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ALGÉRIE: La fin de la convertibilité du Dinar ?

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  • ALGÉRIE: La fin de la convertibilité du Dinar ?

    Algérie s’apprête à donner un nouveau tour de vis aux transferts de devises dans le cadre des opérations. Une décision annoncée par le dernier Conseil des ministres, qui s’est tenu dimanche 20 septembre, qui a semé l’émoi dans le monde de l’économie en Algérie.

    Dans la journée d’hier, industriels, importateurs et banquiers nationaux s’interrogent sur les conséquences possibles de ce qui est présenté par le communiqué officiel rendu public dimanche soir comme une instruction du président de la République.

    Il s’agit, selon les termes de ce communiqué publié par l’APS, de « soumettre, à l’avenir, tout engagement financier dans l’importation et toute transaction en devises, à l’approbation préalable du Conseil du Gouvernement en vue de protéger le produit national, encourager sa consommation au niveau local et préserver les réserves de change ».



    Selon un banquier algérien, « interprétée au pied de la lettre, cette instruction est tout simplement synonyme de la remise en cause de la convertibilité commerciale du dinar en vigueur dans notre pays depuis plus d’un quart de siècle. »

    « Depuis le milieu des années 90, tout opérateur économique algérien légalement constitué et domicilié auprès d’une banque commerciale algérienne publique ou privée peut en effet accéder au commerce extérieur et aux ressources en devises de la Banque d’Algérie sans aucune autorisation préalable et suivant une pratique qui est aujourd’hui quasiment universelle », explique-t-il.

    | Lire aussi : Stopper la fonte des réserves de change : la difficile équation du gouvernement

    Retours aux années 80 ?
    La mise en place annoncée par le Conseil des ministres d’une approbation du Conseil du gouvernement préalable à « tout engagement financier dans l’importation et toute transaction en devises » renverrait donc la gestion de notre commerce extérieur aux règles et sans doute également aux pratiques en cours dans les années 70 et 80.

    Les sources de TSA évoquent notamment pour référence historique la mise en place dans le sillage de l’effondrement des prix pétroliers de 1986 d’un « Comité des Grands Equilibres » dont la fonction était d’arbitrer entre les importations indispensables et celles qui étaient jugées superflues en vue d’économiser les maigres ressources en devises encore disponibles.



    C’est une institution comparable que le gouvernement de Belaid Abdesselem avait également mis en place en 1993 dans le cadre de sa stratégie d’ « économie de guerre » destinée à éviter à tout prix le recours à l’endettement international et le passage par le FMI.

    Ces modes de gestion administratifs du commerce extérieur ont été complètement balayés par les accords conclus en 1994 avec les institutions financières internationales et les réformes mettant notamment fin au monopole public du commerce extérieur mises en place à partir de 1995 qui ont dessiné l’architecture générale du système encore en vigueur aujourd’hui.

    Le virage économique suggéré par le Communiqué du conseil des ministres constituerait donc un tournant majeur dans la gestion de l’économie algérienne.

    Depuis l’élection du président de la République Abdelmadjid Tebboune, les gouvernements placés sous son autorité ont jusqu’ici multiplié les mesures ponctuelles d’interdiction et de restrictions d’importation d’un certain nombre de produits.



    En 2020, ces interdictions et ces restrictions ont principalement concerné le secteur du montage automobile ainsi que celui des produits électroniques et électroménager et plus récemment une liste de produits agricoles et agroalimentaires.

    | Lire aussi : Produits interdits à l’importation : « Souvent, il n’y a pas d’intelligence dans le choix »

    Conjuguée au ralentissement général de l’activité économique causé par la pandémie de coronavirus Covid-19, ces premières mesures semblent avoir eu un impact important sur la facture d’importation qui serait en recul de près de 25 % par rapport à l’année dernière selon des sources douanières récentes évoquées par le ministre du Commerce.

    Apparemment, ces premiers résultats n’ont pas été jugés suffisants par le chef de l’État qui semble avoir décidé de passer à la vitesse supérieure en instaurant une procédure de contrôle et d’autorisation préalable de toutes les opérations d’importation de biens et de services effectuées par les entreprises algériennes.

    La poursuite de la fonte des réserves de change, principale explication
    En l’absence de plus de précisions sur la nature du dispositif envisagé par le gouvernement, les sources de TSA s’interrogent à la fois sur les causes et sur les conséquences économiques possibles d’une telle décision sur l’économie algérienne.

