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Les premières campagnes de vaccination amènent le brent à 50 dollars, un sommet depuis 9 mois

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  • Les premières campagnes de vaccination amènent le brent à 50 dollars, un sommet depuis 9 mois

    jeudi 10 décembre 2020 à 16h20
    Le baril de Brent au plus haut depuis neuf mois
    (BFM Bourse) - Contrairement aux marchés actions quelque peu déçus des annonces de Christine Lagarde, déjà intégrées, les cours des références mondiales de brut progressent jeudi. Le baril de Brent franchit le seuil des 50 dollars pour la première fois depuis mars sur fond d'optimisme quant aux vaccinations.

    Après avoir frôlé cette barre symbolique au-dessus de laquelle il n'a plus évolué depuis le 6 mars dernier, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en février dépasse les 50 dollars jeudi après-midi. À 15h45, le cours de cette référence mondiale de pétrole brut (extrait de la mer du Nord) prend 2,50% à 50,10 dollars. Dans le même temps, le brut américain WTI se négocie à 46,71 dollars le baril (+2,61%), ce qui constitue là aussi un plus haut depuis neuf mois.

    Sur le marché des hydrocarbures, l'espoir d'un regain de la demande dans la foulée du lancement des premières campagnes de vaccination contre le Covid-19 éclipsent un rapport de l'EIA, pourtant jugé "désastreux", publié la veille.

    Le début de la campagne de vaccination au Royaume-Uni dès mardi "a renforcé l'espoir placé par les investisseurs dans la (reprise de la) demande" de brut, souligne ainsi Naeem Aslam, analyste d'Activtrades. Et alors que la décision de l'Agence américaine des médicaments (FDA) sur l'autorisation du vaccin de Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 est attendue ce jeudi après-midi, la directrice de l'Agence européenne du médicament (EMA) a affirmé en début d'après-midi que les données soumises par les laboratoires Pfizer et BioNTech d'un côté, et Moderna de l'autre, pour leurs candidats vaccins sont "très solides". Ce qui renforce les espoirs de voir les campagnes de vaccinations débuter bientôt sur le Vieux continent.

    À Paris, ce renchérissement de l'or noir profite aux valeurs du secteur. Total, TechnipFMC et Vallourec reprennent ainsi 2,5% chacun peu avant 16h30.

    "Il semble que l'argent bon marché, l'optimisme sur les marchés boursiers et l'espoir que la demande se normalisera bientôt grâce aux vaccins compte plus que la réalité", nuance Eugen Weinberg, de Commerzbank, citant en exemple le rapport publié la veille par l'Agence américaine d'Information sur l'Energie (EIA).

    Optimisme déconnecté de la réalité?
    Ce rapport a fait état d'une très forte hausse des stocks commerciaux de brut dans le pays, de 15,2 millions de barils pour la semaine achevée le 4 décembre, quand le marché tablait sur une baisse de l'ordre de 850.000 barils. Les Etats-Unis avaient connu une augmentation similaire de leurs stocks de brut au plus fort de la première vague épidémique (avec un bond de 15,2 millions de barils, déjà, le 22 avril dernier), mais une telle hausse hebdomadaire est rarissime. "Cette augmentation contraste fortement avec les attentes, mais les prix du pétrole ont finalement augmenté malgré ce rapport désastreux" et synonyme de faible demande outre-Atlantique, a constaté Eugen Weinberg.

    Les réserves d'essence ont, elles, progressé de 4,2 millions de barils et celles de produits distillés (gaz de chauffage et fioul) de 5,2 millions de barils, dépassant très largement les attentes des analystes. "La hausse cumulée de 25 millions de barils des stocks de brut et de produits pétroliers est un choc par rapport aux attentes du marché", s'étonne Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. "Cette augmentation est due en partie à la hausse des importations de brut et d'essence, notamment en provenance du Canada avec le retour de la production et la hausse des prix le mois dernier", ajoute l'expert.

    Les stocks de brut franchissent ainsi de nouveau le seuil des 500 millions de barils, à 503 millions, au plus haut depuis près de 4 mois et proche du record (depuis 1986, date à laquelle l'EIA a commencé à compiler ces données) de 539 millions de barils atteint mi-juin dernier, quand les capacités mondiales de stockage arrivaient à saturation.

    (avec AFP)

    ©2020 BFM Bourse
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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