, le groupe de Nagoya a commercialisé 2,34 millions de véhicules et en a produit 2,36 millions au premier trimestre. Dans le même temps, GM - avec Opel, Buick, Saturn, Chevrolet, GMC, Hummer, Cadillac, Corvette, Saab notamment - en a immatriculé 2,26 millions et assemblé 2,33 millions. Ce succès du constructeur japonais est d'autant plus spectaculaire qu'il est obtenu en affichant une bonne santé financière : les analystes tablent sur un profit net de l'ordre de 9,5 milliards d'euros pour l'exercice 2006-2007 achevé fin mars alors que General Motors a perdu près de 11 milliards d'euros ces deux dernières années. Impitoyables, les marchés financiers le valorisent 165 milliards d'euros. Soit treize fois plus que son concurrent américain.
Des usines aux États-Unis
Puissant, Toyota a le triomphe modeste. Le groupe dirigé par Katsuaki Watanabe cultive le culte de l'effort. Ses dirigeants rappellent à l'envi que la firme japonaise était toujours seconde derrière GM en 2006 et lors du dernier exercice fiscal. Ils ont toujours soigneusement évité de fixer cette première place pour objectif alors que le groupe fête cette année ses 70 ans.
Toyota, qui a imposé son modèle industriel chez pratiquement tous ses concurrents, a tiré les leçons du passé. Dans les années 1980, les exportations massives vers l'Amérique avaient provoqué de sérieuses tensions commerciales entre le Japon et les États-Unis. Pour désamorcer les tensions, Toyota y a multiplié les implantations industrielles. Il vient d'y annoncer son huitième site de production. Le groupe se comporte ainsi en bon citoyen dans un pays où il détient 15,7 % du marché automobile. Contrairement à l'allemand DaimlerBenz avec l'américain Chrysler, il s'est toujours gardé de réaliser de tapageuses acquisitions et prend le temps nécessaire pour implanter ses marques telle Lexus. Mais si le mot « Koumyou » signifie « triomphe » et « habileté », il veut aussi dire « renommée ».
Régulièrement en tête des classements de fiabilité pour ses voitures, Toyota s'est taillé une réputation de constructeur de voitures « propres » grâce aux véhicules hybrides qui peuvent rouler en mode électrique. Une image qui exaspère la concurrence.
source : Le Figaro
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