    Au chapitre des causes, elles évoquent principalement la probable poursuite de l’érosion des réserves de change du pays. En dépit des nombreuses restrictions mises en place depuis le début de l’année et malgré le caractère apaisant de la communication officielle sur cette question, la fonte de nos réserves financières internationales semble se poursuivre à un rythme proche de 20 milliards de dollars par an.



    C’est sans doute ce qui inquiète les autorités algériennes et pourrait les avoir incités à mettre en place des moyens plus contraignants de contrôle des importations et des transferts de devises.

    En dépit du quasi-embargo imposé sur ce sujet par la communication officielle depuis le début de l’année en cours, c’est ce que suggèrent de nombreuses sources indépendantes.

    La plus récente est constituée par la communication de l’expert algérien Aberrahim Bessaha. Publiée dans l’édition du 21 septembre du quotidien El Watan, elle évoque « des données préliminaires à fin juin 2020 qui font apparaître un recul net de la croissance économique de 6%, un déficit du compte courant de la balance des paiements de 8,0% du PIB et un déficit du budget de 18% du PIB. »

    Pour cet expert algérien qui a longtemps exercé au sein du FMI et qui semble avoir bénéficié d’informations officielles communiquées aux institutions financières internationales mais pas à l’opinion et aux médias algériens, « ces indicateurs économiques de base montrent clairement que l’économie algérienne est en crise profonde. »

    Il ajoute que « sur le trend actuel, et à titre indicatif à fin 2020, les principaux indicateurs évolueront dans le sens d’une croissance négative de 6%,d’un déficit budgétaire de 15,3% du PIB et d’un déficit du compte courant de la balance des paiements de 16,3% du PIB qui devrait être à l’origine d’une baisse des réserves internationales de change à environ 43 milliards de dollars à la fin de l’année en cours ».

    Un énorme risque bureaucratique
    Les interrogations des opérateurs économiques algériens contactés par TSA portent également sur la nature du dispositif envisagé par le gouvernement pour contrôler les transferts de devises.

    Un banquier souligne que « les opérations d’importations traitées actuellement par les banques commerciales se chiffrent par milliers quotidiennement. Par quels moyens peut-on envisager l’introduction d’une autorisation préalable du gouvernement qui concernerait « tout transfert de devises » ainsi que le suggère le communiqué du Conseil des ministres ? ».



    Plus généralement, nos interlocuteurs s’interrogent sur la viabilité d’un tel dispositif et la cohérence de la politique gouvernementale.

    « Comment, souligne un industriel, peut-on en même temps affirmer que l’on va supprimer tous les obstacles devant l’acte d’investissement et déclarer la guerre à la bureaucratie ainsi que le fait le gouvernement depuis des mois et parler aujourd’hui d’un contrôle a priori et préalable de toute opération d’importation qui risque de bloquer l’approvisionnement de l’ensemble de l’outil de production national ? ».
    TSA

  • #2
    c'est devenu une baraque à frittes....

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    • #3
      c'est une autre preuve que l'économie algérienne tient à rien.
      Au pétrole et pas à autre chose.

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      • #4
        La décision que le conseil de gouvernement va contrôler toutes les demandes de devises pour importation est ahurissante, absurde et irréalisable. On se demande qui a pensé à cette idée de génie.

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        • #5
          Et pourtant la décision est passée comme une lettre à la poste

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          • #6
            c'est devenu une baraque à frittes....
            n'importe quoi
            le titre de ton conpatriote n'a rien à voir avec ce qui est annoncé !!

            c'est exactement le contraire de ce que tu pérores !!!
            jouahri dit la même chose 1:23

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            • #7
              L'opération de conversion dinar dz est inutile, pour ainsi dire que ça ne sert à rien.
              , le marché noir de la devise ne disparaitera jamais, Les algériens ne voyagent pas avec 100€ en poche.

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              • #8
                L'opération de conversion dinar dz est inutile, pour ainsi dire que ça ne sert à rien.
                , le marché noir de la devise ne disparaitera jamais, Les algériens ne voyagent pas avec 100€ en poche.
                C'est de la convertibilité commerciale qu'il s'agit
                .
                .
                ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
                Napoléon III

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                • #9
                  I know.

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                  • #10
                    Première phase de ce que l'on appelle le rétablissement du controle de change. Ca permets de limiter les importations inutiles et renforcer l'offre nationale, quand il y en a une. Ca devrait également limiter l évasion des devises. Du moins, dans une état fonctionnant normalement.

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